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METAL ATMOSPHÉRIQUE  |  STUDIO

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1990 1 Sumerian Cry
1991 1 The Astral Sleep
1992 2 Clouds
1994 3 Wildhoney
1997 2 A Deeper Kind Of Slumber
1999 2 Skeleton, Skeletron
2002 2 Judas Christ
2003 2 Prey
2008 2 Amanethes
2012 The Scarred People
 

- Style : Orphaned Land, Wintereve, Moonspell
- Membre : Mercury Tide, In Flames, Dark Tranquillity, Sorcerer, Avatarium, Grand Cadaver
- Style + Membre : Cemetary, Katatonia, Treblinka
 

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TIAMAT - Prey (2003)
Par DARK BEAGLE le 29 Août 2018          Consultée 1086 fois

Une fois acquis le fait que TIAMAT ne sera plus jamais ce qu’il fut dans les années 90, qu’il ne sera plus à la pointe de l’Avant-Garde et qu’il se bat à armes égales face à une nuée de groupes qui auront phagocyté son style jusqu’à se montrer, pour certains, plus innovants – même si, convenons-en, la plupart ne font que singer, se raccrochant à des wagons qui ont depuis longtemps été détachés – il est entièrement concevable d’apprécier les albums récents des Suédois pour ce qu’ils sont et non pas pour ce qu’ils devraient être.

Soyons francs et sincères : l’après "A Deeper Kind Of Slumber" n’a pas l'aura particulière qui illumine cet album, ainsi que pas mal des précédents (le premier restant à jamais à part), d’où une déception bien légitime qui naît sur "Skeleton Skeletron" et qui perdure un peu sur "Judas Christ", sur lequel Johan Edlund a tenté de compenser la marche en avant par une originalité dans l’arrangement des morceaux, sans parvenir à maintenir un cap vraiment intéressant tout du long, le disque sombrant petit à petit, après pourtant des passages fort intéressants dans sa première moitié.

Alors forcément, "Prey" ne provoque pas de grands remous à sa sortie, avec sa pochette qui reprend quelque peu les codes de "Judas Christ", mais nous présentant des griffes plutôt qu’un bouc, des griffes entre lesquelles personne n’aimerait tomber. Un petit coup d’œil sur les titres suggère que l’on est dans la continuité de "Judas Christ" d’ailleurs, avec ses traces d’occulte, d’ésotérisme teinté de sacré. Quand on tombe sur une photo du groupe, difficile de ne pas avoir un mouvement de recul en voyant Edlund, qui ressemble de plus en plus à une espèce de prêtre SM que l’on imagine plus facilement dans les fesses d’une de ses grenouilles de bénitier qu’à faire un prêche.

Et effectivement, difficile d’être surpris à l’écoute de ce "Prey", qui évolue dans des sphères d’un Rock Gothique mâtiné de relents à la PINK FLOYD pour le côté éthéré que développe certaines chansons. Nous retrouvons aussi ses vocaux féminins qui prennent toujours un peu de place sur les albums de TIAMAT depuis quelques années maintenant et qui deviennent partie intégrante de la musique imaginée par Johan Edlund. Mais il se dégage quelques saveurs de cet album qui mettent invariablement l’eau à la bouche.

Déjà "Cain", en ouverture froide et angoissante, nous présentant un groupe qui arrive encore à en imposer, avec ce titre étrangement écrasant bien que développant une atmosphère un brin délétère. Le chant est menaçant, intense, les paroles se fondent dans cette noirceur avec beaucoup de justesse et nous tenons là l’un des meilleurs morceaux du groupe depuis… Euh… Depuis un petit moment. Une entrée en matière fracassante, qui sera suivie par d’autres perles tout du long, mais également par ce qui est malheureusement devenu le quotidien de TIAMAT, pas mal de remplissage.

"Wings Of Heaven", "Carry Your Cross And I’ll Carry Mine", "Nihil" et "The Pentagram" tirent assurément l’ensemble vers le haut, nous retrouvons un TIAMAT conquérant, qui savait faire de la mélodie une arme imparable pour mettre les auditeurs à mal, "Love In Chains", "Divided" ou encore le title track eux, tirent l’ensemble vers le bas, quand le groupe ne se contente que du minimum syndical, qui est devenu une seconde nature chez eux. Mais pourtant, "Prey" s’avère plutôt satisfaisant dans son ensemble, ses bons moments prenant facilement le dessus sur les mauvais.

Johan Edlund semble avoir retrouvé de sa superbe et avec lui, c’est toute une formation qui se relève de ses cendres même si les deux opus précédents n’étaient pas à vomir non plus. Mais voilà, TIAMAT nous avait habitué à toucher l’excellence quasiment à chaque fois entre 1992 et 1997 et forcément, tout devient plus fade en comparaison et comme chaque album se juge au sein d’une discographie passée, "Prey" fait figure de miraculé, d’un petit Phoenix aux ailes enflammées. Un bon album donc, qui se laisse écouter avec plaisir.

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   (3 chroniques)



- Johan Edlund -lucifer Hellslaughter- (chant, guitare)
- Thomas Petersson -a.d. Lord- (guitare)
- Anders Iwers (basse)
- Lars Skold (batterie)


1. Cain
2. Ten Thousand Tentacles
3. Wings Of Heaven
4. Love In Chains
5. Divided
6. Carry Your Cross An I'll Carry
7. Triple Cross
8. Light In Extension
9. Prey
10. The Gardien Of Heathen
11. Clovenhoof
12. Nihil
13. The Pentagram



             



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