SOAD évolue... SOAD achève ce nouveau cycle... d'une bien étrange façon...
Là où le groupe excellait dans la maîtrise d'une évolution éclectique, suave et d'esthète, "Hypnotize" fait office de vilain petit canard.
Non pas que la galette soit mauvaise en soi mais juste que les changements de statut et d'orientation sont ici criants et finalement loin d'être des plus judicieux...
- Daron étale sa prise de pouvoir lancinante, sous jacente sur l'opus précédent. On a carrément l'impression que Serj est mis parfois sur la touche ("Lonely Day")... à mon grand désarroi.
- Cette galette ressemble tout de même à un best-of des chutes de sessions, regroupant les fameuses "unreleased tracks"... Pas forcément ce qui se fait de mieux, mais rien à faire: quand on est SOAD, on fait de la qualité !
- Une doublette gerbante en la présence de "Vicinity of Obscenity" + "She's like Heroin" inbitables et systématiquement zappées.
- La boucle bouclée avec "Soldier side", reprenant le titre introductif de "Mezmerize".

Puant le business à plein nez en s'offrant aux sirènes du tube pop par excellence (entendu sur les radio française à l'époque... sic) en la présence de "Lonely day" (mais que je dois reconnaître vraiment apprécié), SOAD sent presque le sapin parfois... En tout cas dans son registre inimitable, celui qu'il savait si grandiosement illustré...
Mercantilisme, ton univers impitoyaaaaaaaaaable...


Top: "Attack", "Dreaming", "Holy mountains", "Soldier side".
Ça fait bien le taff: "Kill Rock'n roll", "Hypnotize", "Tentative", "Stealing society".
Bof: "U-Fig".