Une étape initiatique. Tout résidait dans la pochette, d’abord. Cette porte qui laissait entrevoir un autre monde, ces couleurs pastel, ce titre d’album évocateur. L’heroic-fantasy faisait un retour en force dans le metal. Et FREEDOM CALL y allait de sa participation. Un accompagnement idéal pour étayer musicalement une période dévolue à ROBERT JORDAN et TAD WILLIAMS. Si la première rencontre, visuelle, s’avérait irrésistible, la seconde n’a pas eu l’effet escompté. Non que « Stairway To Fairyland » était mauvais, évidemment. C’est juste que je lui ai longtemps reproché un manque de consistance. Il faut dire qu’avec ce patronyme, emprunté (sciemment ?) à un morceau d’ANGRA, je m’attendais à un metal similaire qui ne ménage pas ses efforts pour combler le moindre vide. A l’image de RHAPSODY, pour être plus précis. FREEDOM CALL, lui, en digne héritier d’HELLOWEEN et de GAMMA RAY, n’avait pas le même objectif. C’était de speed mélodique dont on parlait. Un style technique mais pas trop, arrangé mais pas trop. Des hymnes, des couplets épiques, une guitare caressante et un enthousiasme sans borne, les allemands ne prenaient aucun détour pour partager leur fougue de jeunes loups. Un titre comme « Fairyland », c’était bien la porte de la pochette qui s’ouvrait. Et « Tears Of taragon » ou « Graceland », le paysage que l’on devinait encadré.
Je suis passé à côté, à vrai dire. Pas complètement, juste assez pour que les quelques compositions que je trouvais en demi-teinte retrouvent tout récemment un poli insoupçonné. Oui, « Stairway To Fairyland » est un très bon album, confortablement installé au sein du trio des meilleures productions de FREEDOM CALL.