Putain de bordel, ça c'est du groove. Je me fous de l'histoire du mouvement Doom/Death, j'aime ce style pour les frissons présents qu'il me donne. Et HOODED MENACE est un amuseur public horrifiant et accessible tout en demeurant gras et bourdonnant à mort.

C'est simple : "Never Cross The Dead" est une grosse ruche en fusion, croisée avec un film d'épouvante. Mais ça demeure coloré, attirant, groovant comme une génératrice ("From Their Coffined Slumber", "Never Cross The Dead"), fou sur les bords ("Terror Castle" en haut de pavé avec cette finale mémorable), mélodique comme il faut pour entrelacer les bourrelets et les parties plus « rapides » où les guitares sortent de leur torpeur boueuse ("Night Of The Deadcult"), ou lézardé d'envolées Doomesques dramatiques ("The House Of Hammer"). De tout, de la variation dans cette sphère confinée entre quatre petits murs qu'est le Doom/Death, mais assez pour les abattre ces fortifications maigrichonnes.

HOODED MENACE est autre chose. Il est étouffant, mais donne de l'oxygène, fait quasiment danser mais cloue au piloris. Un disque génial de bout en bout qui assomme le plus assidu des fans de Doom et qui plaît indéniablement à la tuerie Death habituelle. Oui, un amuseur public qui vous regarde perdre votre sang en tentant de vous faire rire.