J'adore le Black sympho/mélo des pays en émergence. Certes, les groupes s'inspirent des piliers du genre provenant des grandes nations métalliques, car arrivés sur le tard, mais ils savent se différencier, ou du moins faire oublier que le style est quand même assez âgé.

Comment faire ? En utilisant des instruments ethniques propres à leur contrée, en utilisant leur langue maternelle... Une formation comme WINTERHORDE par contre, n'est pas aisément reconnaissable en tant qu'« outsider », malgré l'emploi de quelques cordes folk : ses guitares bien rondes et mélodiques, ses claviers féériques et souvent rêveurs, son chanteur oscillant entre hurlements stridents et gras, tout ça, ça peut provenir de n'importe où. C'est efficace et plaisant et ça projette dans un univers parallèle passionnant.

"Nebula" est surprenant comme premier album. Les compos sont riches et débordent de moments poignants, de soli, les éléments symphoniques sont saisissants dès les premières écoutes et nous font vivre une panoplie d'émotions, les interludes/instrumentales sont pas mal... La production est évidemment un peu faible, mais le groupe, poussé par le succès de ce premier skeud, enfoncera le clou sur le suivant, que je vous conseille fortement d'écouter.

Quant à "Nebula" et ses trames de fin du monde interstellaires, il nous montre un WINTERHORDE gonflé à bloc et prêt à saisir l'opportunité que lui a donné les vétérans du Black sympho/mélo : s'affirmer en tant que membre de la nouvelle vague. Pari réussi, parce que les Israéliens ont sorti deux bons albums pour se forger une réputation positive.

Note : 3,5/5.