Mettons l’accent d’emblée sur l’introspection et la volonté d’une nuisance nietzschéenne, voire concupiscente d’une misanthropie exacerbée. Si vous avez survécu à une minutes et 3 secondes du premier morceau, alors le monde d’un certain CELESTIA va vous ouvrir lentement ses portes. Certes, crasseuses aux relents nauséabonds d’un Black sulfureux et sans concession, les guitares sentent la haine et le mépris d’un inconsolable manque d'humilité, à n’en plus savoir quoi penser, pour remonter vers un accablement au sens où vous êtes anéanti devant un tel déballage de sonorités nihilistes.

La batterie faisant le reste, le Black rapide - ultime et romantique de surcroît - laisse un sentiment d’abandon et de rejet face à une situation que nous n’accepterons jamais, à savoir la perte d’un être cher. CELESTIA va jouer (sans jeu de mots!) sur la hantise des gens et de l’incompréhension de mondes - dits parallèles - en sachant que l’être perdu ne reviendra jamais et pourtant, nous ne cesserons de l’appeler.

Bon Black s’il en est, ce n’est pas non plus un album révolutionnaire. Aussi, si la possibilité vous incombe de tomber négligemment dessus, jetez-y une oreille attentive. Et, qui sait, ce style est tellement ressenti personnellement que cela pourrait vous convenir sans le savoir…

Mention spéciale à "Perverted Decadent Dying Love", qui magnifie le genre au gré de l’intemporalité qui fait d’un morceau un chef-d’oeuvre sans conteste. Encore faut-il bien vouloir aller le chercher.