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FLUISTERAARS - Manifestaties Van De Ontworteling (2024)
Par ANIMA le 11 Juillet 2024          Consultée 937 fois

Mine de rien, FLUISTERAARS, c’est un groupe qui a progressivement gagné ma sympathie et mon admiration avec le temps. Leurs sorties sont toutes très chouettes, les autres projets auxquels participent Mink Koops et Bob Molemma (notamment NUSQUAMA et ISKANDR) sont excellents et vraiment je les adore. C’est donc une Anima toute joyeuse qui appris la sortie de ce nouvel album et c’est une Anima plus circonspecte qui appris que c’était un album d’Ambient expérimental. Soit, c’est pas comme si l’exercice était casse-gueule et que pas mal d’artistes ont totalement réussi à faire ce genre de choses… Hein ? BLOOD INCANTATION ? Devin TOWNSEND ? Mmmh, ça me dit rien.

Bon, blague à part, pourquoi pas, l’Ambient, c’est pas un genre que je connais bien mais j’ai déjà entendu des trucs plutôt chouettes (ce qui sort chez Cryo Chamber notamment) et puis bon, FLUISTERAARS, ils ont déjà la fibre expérimentale en eux donc on peut imaginer que le groupe sait ce qu’il fait. D’ailleurs ça semble être le cas, de ce que j’ai lu un peu sur l’album, le groupd a utilisé de vieux enregistreurs analogiques et s'est adjoint les services d'un troisième larron, Simon Claesson, spécialiste dans lesdits enregistreurs, pour rechercher un son plus naturel, le tout dans l’idée de proposer une réflexion sur le thème récurrent chez eux de la relation entre l’humanité et la nature. Donc au pire on a un album pas ouf mais avec de l’idée, et au mieux on a une chouette expérience, et bien évidemment, vous avez vu la note, on se retrouve avec un truc qui se calerait plus ou moins entre les deux.

Je m’excuse d’avance, je vais devoir recourir à la méthode un peu bateau du track by track pour parler de l'album. "De Wieg Van Stormen" ouvre l’album de manière très menaçante avec ses drones que peinent à percer quelques Field Recordings de chant d’oiseau, il instaure une ambiance vraiment prenante et c’est une bonne ouverture même si je trouve qu’il faut quelques minutes pour réellement être pris dedans. "Zwaar Van Daling Bedalen" enchaîne avec une ambiance moins lourde et plus désolée, ici pas de Field Recording, juste des drones et cette ambiance vraiment particulière, à la fois éthérée et funeste. Par contre, j’ai plus de mal à apprécier "De Diamant Van de Tusselwereld", le morceau rythme ses drones avec des percussions lointaines, des bruits cristallins et ce qui sonne comme un instrument à cuivre distordu, et même si ses quinze minutes sont loin d’être ennuyantes (beaucoup d’adjectifs peuvent être associés à l’album, mais clairement, ennuyant n’en fait pas partie), je trouve que l’atmosphère se détend un peu trop et se montre au final moins prenante sur ce morceau.

Oh ! Des cordes ! Distordues certes, mais bien présentes pour "Het Opens Vuur Als Altaar". Le morceau est le plus « mélodique » de l’album si on peut dire, il marque aussi l’arrivée dans l’album d’un aspect disons plus spirituel et humain, là où avant on était sur de l’industriel et du naturel. De ce collage de cordes ressort une ambiance qui se fait de plus en plus chaotique et, si cette ambiance est apaisante au début, elle devient vraiment oppressante. Et en parlant d’ambiance oppressante, "Spirituele Vervreemding", sous couvert d’une ambiance shamanique avec ses percussions, est en fait un véritable cauchemar aliénant (ça tombe bien, le titre se traduit par « Aliénation Spirituelle ») et industriel traversé par des drones lourds et des sons synthétiques aussi stridents qu’inattendus, c’est pour moi la réussite de l’album et j’en ai des frissons à chaque écoute. "Der Kunst" termine l’album en relâchant progressivement la pression instaurée par le morceau précédant en réintroduisant progressivement du Field Recording, même si ici, point d’oiseau, juste du vent et un manque de vie lourd de sens.

Ce "Manifestaties Van De Ontworteling" est un album qui demande quand même de se préparer un peu pour entrer dedans (comme tout album d’Ambient en fait) et qui ne parlera clairement pas à tout le monde, même aux fans de FLUISTERAARS. Néanmoins, l’écoute ne m’a pas laissée indifférente et si malheureusement j’ai un peu trouvé certains instants assez plats, notamment le début de l’album, le reste sait se montrer vraiment intéressant et même très efficace ("Spirituele Vervreemding" bordel, quelle baffe).

Note réelle : 3,5/5.

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   ANIMA

 
   STORM

 
   (2 chroniques)



- Bob Molemma (instruments)
- Mink Koops (instruments)
- Simon Claesson (enregistrement)


1. De Wieg Van Stormen
2. Zwaar Van Daling Beladen
3. De Diamant Van De Tussenwereld
4. Het Open Vuur Als Altaar
5. Spirituele Vervreemding
6. Der Kunst



             



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