Dès le début, SOAD marque les esprits avec un album à l’identité très marquée et au style plus que défini. Contrairement à beaucoup, SOAD a déjà ses « codes » en main sans s’emmêler les pinceaux entre Fusion, Heavy et Indus. Jamais le groupe n’apparaitra aussi féroce que sur cet album. Les efforts suivants du groupe seront autant de « ponts » jetés vers les charts.

Déjà destiné à séduire un vaste public, SOAD propose un album d’une violence réelle, déjà emprunt de cette folie luxuriante qui assaille l’auditeur de toute part. Les riffs implacables cohabitent avec des passages improbables (Suggestions), jusqu’à ce que tout ce petit monde reprenne une cohérence certaine. C’est cette terrifiante « unité » qui surprend et vous enjoint à appuyer sur la touche « replay » pour comprendre comment SOAD fait pour tailler dans le vif avec autant de folie. Un morceau comme « Sugar » témoigne de cette volonté désarçonnante de créer à partir d’un tout contradictoire un nouveau style de Metal dans lequel le refrain accrocheur côtoierait plusieurs types de chants, un break dingue et des riffs sortis de nulle part.

La recette SOAD prend alors de l’ampleur et vient se loger dans votre crâne de façon presque vénéneuse. On ne pensait pas tomber aussi facilement accroc d’un groupe aussi spécial. Qui aurait cru que le Metal pouvait s’imbiber aussi bien de cette folie contagieuse ? Pourtant on en reveut, on en redemande de ces ballades sombres, de ces passages psychés.

Ce premier album de SOAD est tout sauf un coup d’essai. Même si certains titres un peu en deçà sont à déplorer (Ddevil), voici une galette à conseiller grandement à qui souhaiterait comprendre ce groupe phare du Néo Metal. De quoi donner envie d’écouter la suite en tout cas.

Note : 3,5/5

Morceaux préférés : Sugar, Spiders
Morceau bof : Ddevil