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DEATH METAL  |  STUDIO

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CARCASS - Torn Arteries (2021)
Par JEFF KANJI le 6 Janvier 2022          Consultée 2557 fois

Croyez bien que prendre la suite de Dark Morue sur n'importe quelle formation estampillée Death Metal met une bonne pression. En effet, l'un des plus grands connaisseurs hexagonaux du Death Metal aura toujours des centaines d'anecdotes et de liens et ramifications à faire avec n'importe quel album qu'il aborderait. Le Death Metal est une musique que je connais essentiellement par ses grands noms (hormis pour le sous-genre mélodique), avec des groupes satellites isolés que je découvre par le biais de mes copains chroniqueurs la plupart du temps (citons DEAD CONGREGATION et ARCHSPIRE).

Disons pour faire simple que je n'aime pas tout dans le Death. La noirceur, la brutalité peuvent me satisfaire tant que le discours musical reste un minimum intéressant et que les mélodies ont toujours droit de cité. Comme je ne peux les obtenir via le chant, qui reste mon instrument favori, la musique doit compenser, et ça n'est pas toujours évident entre une batterie bavarde et un sous-accordage forçant la descente dans les catacombes sonores, le tout manquant souvent, à mon regret, d'aération.

CARCASS a tout ce qu'il faut pour me plaire, et peut-être même encore plus avec "Torn Arteries" que "Surgical Steel" en frais de Death Metal. Je ne renierai jamais mes cinq étoiles attribuées en 2013, mais je n'offusquerai personne en réaffirmant que les Anglais étaient revenus avec un discours presque plus Thrash que Death. "Torn Arteries" assume ainsi un discours plus gras, plus mid-tempo aussi (même s'il n'oublie pas les accélérations) avec un gros travail sur le rythme d'une manière générale. Chaque titre a été construit avec minutie pour permettre de varier les types de jeu, que ce soit au niveau des guitares ou de la batterie, les deux instruments qui se distinguent le plus, même si la basse a nettement plus de place dans le mix que sur "Surgical Steel". Chaque changement de tempo, choix d'arrangement (jusqu'à ces percussions façon "We Will Rock You" meets SEPULTURA pour terminer "Dance Of Ixtab" qui avec son titre pastiche la célèbre marche d'Edward ELGAR)) a été raffiné et le résultat le plus impressionnant sans aucun doute est celui de "Flesh Ripping Sonic Torment Limited".

Sur ce titre-fleuve de quasi dix minutes, soit le plus long de la carrière de CARCASS (rendez-vous compte, c'est un quart de la durée totale de "Reek Of Putrefaction"), on retrouve un sens des retournements de situation, une maîtrise des changements d'ambiance qui forcent le respect et retournent plus loin dans le passé qu'on pourrait le croire. En effet, sans jamais la singer, la formation anglaise semblait reprendre les choses dans la lignée de "Heartwork" la dernière évolution flagrante de son style, arrivée alors à maturité (certains diront même en avance son temps). Ici on peut penser à "Necroticism" l'autre album plébiscité de la formation, riche en enchaînements brutaux et inattendus. La différence étant que la putridité n'est plus tellement de mise, les textes eux-mêmes se faisant moins gore.

CARCASS vieillit bien je dois dire. Jeff Walker possède cette même voix arrachée qui fait une part de l'identité de la formation depuis presque trente ans, et les renforts des deux autres membres permettent de garder ces accès gutturaux en mode chœurs qui fonctionnent si bien, notamment sur ce qui peut ressembler parfois presque à des refrains (cf. la pièce-titre). Si c'est ça le Death Metal en 2021, une musique intelligente qui sait parfaitement comment empiler ses riffs, les lier ensemble, les arranger de la meilleure façon sans trop en faire (j'ai bien noté la présence de quelques claviers, mais ils sont tellement discrets que le trio guitare-basse-batterie se suffit à lui-même). Et même si c'est Bill Steer qui se charge de tout ici, le groupe n'en oublie pas de remercier Tom Draper dans les crédits, qui se "prostitue en live avec la guitare qu'on lui donne". Cet humour très anglais reste présent, même si les textes ne sont clairement pas ma priorité quand j'écoute du Death Metal, à moins d'avoir envie de le fredonner ou de l'éructer.

"Torn Arteries" est un disque de très haute tenue. Est-il meilleur que son prédécesseur ? Difficile de répondre, car il n'explore pas son art de la même manière. "Torn Arteries" est-il un meilleur album de Death Metal, sans aucun doute, les aspects Thrash n'ayant pas disparu (la saillie initiale de "Eleanor Rigor Mortis"), les colorations Heavy non plus (l'intro de "In God We Trust" a presque un côté VICIOUS RUMORS), mais ils viennent donner du piment à un Death Metal incroyablement séduisant.

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   JEFF KANJI

 
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- Bill Steer (guitare, vocaux)
- Jeff Walker (basse, vocaux)
- Daniel Wilding (batterie, vocaux)
- -
- Per Wilberg (orgue, piano)
- Frederik Klingwall (claviers additionnels)


1. Torn Arteries
2. Dance Of Ixtab (psychopomp & Circumstance March N°
3. Eleanor Rigor Mortis
4. Under The Scalpel Blade
5. The Devil Rides Out
6. Flesh Ripping Sonic Torment Limited
7. Kelly's Meat Emporium
8. In God We Trust
9. Wake Up And Smell The Carcass / Caveat Emptor
10. The Scythe's Remorseless Swing



             



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