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Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD
Le 14/11/2008
Le 24 Novembre 2008 par DAN

Oh les beaux clichés ! Tu nous ressors tous les lieux communs qu'on peut entendre dans la foule quand on fait la queue avant un concert...
Et puis franchement, opposer metal et "easy listening" n'est vraiment pas pertinent. On peut être fan de metal et avoir quand même un peu de lucidité. Le metal EST un genre easy listening, que tu le veuilles ou non. Ca ne veut pas dire pour autant que c'est nul, c'est juste facile d'accès...
A ton avis, pourquoi ce style musical est-il beaucoup écouté par des ados ? Peut-être parce que c'est un genre qui ne nécessite pas beaucoup d'initiation, non ?


Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD
Le 14/11/2008
Le 23 Novembre 2008 par SIM

Etant un habitué de Nightfall depuis bien 3-4 ans je poste mon premier commentaire étrange... Tout simplement car cet édito est, je trouve, assez spécial. Commençons par "commercial" ce mot n'a strictement aucun sens mais alors aucun car c'est tout simplement totalement subjectif est ce qu'un SONATA ARCTICA à la production ultra-léchée est plus commercial qu'un quelconque disque tout baveux ? Est-ce que Brintey Spears (ou encore TOKIO HOTEL, est commercial) ?
"merde formatée que me servent les industriels de la musique" ca veut pas dire grand chose ça non plus... N'y voit aucune attaque restons courtois.

Il est vrai que beaucoup de productions se ressemblent (exemple du Speed Mélo par exemple) cependant je trouve que dans le milieu underground ben ils se ressemblent tous aussi, surtout dans un genre comme le Black ou les vocaux sont d'une pauvreté sans pareil (ce n'est que mon avis mais on pourrait parfois substituer un "chanteur" à un autre on le verrait pas, je ne me vanterais pas mais étant guitariste depuis 7-8 ans (classique et électrique) et ayant étudié l'harmonie ben c'est flagrant quoi. Attention cependant je ne dis pas que je fais partie de l'élite ou je ne sais quoi c'est juste que je n'ai pas les mêmes "clés" d'écoutes.

Je ne peux écouter du Black complètement poisseux avec des disto de l'enfer c'est tout bonnement nul mais alors nul. Je comprends l'idée de vouloir se démarquer des autres groupes (très important de proposer quelque chose de différent) mais pour moi ben c'est pas de la musique (c'est encore une vision personnelle et elle dépend du parcours musical de chacun). On peut tout à fait se démarquer des autres sans faire de la bouillie sonore.

"Si elles séduisent le plus grand nombre, c’est qu’elles possèdent les atouts que le plus grand nombre apprécie : elles prennent donc peu de risque artistiquement parlant. Elles n’exposent pas de sentiments profonds, recherchant plutôt le consensuel."

Ben ca alors de mon point de vue ce n'ait pas parce que tu ne fais pas comme les autres que tu inspires plus de sentiments profonds; de plus qu'en sais tu si elles cherchent le consensuel ? (peut-être bien, peut-être pas héhé). Il y a sûrement des groupes underground super intéressants (pas dans le milieu du Black mais je connais des artistes super bons !) y'en à aussi d'autres qui n'ont aucuns talents et c'est pour ça EN PARTIE qu'ils y restent préférant tenir une position "genre anti commercial". Car le fait de vendre beaucoup de disques peut-être aussi un critère de qualité. Attention je ne dis pas que Michael Jackson est au-dessus de tout le monde, mais cela reste un critère malgré tout.

Bon c'est fini, ce n'est pas une attaque ouverte contre Guud ce n'est que mon point de vue. Je tiens à dire que je n'écoute pas de Black Metal (pourtant j'ai essayé maintes fois de me faire aux vocaux) car je pense que c'est une musique sans intérêts. Je suis en revanche ouvert d'esprit en écoutant beaucoup de Classique, de Jazz, de Flamenco, et évidement du Metal (jamais extrême ceci dit).


Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD
Le 14/11/2008
Le 19 Novembre 2008 par ONCLEGUUD

Merci pour cette déclaration d'amour, Z'Arno !
ta prose est fabuleuse !

Tu seras désormais mon ménestrel !

(désolé, j'aurais du me retenir)


Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD
Le 14/11/2008
Le 19 Novembre 2008 par ONCLEGUUD

Bonjour à tous !
Je reprends la parole et j'en profite au passage pour remercier les lecteurs et notamment les commentateurs.

Je reviens donc, suite aux commentaires de Feelgood - excellent, mais ça tient de l'analyse de politiques ! - et Richter, pour vous dire, tout d'abord que vous me jugez mal :

J'ai grandi en écoutant du Hard, du Heavy, du Thrash et j'en écoute toujours. Et j'écoute même AMON AMARTH aujourd'hui !

Je ne renie rien du positivisme du Metal, jusqu'à son côté festif. Ecouter MAIDEN, PRIEST, MOTORHEAD, BLACK SAB et autres compères est un plaisir.
Je suis même un grand mordu de QUEEN et de GREAT WHITE, c'est vous dire.

Bref, je comprends votre point de vue, mais je pense, malgré le démontage en règle de Feelgood, être toujours dans le vrai. Pour cela, il faudrait que vous plongiez dans le bain de l'extrême le plus underground et vivace qui soit - le Black Metal. Le choix d'écouter et de vivre ce genre extrême résulte d'un besoin, uniquement. J'ai une âme et sûrement un esprit "Black Metal".

Feelgood, je dirais que je suis sacrément d'accord avec toi, notamment dans tes vingt dernières phrases. Quand mon moral sombre trop bas, je vais chercher un MANOWAR, ou même un SLAYER.

Le Hard, le Heavy, évidemment, c'est fait pour botter des culs, en mettre plein les oreilles, c'est aussi du spectacle, c'est fait pour lever le poing, redonner un coup de boost au moral, à l'esprit, c'est vivifiant et revigorant. Bref ça fait du bien. Je sais ce que c'est.

Je veux simplement alerter le lecteur : l'underground est très riche. Le commercial, ça existe. Le Metal est fait pour les Metalleux et les majors feront tout pour leur vendre un maximum. Ils sélectionneront donc rigoureusement qui sera le plus à même de plaire le plus.
Et ce que je souligne, c'est que forcément, ces Grands font de l'ombre aux petits - et c'est chez ces petits que l'on trouvera du neuf, du risque et de la personnalité...
Mais je ne dis pas que ce que font les Grands soit mauvais, au contraire.

OncleGuud


Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD
Le 14/11/2008
Le 18 Novembre 2008 par Z'ARNO THE DRAWER

...Et je lis, apeuré, l'échine courbée tel un jeune poulet passant devant une rôtisserie, ce délicieux Blacko-extrêmo-darko-growlo-même-qu'on-kiffe-Lucifer-parce-qu'on-aime-avoir-les-miches-au-chaud [...] édito !

Moi le païen amoureux des mélodies, moi l'hérétique possédé par la virtuosité maligne, moi le maraud encanaillé par ces sons cristallins, moi le peine-à-jouir des voix glaireuses ambiance gastro-party....
Heureusement pour moi et mes compagnons manants, gueux, et autres souillons de basse caste, ONCLEGUUD est arrivé, son pieu rempli de foutre métallique, et prêt à culbuter notre goût pour la roture musicale.

Que serait-on devenu sans cet édito...? A coup sûr, des esclandres du caniveau mélodique ! Il semble tout à coup naturel qu'une musique appréciée par beaucoup, soit de ce fait automatiquement décrétée sous-rot pour palefreniers incultes et inutiles, incapables de percevoir l'essence même de la véritable noirceur de l'esprit ! (Palefreniers, auxquels j'appartiens!)... Ça ne fait aucun doute...

Gloire à toi ONCLEGUUD !
Moi et mes condisciples, répugnants mélodistes et insensibles beaufs, louons ta pensée !
Et, comme on dit chez nous dans les bucoliques campagnes terreuses de la beauferie qui bordent ton duché : Que le cul te pèle !


Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD
Le 14/11/2008
Le 17 Novembre 2008 par RICHTER

Wouah ! Quel commentaire Feelgood ! Il faut reconnaitre que le sujet relevé par Oncleguud est intéressant, mais globalement, je ne suis pas d’accord avec ce dernier à propos de ses déclarations ! Ce sujet m’interpelle d’autant qu’il peut faire l’objet d’une analogie avec le progressif, genre réservé à une « élite », car c’est bien d’élitisme dont il est question ici. Je crois que choisir volontairement et délibérément une musique la plus « obscure » possible, au propre comme au figuré, tout en rejetant le reste est une erreur ! Le fait d’apprécier le black extrême plus qu’un autre, là, je comprends, chacun ses goûts. Mais renier les musiques plus « mélodiques », et plus accessibles relèvent d’un cruel manque d’ouverture d’esprit égal à ceux qui restent cantonnés dans leurs « variétoches » sans volonté de découvrir plus qu’AC/DC. Et pourquoi ne peut-on pas succomber aux charmes d’une musique faite pour être appréciée par un plus large public ? Prenons par exemple Opeth, groupe de death ayant une production léchée. On est loin, très loin de la variété. Certes, on ne peut pas se targuer de faire partie des 100 et uniques auditeurs d’un band roumain (faut pas s’acharner sur les tchèques, hein) perdu au fin fond des Carpates. Dites moi, à quoi cela sert il ? Faire comme feu Pascal Sevran ? Il faut donner la chance aux chansons ?
Pour conclure, je dirais qu’on n’est pas loin, mais vraiment pas loin de l’« obscurantisme ». Non, le terme n’est pas exagéré. Je pense que, comme l’a souligné Feelgood, que ce cher chroniqueur a oublié l’essence même du Rock et du Metal, à savoir du gros son, fait pour taper du pied, donnant envie de baiser, de se taper une grosse tampone et donnant la patate… Je le plains. Et c’est un fan de Maiden qui adore le Prog’, le Techno Death et tous les sous genres « barbares »…


Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD
Le 14/11/2008
Le 17 Novembre 2008 par FEELGOOD

