Il me fallut 14 ans pour ne pas décrier à l’aveuglette ce "Swansong" ! En effet, à sa sortie dans les bacs, je savais que j’allais me le procurer mais - avec son prédécesseur de "Heartwork" qui avait déjà ralenti la cadence - j’eu peur… Et j’avais raison, put 1 !

Bon, soyons constructifs. Si les tempi sont devenus mous (entendez par là : raisonnables et accessibles) ; que les rythmiques se comptent sur les doigts de la main (bon, ok, une grosse main avec plein de doigts, tout de même) ET QUE la voix se dilue dans le verbiage et l’atténuation agressive de bon aloi… hé bien, y a du bon malgré tout (je rappelle que je le dit après 14 ans d’écoute) !

En revanche, les longueurs demeurent ennuyeuses. Passer le CD du début à la fin est difficile dans le sens où même si beaucoup de riffs - tous ? - accrochent, le fait qu’ils ne se démultiplient pas nous met en demeure d’attendre. D’attendre quoi, pardi ? D’attendre le prochain riff, évidemment ! Relativisons un brin cependant. Si cet album n’est pas à la hauteur de la qualité du groupe (voir le pourquoi dans la chronique principale), il n’en reste pas moins que c’est du CARCASS : à savoir du faiseur de riffs uniques qui tuent ! M’enfin, comparez le avec le fabuleux "Necroticism -…" et là, c’est le drame.

Sinon, ré-écoutez encore et encore les autres albums de CARCASS - trouvez la période qui vous conviendra le mieux - et délectez-vous de la véritable substance de ce pionnier.

P.S. : l’imagerie du groupe est toujours aussi dégueulasse (cf. leur passage 2010 au Hellfest). Vous voilà prévenus !