Il y a sept vertus dans l’idée du Bushido :

La Sincérité : The SOUL OF BUSHIDO n’en manque assurément pas. Les Nancéens pratiquent un Hardcore mâtiné de Death et de Thrash pour un résultat qui ne laisse pas de doute sur les intentions du groupe. C’est une musique qui vient du fond des tripes, qui nous est livrée telle quelle et qui ne fait pas semblant.

La Générosité (interprétation possible de la bienveillance) : la formation l’est assurément dans l’orgie de décibels à laquelle elle nous convie. Le chant est bien souvent guttural, hurlé également à l’occasion, avec quelques chœurs qui sentent les rues de Brooklyn. Car oui, Nancy est une espèce de Brooklyn à lui tout seul et ça, The SOUL OF BUSHIDO le retranscrit bien. Bon, maintenant que je me suis mis les Lorrains à dos, continuons.

La Loyauté : il est encore un peu tôt pour le dire, compte tenu du fait qu’il ne s’agit là que d’un premier album, mais les codes du genre sont bien respectés, ce qui casse toutefois un peu l’effet de surprise. Nous sommes donc en terrain connu, il n’y a pas de quoi hurler à l’originalité. Nous pouvons toutefois cocher la case car le groupe est loyal au style, il ne le trahit pas en glissant une partie à la NIGHTWISH ni vu ni connu.

La Politesse. Ok, on va glisser vers le respect, parce que je soupçonne que le langage n’est pas si châtié que cela. En revanche, The SOUL OF BUSHIDO respecte le public amateur du style, aucun doute là-dessus. Son Crossover Hardcore saura séduire les fans d’un genre pas forcément très bien mis en avant dans la presse spécialisée ou sur des sites généralistes comme le nôtre, même si promis, nous essayons de viser le plus large possible.

Le Courage et l’Honneur : les deux vont de pair dans l’univers des Samouraïs, la lâcheté étant le summum du déshonneur et cela pouvait se solder par se couper le chignon (là, la foule vous montrait du doigt en faisant « bouuuuuuuh »). Vu les coupes de certains musiciens, ça sera difficile d’aller jusque là si jamais ils se trahissent, s’ils s’écartent de leur mission.

La Droiture : là, aucun doute, c’est droit dans la gueule de l’auditeur ! Et la musique proposée se veut puissante et rigoureuse, conçue pour faire mal comme une salade de phalanges dans la tronche. The SOUL OF BUSHIDO respecte donc le contrat, même si on pressent qu’il y a moyen de mieux faire encore. Ce premier album mérite le coup d’oreille, même si on n’est pas spécialement attacher au genre. Bonne surprise.

Note réelle : 3,5/5.