Comme à chaque fois que tu cliques sur une chronique de ton webzine favori, cher(e) lecteur (-trice), tu te précipites sur le petit lien « MySpace » ou « Site officiel du groupe » présent sur la gauche de cette page... Si, si, je te sais consciencieux et appliqué... et sans doute un brin routinier !
La nouvelle kro de Fenryl ne déroge pas à la règle... Une notation, certes affichée, mais une volonté de percer clairement le mystère de cette évaluation en lisant les quelques modestes lignes attenantes...
Pendant ce temps, ce p*%$ù de Internet Exploseur (Mozilla rules) n'en finit pas de charger la page de ce MARIONETTE... « Quel nom à la con ! » est la remarque qui te parcourt l'esprit et me voilà moins seul. On remarquera que seuls les francophones seront a même de se gausser autour de cette appellation.
Bref, un clic sur cette foutue page et là, horreur ! Mais il nous fait quoi le Fenryl là ! C'est TOKIO HOTEL ce truc ou quoi ? Un superbe style japonais Visual-Kei « à la mords moi le nœud » des grands soirs, qui, il faut l'avouer ne laisse absolument rien augurer de bien...
STOP ! Pas de délit de sale gueule pour aujourd'hui, svp ! Je vous rassure, il ne sera pas question ici de mièvreries pour midinettes en manque de... je ne sais pas quoi, en fait !
Certes, je vous le concède, ce look « costard-cravate » vertement affiché a de quoi laisser circonspect mais nos Suédois de Göteborg, dès les premiers riffs de l'efficace « Parasite », affichent le contenu: un thrash/death mélodique corisé sévère, entendez par là avec des nappes de claviers mises en avant, une alternance de chant hurlé blackisé (type COB) et des passages « chant clair » rarissimes (passant même au second plan tels des chœurs). Rien de nouveau sous le soleil, nous sommes bien d'accord mais nos jeunots ne font pas les choses à moitié. Après quelques démos, ils font ici tout l'étalage d'un talent latent mis en valeur par une sacrée dose d'énergie.
Au chapitre des satisfactions un hurleur en chef qui ne fait pas le boulot à moitié et délivre une putain de partition ! (Une production massive de Christian Silver – SONIC SYNDICATE). Autre satisfaction: des zicos à la pratique homogène tant les gratteux savent s'effacer au service du groupe et de l'ambiance des titres. J'entends par là que les riffs sont ici délivrés pour accompagner le chant qui constitue véritablement la valeur marquante de la galette. C'est court, mode « In your face ».
Mais attention, le tableau est loin d'être idyllique. Ce « Spite » est un sacré bloc d'homogénéité. Difficile de vous faire ressortir un titre plus qu'un autre (allez, un petit plus pour le très bon « Flies », tiré de la démo précédente) tant il vous déboule dans la tronche d'un seul tenant. Cet aspect rend d'ailleurs l'album relativement indigeste car l'absence de diversité est préjudiciable à l'ensemble de la production. On a l'impression pesante d'enchaîner une succession de variations autour d'un même thème. Même organisation, même construction, l'emmerdement point le bout de son nez quand on se tape 12 morceaux sur un peu plus de 43 minutes... Fatiguant ? Oui, qui a dit cela ? Bravo, vous, au fond à droite avec la coupe Iroquois...

« Spite » est le genre d'album que l'on rêve de détester mais qui reste difficilement attaquable: carré, bien foutu mais pas original pour un sou au final. MARIONETTE n'est donc, pour le moment, que le résultat d'un buzz autour de leur précédente démo ayant aguiché Listenable Records. Ambiance « futuriste » et gros sons sont les fondamentaux de la maison... Pas évident que cet épiphénomène soit amené à perdurer dans le monde impitoyable du death mélo/thrashcore...


Verdict: 2,5/5.

Top: « Flies », « Black Hand ».