“Ne brise pas le serment”, comment pourrais-je sarcastiquement me moquer de la vilaine faute d'orthographe dans le nom du groupe ? Impossible! Un tel groupe accouchant de tels chefs d'œuvres ne mérite que le respect et une déférence polie dans ses rares errements.
Et puis devant cette pochette, on ne peut que se prosterner ! Jamais je ne pense avoir vu une pochette plus belle et plus en rapport avec l'œuvre musicale qu'elle illustre!

Sorte de "Melissa plus", DBTO est le firmament de la jeune et brillante carrière de MF. Des compositions solides, toujours autant de brio chez les duettistes de la 6 cordes, un King cherchant désormais aussi à faire un travail harmonique (chant doublé par le roi lui-même par moment, comme sur le refrain de "A Dangerous Meeting") et toujours cette section rythmique qui assoient les morceaux (soyons fou, Timi c'est l'équivalent du père Geezer chez BLACK SABBATH dans les 70ies).

Les hymnes sont, bien sûr, “Come to the sabbath” et “The Oath” mais comment ne pas citer le redoutable et véloce titre d'ouverture ? Ami lecteur, note que je fais de violents efforts pour ne pas les citer tous ! Je t'en remets 2, particulièrement réussis au niveau de l'ambiance : “Nightmare” où l'on sent bien le narrateur glissé vers la folie ou le poignant “To one far away”.

Les années 70 ont eu BLACK SABBATH, les 80 auront : MERCYFUL FATE ! Mais vint le split, le “monsieur plus” qui habitat MF sur cet album, libre de tout contrat, retourna cachetonné chez Bahlsen... C'est moche le destin, surtout quand il n'est pas “miséricordyeux!