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2008 Diminishing Between Worlds
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DECREPIT BIRTH - Diminishing Between Worlds (2008)
Par DARK MORUE le 31 Août 2011          Consultée 5100 fois

Que de changements ! "...And Time Begins", premier opus des Californiens, était quand même vraiment pas terrible. Clone de DEEDS OF FLESH bourrin et ultra linéaire, même le niveau élevé de brutalité ne pouvait faire passer la pilule tellement ce machin était bêtement commun et totalement inintéressant (impossible de chroniquer un album sur lequel il n'y a à ce point rien à dire, quoi...). Donc quand déboule ce "Diminishing Between Worlds", l'appréhension est proportionnelle à l'intensité de la gigantesque torgnole qu'on se mange en diagonale le long du visage.
Voilà, c'est lâché, on est ici dans la crème du meilleur of the best du Death Technique moderne.

Déjà le line-up. On vire Tim Yeung (pas le peine de le présenter) pour prendre KC Howard. Oui, le batteur effectif sur le "Cryptic Implosion" d'ODIOUS MORTEM, album situé pour moi dans le Top 1 des albums du genre. Érection intense.
Et là, c'est la claque. Le nom d'ODIOUS MORTEM est pas là juste pour faire joli et promouvoir le groupe, un véritable parallèle s'établit désormais entre les deux formations sur le plan musical. DECREPIT BIRTH en reprend ici tous les poncifs, mais avec un tempo un poil moins furieux, ça pète moins dans tous les coins mais on a une bien plus forte propension à la lead qui tue et aux mélodies de fou furieux. En gros on travaille sur une même base pour servir une musique différente liée à une orientation opposée. Je me comprends.
Car bien qu'ultra technique, le (brutal) death servi ici est toujours super accrocheur. Putain mais merde, le riff mélodique épique servant d'intro à "Dimension Intertwine" repris plus tard dans le morceau ferait jouir jusqu'au plafond n'importe qui ! Et je parle pas du morceau éponyme avec ses mélodies de malade et ses soli à pleurer dans tous les sens !

Mélodies et riffing alambiqué certes, mais couplés à un côté bien direct qui rentre dans le lard comme pas permis. En somme on se fait charger la gueule à grand renfort de technique des étoiles. BAM "The Living Doorway" nous éclate à la gueule comme un astéroïde catapulté depuis Mars directement sur notre boîte crânienne. Parfait morceau d'ouverture qui trouvera echo dans l'aussi direct mais encore plus jouissif "A Gathering Of Imagination" ou le réenregistrement du titre éponyme du (toujours aussi moisi) précédent opus, boosté à la mélodie et au feeling pour un résultat autrement plus convaincant, apportant une touche de violence bourrine plaisante.

Évidement cet album n'aurait jamais été sans ses trois acteurs. Bien que tout soit articulé autours de Matt Sotelo et de ses cordes forgées dans la poussière stellaire (les nombreux soubresauts de la basse sont tout à fait jouissifs), il ne faut pas oublier le travail de titan abattu par KC Howard dont j'ai déjà vanté les mérites. Mais faut en rajouter une couche. Jeu sans équivalent, ultra carré et capable aussi bien de cassures que de vitesse hallucinante sans sonner triggé. Pfiou.
Ah et sinon y'a aussi un chanteur. Voix death la plus bateau et banale qu'on puisse imaginer, totalement inutile (allez sur youtube et trouvez la version instrumentale du titre éponyme...), bref on s'en cogne.

Cependant, cette débauche de technique ne veut pas forcément dire que l'album est totalement froid et auto-masturbateur. Non, ambiance il y a bel et bien. La (très belle mais un peu vide) pochette donne de bons indices, bien que le niveau de cosmique n'atteindra jamais celui d'un "Worlds Beyond The Veil" de MITHRAS. Tout du long les leads semblent provenir des étoiles ("Essence Of Creation" et son final nébuleux), des images de gigantesques batailles spatiales et d'explosions de supernova nous trainent dans la tête ("Through Alchemy Bound Eternal"). Les discrets passages acoustico-cosmiques abondent dans ce sens, tout comme l'interlude "The Enigmatic Form" qui empiète totalement sur le travail de CYNIC...

On peut donc voir ça comme un mix du "Focus" de CYNIC avec le "Antithesis" de ORIGIN. Je ne pense pas que ce soit la peine d'en dire d'avantage, quiconque a réussi l'exploit de lire cette chronique jusque là aura compris en quoi cet album est jouissif au plus haut point. Assez dommage de voir la tournure Schuldinerienne que prend le combo actuellement, avec un "Polarity" bien fade en comparaison. Mais ça semble dans la grande tradition de pratiquement tous les groupes de death technique actuels : un premier album anecdotique, un second incroyable et un dernier en forme de pâle resucée...

La chronique en deux lignes : Meilleur album de brutal death technique de la création derrière le dernier ODIOUS MORTEM. Vous êtes prévenus.

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   DARK MORUE

 
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- Bill Robinson (chant)
- Matt Sotelo (guitare, basse, claviers, backings)
- Kc Howard (batterie)


1. The Living Doorway
2. Reflection Of Emotions
3. Diminishing Between Worlds
4. Dimensions Intertwine
5. The Enigmatic Form
6. A Gathering Of Imaginations
7. Through Alchemy Bound Eternal
8. ...and Time Begins
9. Await The Unending
10. Essence Of Creation
11. The Morpheus Oracle (outro)



             



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