DEFTONES poursuit encore et encore son évolution, lentement, step by step comme dirait l'autre.
Nouvelle pierre à l'édifice, "Diamond Eyes" ne pourra pas rassurer les plus mordus des membres du groupe.
En effet, à force de muter, difficile de retrouver la formule d'origine ici : "Prince" nous rappelle à nos grands souvenirs d'antan, ces moments durant lesquels la bande de Chino savait transpercer la nuit avec des hurlements, des compos sombres et lancinantes... Pourtant, au départ, cette histoire s'annonçait plutôt bien : un titre éponyme franchement réussi, tout en nuances ou un "Royal" aux sonorités proche d'un MASTODON par moments par exemple, mais trop de titres moyens voire décevants vont ensuite se succéder : "CMND/CTRL", les trop faciles "Rocket Skates" et "You've Seen The Butcher", le beaucoup trop électro/pop/ballade "Sextape" ou insupportable "976--EVIL" et son refrain... Le titre final résume bien l'ensemble : des complaintes au chant clair, langoureuses et presque larmoyantes ne fonctionnent pas de mon côté. Chino, reviens donc aux affaires stp...

Les évènements tragiques qui ont frappé DEFTONES auront sans doute un début de semblant d'explication dans ce résultat. "Diamond Eyes" n'est pas un mauvais album, c'est un effort trop moyen, globalement et rapporté à la donnée fondamentale : c'est une galette de DEFTONES.
Et quand on se prénomme DEFTONES, on ne peut pas se satisfaire de ce genre d'ensemble.