Merde ! Vla t’y pas qu’on me dit que c’est Hellhammer derrière les fûts et qu’entends-je ? Un battement inhumain - ça, nous nous y attendions tous ! - mais pas de contre-temps, pas la plus infime particule d’emberlificotage de sticks, rien : c’est mécanique, simple et finalement accrocheur et percutant mais bon, y'a de quoi être déstabilisé à la première écoute !

C’est surtout le projet de Nagash, euh, Lex Icon voulus-je dire ! Très différent de ses deux premiers albums dont le premier - entre-temps relooké de synthés et autres boîtes à rythmes, 6 ans plus tard - "In Times Before The Light" ruisselait de Black de la première génération bien vite transformé au deuxième essai avec "Nexus Polaris", qui révolutionna tout ce p’tit monde avec la crème en vogue de l’époque !

Mais cet "Animatronic" est froid, sans âme, presque terne… si vous n’y prêtez pas une attention accrue. Il faut le mériter car, pour tous ceux qui les ont suivis, le changement est radical. Oui, c’est du Black avec des sons très (trop ? ) propres. Les riffs sont facilement mémorisables. Les compos sont simples et courtes. Une voix féminine d’opéra viendra sublimer les ambiances de-ci, de-là. Mention Géniale pour la reprise fort surprenante de BABYLON ZOO avec son hilarant et bien foutu "Spaceman" !

Au final, c’est un concept qu’il vous faudra accepter pour pénétrer dans cet univers spatial. Coup de chapeau tout de même pour cette évolution artistique qui préfère explorer et nous emmener vers d’autres lieux plutôt que de se morfondre dans la répétition.