MARIONETTE, Suédois de son état, est un groupe oeuvrant dans la mouvance « Visual-Kei » (genre look TOKIO HOTEL... sic). On évite le délit de sale gueule et on pousse l'aventure un peu plus loin. Premier effort de ce jeune combo, premier E.P. 4 titres pour un peu moins de 17 minutes... De quoi ?

Et bien d'un Thrash/Death Mélodique corisé sévère, entendez par là des nappes de claviers mises en avant avec un chant hurlé blackisé (type COB).

L'ouverture du bal est grandiose. Oui, j'ose ! "Flies" et son successeur "Black Hand" (et son hurlement introductif) sont deux hits en puissance, deux titres qui font mouche : une énergie à revendre, un riff principal entêtant, un chant hurlé de toute beauté et une musicalité exacerbée. Rien que cela ! "The Flood", plus hésitant, navigue entre un contenu similaire aux efforts précédents et une certaine proportion à vouloir s'en détacher. Il en résulte une compo au chant plus guttural dans sa première partie, sur un mid-tempo avant un retour aux nappes de claviers dans une seconde partie plus épique.

"Prey" réussit au final le parfait lien entre les deux premières réussites et le morceau bancal. On retrouve tout ce que le groupe fait avec sérieux et bonne volonté : une section rythmique qui envoie du bois, des gratteux qui se démènent, l'ensemble pour mettre en valeur un Axel Widdén qui, véritablement, constitue la grande satisfaction de cet E.P.

Efficace, assez original et carré pour une première levée d'exercice, on se retrouve bien avancé au moment de s'aventurer du côté d'un bilan : rafraîchissant ? Oui mais pas complètement... Irréprochable ? Peut toujours mieux faire... On pourra reprocher l'absence de réelles descentes de manches, ou une première partie de titre lourdingue sur "The Flood" qui, espérons-le, ne devra pas composer l'essentiel d'un premier effort en format L.P...

"Terror Hearts" est le genre de production qui vous fait aimer les E.P, tout au moins croire à l'intérêt réel des ces supports. Quand on y entend ce que MARIONETTE est capable d'y placer, en toute simplicité, on est en droit d'attendre le meilleur de l'avenir de ce combo.

Ambiance futuriste lorgnant vers un quelque chose de nouveau du côté du Death Mélo à chant criard, nos Suédois méritent un détour mais surtout de nous livrer une véritable première galette pour passer (ou non) au stade supérieur...

Top : "Flies", "Black Hand"