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2001 Seraphyde
 

- Membre : Finntroll, Impaled Nazarene, Rapture, Shape Of Despair, Thy Serpent
 

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DIABLERIE - Seraphyde (2001)
Par ANIMA le 25 Février 2019          Consultée 1911 fois

Aujourd’hui, le mélange Metal/Electro est devenu un truc assez commun et on trouve assez facilement des pelletées de groupe qui pratiquent ce mélange pour peu qu’on fouille cinq minutes sur Internet. Et au final, pas mal de ces groupes utilisent l’Electro pour tenter de cacher un peu des compo pas si intéressantes que ça (ça se passe aussi comme ça dans le Sympho au final, on n’a juste pas les même sons de clavier) ou pour juste mettre deux trois samples dans un coin sans rien apporter de vraiment pertinent à la musique.

Il me semble intéressant de placer le contexte actuel pour cette chronique car, bien que l’album "Seraphyde" de DIABLERIE soit sorti en 2001, période ou émergeait un petit mouvement ou des groupes expérimentaient le mélange Electro/Metal Extrême (The KOVENANT, …AND OCEANS), il est impressionnant de voir à quel point cet album ne semble pas avoir pris une ride et reste un monument incontournable du genre, d’ailleurs, il faudra attendre 2017 pour avoir droit à un second effort, moins bon mais très recommandable, avec juste deux EP et une démo vraiment bons sortis entre 2007 et 2012.

Alors oui, la Fusion Metal/Electro est moins poussée que dans un SYBREED par exemple, mais le mélange sur "Seraphyde" reste un de ses gros points forts tant les éléments Electro sont utilisés avec intelligence et servent l’ambiance des morceaux avec pertinence. Je tire d’ailleurs mon chapeau à "Float" et "Oppresion", deux instrumentaux uniquement Electro qui savent se montrer excellents avec une ambiance glaçante pour le premier et un groove monstrueux sur le deuxième.

Si le travail sur l’électronique est de qualité, le travail sur les guitares n’est pas en reste. Les riffs sont typés Indus et sont d’une efficacité monstrueuse, tant pour les moments brise-nuque ("Nations Collide", "Astronomicon") que pour accompagner l’ambiance glaçante de certaines compos ("Nervine", "Weltchmerz"). Les quelques solos qui parsèment l’album sont plutôt bien sentis, inversent la tendance et permettent aux guitares de mener pendant de courts instants l’aspect mélodique des morceaux, monopolisé par les claviers le reste du temps. Du côté de la section rythmique, c’est aussi très efficace, principalement martial et il arrive assez régulièrement que la machine s’emballe dans des élans quasi chaotiques ("Nations Collide"). On retrouve aussi cet aspect imprévisible dans le chant incroyablement varié et maîtrisé allant du growl au chant hurlé en passant par des chœurs déglingués, on a même droit à un peu de chant féminin sur "Until Death Do Us Apart" et "Seraphyde".

Outre l’aspect technique, "Seraphyde" est un album particulièrement taré partant dans absolument tous les sens. Chaque morceau se veut différent des autres et malgré des grands écarts de tons et d’ambiances, le tout reste incroyablement cohérent. On a par exemple des tueries comme "Astronomicon" mené par une batterie qui éclipse une guitare sortant des rythmiques d’une efficacité monstrueuse, ou "Nations Collide", qui démarre comme un morceau martial pour évoluer vers quelque chose de totalement imprévisible. Certains, comme "Until Death Do Us Apart" et sa teinte bluesy déglinguée, surprennent en allant sur des territoires complètement improbables, mais je ne vais pas plus détailler, la surprise amenée par ces instants donnant une saveur particulièrement succulente à l'écoute est une des forces de cet album.

"Seraphyde" est un album qui sur le papier peut sembler complètement bordélique, mais qui se révèle d’une cohérence maîtrisée du début à la fin. En plus de ça, alors que d’autres albums du style sortis à la même période sont aujourd’hui complètement kitsch tant ils sont datés, "Seraphyde", machine inébranlable et monstrueuse, a réussi à devenir intemporel.

Morceaux favoris : "Dystopia Show", "Astronomicon", "Death Wired to the Bleak"

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- H.j Villberg (chant)
- A. Ahokas (basse)
- K. Tukiainen (guitare)
- E. Lunden (guitare)
- A. Ruokola (batterie)
- J. Suorsa (claviers)


1. Dystopia Show
2. Nervine
3. Float
4. Astronomicon
5. Weltschmerz
6. Until Death Do Us Apart
7. Nation Collide
8. Bitter Utopia
9. Death-wired To The Bleak
10. Seraphyde
11. Oppression



             



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