Un autre titre d'une prétention extrême... et ils ont raison, les bougres !

Si "Conquering The Throne" fit voler en éclats le firmament du Brutal Death, "King Of All Kings" se veut plus abouti... Encore plus malsain, des rythmiques plus vite assimilées - toute proportion gardée, évidemment - et une "mélodie" (tracé sonore, si vous préférez) se dégage du brouhaha ambiant ! C'est moins compact, et certainement pas plus fluide, mais les variations permettent de nous engloutir plus que de nous abasourdir. Je m'explique : ici, vous avez la possibilité de "nanananer" (siffloter) un air alors que sur "Conqering...", bah, la déflagration sonore ne vous le permettait pas ! Ensuite, comme il n'y a plus qu'une guitare, la complexité des riffs est plus accessible - moins enfouie (car presque brouillonne en duo, souvenez-vous) - et la qualité ahurissante de frappe du nouveau batteur est montée d'un cran en délire époustouflant de brutalité maîtrisée !

On ne s'ennuie pas, pourvu qu'on aime le genre.
Et dire qu'il ne sont plus que 3 pour foutre l'ambiance...

Finir par "Power That Be" est bien pensé car c'est avec ce titre (grâce à son leitmotiv "guitaristique") que l'on se surprend à vouloir vite remettre "play"... instinctivement. Ce morceau, devenu un (LE ?) classique du groupe, montre toute l'étendue d'une hargne sans vergogne mais qui nous gagne instantanément par son pouvoir attractif.

Grand, très grand.