J’aimerais beaucoup être aussi enthousiaste que Fenryl à l’écoute de cet "Idle Hands" on ne peut plus formaté. Je me suis un peu reconnu dans son texte, quand il parlait de cette passion qui peut nous animer quand on évoque SLAYER. J’aime beaucoup ce groupe, mais au-delà de cette réunion de musiciens, c’était la vision de Jeff Hanneman qui me parlait le plus, même si son talent s’était étiolé sur la fin. Quand je repense à "Repentless", je trouve justement qu’il manque à ce disque, que sa vision tortueuse des choses aurait pu permettre de tirer l’ensemble vers le haut, ou non.

Mais voilà, "Repentless" c’est avant tout l’album de Kerry King. Vous savez, ce lutin malfaisant qui transpire autant la sympathie qu’une troupe japonaise bien déterminée à faire de Nankin un charnier à ciel ouvert. Il dégage même un côté sale con assez odieux, mais ça, c’est une autre histoire ; il s’agirait peut-être même d’une image qu’il se forge pour cacher son côté bon père de famille qui donne du fric pour restaurer l’église de son quartier. Nan, je pense qu’avec sa gueule, sa maison est l’une des moins visitées à Halloween.

Alors quand il décide de se lancer en solo, sous son glorieux patronyme, ben il refait du SLAYER. Le SLAYER sans subtilité qui balance tout ce qu’il a en mode bas du front (putain, Kerry, tu as retrouvé les paroles que tu écrivais ado dans les marges de tes cahiers ?). Et il a trouvé un chanteur qui se place dans la lignée d’Araya en plus (vous savez, le bassiste qui ne jouait pas de basse dans SLAYER). Après, sérieusement, qui attendait que Kerry nous balance un disque de Country ? Allez, sérieux, levez la main qu’on se marre. Ou pas.

Parce que ouais, Kerry fait dans la simplicité. Continuer SLAYER sans Araya. Mais avec Bostaph quand même, vu que Lombardo est mort à ses yeux. Putain Kerry, t’es vraiment un gros con… Alors non, "Idle Hands" ne m’a pas transporté. Pire, je me suis ennuyé à essayer de me rappeler le nombre de titres de SLAYER qu’il me rappelait. Ou alors j’ai un problème avec tout ce qui s’appelle "Idle Hands", je ne sais pas. Manquerait plus qu’il y a un morceau qui se nomme "Unto Others" sur le disque et je pleure.

Ben vous vous attendiez à quoi ? C’est du Thrash générique. Très générique. C’est dommage que Holt n’ait pas pu composer pour SLAYER, le dernier EXODUS était autrement plus sympa. Là, on regarde Kerry KING se tirer une balle dans le pied à s’auto-caricaturer comme il le fait. C’en est presque drôle en fait. J’aurai aimé me laisser embarquer, mais j’ai tellement l’impression que l’ego de Kerry King me prend pour un con que je n’arrive même pas à bander mou. Putain, si tout l’album est comme ça, nous tenons la purge de 2024…