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The WOUNDED KINGS - In The Chapel Of The Black Hand (2011)
Par MEFISTO le 22 Novembre 2011          Consultée 4025 fois

Ma nana : C'est quoi cette voix-là ?! Elle se met alors à déconner et à gesticuler bêtement et à simuler des électrochocs comme si cette « voix » était internée dans quelque asile, pendant que moi, comme un con dépouillé de son plaisir, je reste là assis à écouter mon nouvel album de THE WOUNDED KINGS tout beau-chéri. Devant cette inculte qui a mis au monde mon fils. Je vous dis, on en apprend à tous les jours sur l'être « aimé ». Là, je lui dis c'est une femme et elle de rétorquer, comme une vache sacrée : Meuuuuuuuh, tu déconnes ?!
Non, alors va meugler ailleurs ! Putain, j'écoute mon album de Doom ! Elle chante ainsi parce que c'est du Doom, pas de la saloperie de pop insipide comme tu écoutes, tes chanteurs de merde qui grattent la sèche en « chantant » avec un trémolo de fillette dans la voix que leur nana est la plus belle et la plus gentille et qu'ils ne seraient qu'une grosse bouse sans elle ! Je vous dis, on apprend tous les jours de nouvelles manières de s'adresser à l'être « aimé »…

Les THE WOUNDED KINGS anglais sont ainsi de retour 20 mois après "The Shadow Over Atlantis" et trois ans après leur premier et stupéfiant, horrifiant album, que je vous conseille vivement. Du Doom occulte, satanique sur les bords, foutant les jetons à tout coup. Si "Embrace Of The Narrow House" représentait la parfaite trame de film d'épouvante BCBG des années 60 – sans toutefois trop tomber dans le cliché à tout crin – "In The Chapel Of The Black Hand" est une suite logique du skeud précédent : on n'est pas capable de l'étiqueter « trame effroyable », mais ces quatre incantations funestes au groove absolument irrésistible viendront secouer quelques squelettes dans votre placard. C'est une promesse.

Lourde, burnée, aussi plaisante qu'intimidante, la musique déjà accrocheuse du quintette (dès les premières notes de "The Cult Of Souls", vous savez que vous passerez un super moment, sortez le bouzin) aux accents blues, torride et obscure, prend ici du galon. Plus ample, réalisée par cinq membres, dont le leader Steve Mills (qui se partageait la tâche avec George Birch sur les deux premiers opus), elle jouit d'une aura mystique et veloutée encore plus prégnante. Pas aussi originale que sur le premier disque, mais plus pro, bien pesée avec ces trois pavés et une pièce plus courte et rentre-dedans en guise de repos. Une basse de la mort qui vous étouffe, une batterie au pouls tranquille mais aux battements sourds, des soli en bonne quantité et… et…

Ce qui fait une sacrée différence aussi, le point central plutôt, est la présence de Sharie Neyland au chant. Complètement possédée, sa voix aérienne grave et chevrotante incarne l'énigmatique. Tout ce que vous pourrez imaginer comme champ sémantique autour du mystère, du mal, blablabla, elle l'avale, le digère et vous le recrache à la figure. Pas étonnant que les néophytes la prennent pour un mec, elle assure grassement ! Chaude et traînante, sa voix fait écho à tous les mauvais esprits de ce monde, les anéantissant de son timbre de berceuse démoniaque. Elle vole décidément le show sur ce coup, Steve Mills a fait une trouvaille du tonnerre ! Une immense partie du succès futur de "In The Chapel Of The Black Hand" lui appartient. Écoutez sa performance sur la dernière partie de l'excellente pièce-titre, vous aurez des frissons ! Quel final ! On a déjà hâte au prochain chapitre !

Fans de Funeral Doom accessible, de blues et de Metal feutré avec chanteuse, THE WOUNDED KINGS a pensé à vous. Il vous offre ce cadeau de Noël en avance et vous invite à plonger dans ce troisième vortex pour vous y laisser bluffer. "In The Chapel Of The Black Hand" porte bien son titre : on s'imagine sans peine dans cette chapelle, la main noire tombant sur nous pour nous entraîner dans les entrailles de la Terre. Putain, ce que ça peut faire du bien en plein automne un album pareil ! De l'alcool, vite, j'exige de l'alcool !

Sharie Neyland, je te fais le baisemain à distance… même si ta voix n'est pas féminine pour deux sous.

Un 4 qui vise le haut et qui lui touche de temps en temps.

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- Steve Mills (guitare, synthé, slide)
- Jim Willumsen (basse)
- Mike Heath (batterie)
- Alex Kearney (guitare)
- Sharie Neyland (chant)


1. The Cult Of Souls
2. Gates Of Oblivion
3. Return Of The Sorcerer
4. In The Chapel Of The Black Hand



             



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