Rouleau compresseur de rigueur, changements de rythme effrayants - notamment sur la deuxième chanson avec cette psalmodie du titre éponyme pour finir par un percutant final… En un mot ? Époustouflant !

Ce qui rend cet album attrayant, c’est le placement des morceaux qui équilibre habilement le dosage. Je m’explique : autant le début est percutant avec quelques passages lourds et détonants, autant les trois derniers morceaux nous écrasent complètement par leur rendu respectif. Nous suffoquons à leur rencontre. Et toujours ces ambiances d’une époque égyptienne lointaine et maître en son domaine durant trois millénaires. C’est grand, puissant, convainquant et unique. Exactement ce que NILE arrive à retranscrire musicalement d’une main experte et expérimentée.

Travail d’orfèvre donc. Écoutez donc l’intro de "Multitude Of Foes", vous m’en direz des nouvelles ! Ou encore, contemplez l’obélisque que les ouvriers du colossal chantier tirent avec "To Dream Of Ur" ? Et vos bras ne s’engourdissent-ils pas au contact de "Kheth Satha Shemsu" comme si vous étiez à bord d’une galère romaine en tant qu’esclave ? Ressentez-vous la haine des dieux envers ces insectes d’humains ?