- Hé frangin, c'est quoi le grind ?
- C'est de la viande. Tu me laisses là, on va baiser.
- Ah c'est ça, l'odeur ?
- Dégage !
- Ok.

- Hé maman, c'est quoi le grind ?
- C'est de la merde, mon enfant.
- Ah bon, je croyais que c'était de la viande ?
- Non non, c'est de la merde. On en reparle plus tard, je fais un pudding.
- D'accord.

- Hé papa, c'est quoi le grind ?
- C'est anal, mon fils.
- C'est quoi ?
- Anal, c'est de la viande et du caca.
- Ah oui. Tu regardes quoi ?
- "Cum Fart Cocktails".
- C'est le 3, c'est ça ? Elle est bonne, Tiffany Rayne.
- Ouais, je crois. Je préfère les gros seins cicatrisés.
- Ouais, je sais pas. Regarde pas le 5, il est naze.
- Oui, oui. Allez, va faire tes devoirs, je me termine.
- Ok papa.

Tandis que Kosta met son zizi dans celui à Melissa (et dans son caca aussi même que ça fait mal à Melissa), tandis que Mme Milankovic met son pudding au four, tandis que M. Milankovic se rhabille, le petit Sasha va écouter le dernier BRUTAL TRUTH. Putain de famille de Yougos dégénérés !!!

Dégénérés comme cette dernière gâterie d'un groupe qui aura marqué les esprits pour sa volonté de novation. Sauf que de novation, il n'est ici jamais question. De l'expérimentation peut-être, de l'expérimental oui, du bancal à donf, un gros doigt dans ton cul, un autre dans celui à ta copine. Musicalement toujours debout, les musiciens ont décidé de partir complètement en couilles. Du punk, du bruit, du grind, du punk, du bruit. Et bien sûr une production qui ne ressemble à rien alors qu"Extreme Conditions Demand Extreme Responses" et "Need To Control" se laissaient aussi louer pour cet aspect des choses. "Sounds Of The Animal Kingdom", ça suce avec les dents et ça fait mal.

Malheur des malheurs, tout n'est pas à jeter dans ce machin. C'est un peu comme ANAAL NATHRAKH, aussi insupportable que bien ficelé. Et ça doit plaire à certains, ç'en est même une certitude. Toujours plus fort, toujours plus rapide, c'est le sens de la phrase d'intro ("still not loud enough, still not fast enough"), c'est un cri de rassemblement pour les malades de tous bords. Et c'est un avertissement, que dis-je un sens interdit pour les esprits sains (même amateurs de langues sur prépuces).

Pire que tout, au lieu d'avaler pour terminer le boulot, BRUTAL TRUTH te vomit sur le gland pendant 20 minutes insupportables. Ça s'appelle "Prey" et ça représente bien l'esprit débile de tout le disque. C'est ROOTSPACOROOTS qui va être ravi. C'est moi qui pleure devant autant de connerie. C'est ROOTSPACOROOTS qui vous dit que ce disque, il est trop trop bien. C'est moi qui pense qu'à force de flirter avec le dégueulasse, Gurn, Hoak, Lilker et Sharp sont tombés en plein dedans et que tout le monde n'appréciera pas le chplof.