Cet édito est avant tout le point de vue d'un fan de metal extrême, essentiellement branché Black. Ce qui n'est pas le cas de l'auditeur de hard rock/ heavy metal de base. Les goûts musicaux de l'auteur, même s'ils sont parfaitement respectables, contribuent à le placer à la marge d'un genre très vaste qui n'est lui-même que la juxtaposition d'un large éventail de styles, souvent antagonistes.
Le métalleux de base, quels que soient ses styles de prédilection, n'est généralement pas très porté sur la variétoche ou les produits formatés de télévision (Star Ac et compagnie). Cette "répulsion" ne concerne donc pas spécifiquement les amateurs d'extrême mais l'ensemble du public metal! Et ce n'est pas parce que je ne suis pas un grand fan de Black que j'apprécierais d'être placé dans la sphère des consommateurs béats de téléréalité!
Il n'en demeure pas moins que nombre d'amateurs sincères de metal (au sens large) sont d'accord avec ce qui suit:
mélodie + qualité des compositions + technicité + production à la hauteur = « bon Metal ».
En quoi le fait de soigner la qualité des compositions serait-il préjudiciable ou constituerait-il une tare?
Et puis, qu'entend-on par "commercial"? Dans les années quatre-vingts, Metallica, qui était considéré comme un groupe extrême (Eh oui!), n'en soignait pas moins ses compos (il suffit de réécouter Master Of Puppets). En fait, ce qui rebutait alors un nombre non négligeable de "puristes" - j'entends par là les fans de Maiden et de Priest - , c'était le chant des Thrasheurs. Lorsque j'ai commencé à écouter du hard dans les années quatre-vingts, l'argument souvent utilisé par les amateurs était le suivant: c'est dans le hard qu'il y a les meilleurs chanteurs, les Klaus Meine, Dio, Coverdale, Gillan, Plant, Halford, Dickinson, etc. Cela explique pourquoi les fans de heavy traditionnel avaient parfois du mal avec les voix de Hetfield, Mustaine et Araya...
Cette remarque est toujours valable pour le metal extrême actuel: l'auditeur est souvent rebuté par le "chant" black ou death.
L'auteur de l'édito semble cependant considérer le Black Sympho, le Black Brutal et le Death, même mélodique, comme des genres "mainstream" et faciles à écouter:
"Pour moi, c’est avant tout un genre de Metal trop facile d’écoute, trop easy-listening et mainstream (surtout pour le Death Mélodique, le Black Sympho, le Black Brutal, le Heavy, le Speed Mélo, le Power/Speed et tous ces sous-genres). "
Soyons réalistes quelques instants... Le Black, même sympho, ne fait déjà pas l'unanimité parmi les métalleux. Qu'attendre alors de l'auditeur lambda?... Pour lui, un groupe pourtant très décrié comme Dimmu Borgir n'en constituerait pas moins l'Abomination de la Désolation! Et ne parlons pas du Black Brutal! Aucune ménagère fan de variété ne supporterait non plus, ne serait-ce que quelques secondes, du Death Brutal technique.
Nous en arrivons maintenant au délicat problème de la production. "Que serait MAIDEN ou AMON AMARTH avec une production nécrotique, hyper saturée, brouillonne ? Cela ne collerait pas, pour sûr", déclare notre éditorialiste. Je ne connais pas la musique d'Amon Amarth mais le premier Maiden (tout comme les premiers Priest et Black Sabbath) ne passe pas pour bénéficier d'une jolie production aseptisée. Et pourtant, il s'agit assurément d'un classique, grâce à l'énergie déployée par le groupe et surtout grâce à la magie des compositions.
Car la qualité d'une compo, c'est justement ce que l'on retient avant tout d'un disque de rock. Dans le metal classique, l'ambiance sépulcrale et "maléfique" n'est qu'un ingrédient supplémentaire (cf. Black Sabbath) mais ne saurait être considérée comme condition sine qua non. On peut apprécier cette musique sans être pour autant nécrophile, sataniste et fan d'atmosphères putrides.
C'est sur le point suivant que j'ai le plus de mal à suivre Guud...
« Que recherchez-vous, Monsieur, dans la musique ? »
- Je cherche les regrets et les pleurs »
Eh bien! Pleurez maintenant!
En effet, tout cela me semble très discutable. Car cette citation pourrait tout aussi bien convenir à (l'excellent) Nick Cave qu'à l'intégrale de Mylène Farmer!
C'est là que se pose la question des motivations de chacun face à cette passion nommée musique, et tout d'abord de celles des artistes eux-mêmes. Je me permets de citer à nouveau Guud:
"Ce que je veux dire, c’est que ce désir de congruence de cette foultitude de groupes, qui se veulent donc irréprochables, perfectionnistes en somme, participant d’un style esthétique fort reconnaissable où la pureté est recherchée, ne me parlent que très rarement"
