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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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2016 1 Tsar
2017 Kingslayer
2020 Rush Of Death
 

- Style : Avantasia
- Membre : Gun Barrel, Ivanhoe, Symphorce, Rage, Mind Odyssey, Pink Cream 69, Brainstorm, Adagio, Herman Frank
 

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ALMANAC - Tsar (2016)
Par JEFF KANJI le 16 Mai 2016          Consultée 7208 fois

Victor Smolski a fini par se sentir à l'étroit au sein de RAGE... Ça faisait un moment que l'ambiance n'était plus des meilleures et le Biélorusse ne mâche pas ses mots désormais concernant son ancien camarade de jeu. Limité musicalement par les aptitudes techniques de bassiste et la voix courte de Peavy Wagner, l'homme derrière LINGUA MORTIS ORCHESTRA, cette entité qui reprenait le nom de l'orchestre qu'avait utilisé RAGE (notamment sur "Speak Of The Dead" ou encore "Strings To A Web"), a repris sa liberté en même temps qu'André Hilgers.

LMO avait initialement pour but de bien séparer les deux facettes du groupe, à savoir ce Heavy parfois thrashy direct et sans fioritures et celle plus symphonique. Aujourd'hui Victor Smolski a les mains libres et avec ALMANAC sort d'une certaine façon le deuxième opus du LINGUA MORTIS ORCHESTRA (même si Peavy a annoncé souhaiter poursuivre sa propre version de LMO à l'avenir). Sauf que bien évidemment le cordon ombilical avec RAGE est définitivement coupé d'où le choix d'un autre patronyme. Selon lui, LMO constitue une étape vers le Metal mélodique de belle facture d'ALMANAC. Musicien surdoué et compositeur patenté, Victor a bossé son instrument à mort pour faire ressortir le meilleur de lui-même.

Fort heureusement, le recours à plusieurs vocalistes et ce Power symphonique a gardé toute son ampleur, je dirais même qu'elle est décuplée sur "Tsar", confirmant les dires de Mr Smolski. Il faut dire qu'à part la discrète Jeannette Marchewka, rescapée de LINGUA MORTIS ORCHESTRA, David Readman et Andy B. Frank sont loin d'être des premiers venus et leur travail vocal et textuel pour servir les compositions magistrales de "Tsar" est pour beaucoup dans la qualité de l'album. On y découvre d'ailleurs un David Readman plus offensif que d'ordinaire... Et ça lui va bien ! Le Speed "Hands Are Tied" (qui m'évoque le titre "The Black Halo" de KAMELOT) ou l'hymnique "Children Of The Future" et son refrain majestueux sont de bons exemples de la complémentarité des deux vocalistes.

En outre, l'arsenal musical développé par Victor Smolski est des plus impressionnants, et il s'avère aussi pertinent que magique quand "Darkness" vient interrompre une orgie de Metal Symphonique aux parties guitares monumentales pour proposer des moments de délicatesse qui prouvent que le Biélorusse n'est pas seulement un redoutable soliste et un riffeur de folie mais aussi un esprit sensible dont le talent a de multiples facettes (il faut savoir qu'il improvise tous ses soli). Tour à tour Heavy, symphonique, agressif et bien souvent tout cela combiné de fort belle façon (la production, assuré par Seeb d'ORDEN OGAN est splendide), "Tsar" dégage surtout une musicalité de tous les instants.

Proposant un Metal racé, sans réel équivalent sur la scène, bardé de mélodies fortes, d'une influence russe des plus appréciables (même si relativement feutrée ici, à part peut-être sur "No More Shadows"), de riffs inventifs et de soli épatants de technique de Victor Smolski (les parties de guitare du single "Self-Blinded Eyes" sont de haute volée), ce premier album d'ALMANAC est une révélation complète du potentiel de son géniteur et signe une forme d'accomplissement, alors que ce disque se veut la fondation d'un édifice appeler à se développer à l'avenir avec tous ses protagonistes, Andy B. Franck étant relativement avare en collaborations de ce genre (il a même fait splitter SYMPHORCE), on peut se dire que s'il a œuvré sur un album complet et partagé les vocaux avec le débonnaire David Readman, la formule a de beaux jours devant elle. En revanche, ce Heavy puissant laisse assez peu de place à la valkyrie du jour, Jeannette Marchewka, qui doit composer avec les voix de stentor de ses deux compagnons de route.

Victor Smolski, malgré des pièces ambitieuses sur "Strings To A Web" paraissait un peu marquer le pas niveau inspiration, sauvant les apparences avec un jeu de guitare épatant. Il signe son grand retour artistique et a rappelé pour l'occasion son collaborateur sur "Majesty & Passion – J.S. Bach" Armin Alić le bassiste bosniaque aussi à l'aise aux doigts qu'au médiator et qui nous livre même quelques parties de fretless du plus bel effet. Victor a trouvé, à travers la vie romanesque d'Ivan IV dit le Terrible, premier tsar de toutes les Russies, un support parfait pour allier puissance, noirceur, beauté, agressivité et musicalité.

J'ai tout de suite aimé cet album mais honnêtement, je ne pensais pas continuer à prendre autant de plaisir à l'écouter deux mois plus tard en me rendant compte que toutes les lignes de chant m'étaient rentrées dans le crâne (particulièrement celles de "Children Of The Future" et "No More Shadows"), ça valait bien une visibilité méritée pour ce fier représentant de la scène germanique quand elle se montre sous son meilleur jour.

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Par DARK BEAGLE




 
   JEFF KANJI

 
   DARK BEAGLE

 
   (2 chroniques)



- Victor Smolski (guitare)
- Jeannette Marchewka (chant)
- David Readman (chant)
- Andy B. Frank (chant)
- Armin Alić (basse)
- Michael Kolar (batterie)
- Enric Garcia (claviers)


1. Tsar
2. Self-blinded Eyes
3. Darkness
4. Hands Are Tied
5. Children Of The Future
6. No More Shadows
7. Nevermore
8. Reign Of Madness
9. Flames Of Fate



             



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