L'auteur prête ici des intentions - recherche de la pureté? - à des artistes qui ne sont même pas précisément identifiés et qui n'ont à ma connaissance jamais été explicitement formulées par l'ensemble des intéressés. Le but du rock'n'roll n''est-il pas tout simplement de faire passer un bon moment à l'auditeur? Le hard rock et ses dérivés, caractérisés par la surenchère et le fun, ne constituent-ils pas la forme la plus notoire de jubilation faite musique?
Le meilleur moyen de mettre en valeur un solo jouissif et véloce n'est-il pas de faire en sorte qu'il soit audible - cela supposant aussi que le guitariste soit capable d'aligner plus de trois notes? C'est la raison pour laquelle je ne peux décidément pas cautionner ce qui suit:
"toute cette propreté clinique ressemble quand même sacrément à celle des disques de variété, non?"
Non! Il fut un temps pas si lointain où l'on attendait d'un disque de hard rock/heavy metal qu'il sonnât bien: simple question de respect pour l'auditeur! Lemmy a toujours mis un point d'honneur à faire en sorte que les disques de Motörhead soient bien produits - et pourtant, j'imagine bien mal le "vieux beauf" virtuel "assis dans son canapé à longueur de journée" s'envoyer les oeuvres complètes de Lemmy&Co.
Le virtuel "vieux beauf" caricatural n'écoutera d'ailleurs pas non plus Maiden ou AC/DC (même produit par Mutt Lange!). Autrefois, les fans de hard aimaient les productions énormes qui flattaient les esgourdes et décapaient les conduits auditifs (merci Messieurs Fairbairn, Ezrin, Baker, Werman et Lange)! Pas de place pour le petit son étriqué... Mort au minimalisme!
La suite de l'édito est caractérisée par un manichéisme qui me gêne, avec cette opposition simpliste entre les gentils passionnés de l'Underground d'une part et les méchants requins des majors d'autre part. Ce qui caractérisait les maisons de disques d'antan, c'est justement qu'elles appartenaient à de véritables amoureux de musique, les Chris Blackwell, Ahmet Ertegün et autres Neil Bogart... Les gens des petits labels n'ont pas le monopole de la passion...
L'argumentation de Guud se révèle encore plus contestable lorsqu'il écrit:
"Le monde de l’Underground, régi par des passionnés qui y mettent temps, pognon et passion n’attend pas de manger de leurs productions – même si c’est un rêve, cela reste un idéal. Si le rêve devenait réalité, cela perdrait en réalité en saveur." En effet, cela me paraît très critiquable. Il y a là une forme de snobisme que je croyais réservé aux critiques de Libé et des Inrocks. En quoi le fait d'accéder à un succès, même relatif, constituerait-il un problème? Guud met apparemment tous les artistes à succès dans le même panier - c'est-à-dire celui de la variété - , ce qui est profondément injuste: le succès d'un Maiden n'a rien de commun avec celui d'un boy's band.
"Eh oui - même dans le Metal - la Variété, le Populaire existe...", ajoute-t-il alors. Quand on parle de variété, on fait référence à un genre particulier... Il me semble éminemment discutable de le mettre sur le même plan que le Populaire, qui ne constitue pas une tare en soi.
Car il fut un temps où les artistes majeurs de hard rock/ heavy metal étaient immensément populaires: Grand Funk, Alice Cooper, le Sab, Deep Purple, Led Zep, Nugent, Kiss, Aerosmith, Ratt, Van Halen, Dokken, Queen, Ozzy, Priest, Whitesnake... Maiden, Metallica et AC/DC le sont toujours.
Quant aux considérations esthétiques qui concluent l'article, celles-ci me laissent profondément dubitatif, tout cela évoquant la volonté de prendre systématiquement et irrationnellement le parti-pris opposé à celui de la majorité, réelle ou fantasmée, tout simplement pour le plaisir de se démarquer, et uniquement pour cela. Attention cependant car ce genre de comportement mène parfois ceux qui l'adoptent tout droit dans un cul-de-sac nauséabond...
"La foule préférera toujours la Beauté à la Laideur, naturellement. Cela rassure et légitime. Le reste fait peur." Ces propos rappellent ceux tenus par certains dandies misanthropes de la fin du XIXème siècle, Maupassant en tête. Il n'en demeure pas moins qu'une telle affirmation péremptoire est particulièrement discutable. Il suffit de regarder le classement des meilleures ventes de disques pour se dire que la notion de Beauté est très relative...
Et pour le pékin de base, des artistes metal multiplatines tels que Maiden, Alice Cooper ou Manson ne représenteront jamais le "Beau".
Je passerai pudiquement sur la fin de l'édito:
"C’est par choix que je m’écarte des formations mélodiques : elles séduiront forcément plus de métalleux que le dernier groupe tchèque produisant à 100 copies sa dernière démo sur cassette."
Bravo! Quelle lapalissade! Evidemment! Un groupe inconnu aura indéniablement du mal à écouler cent exemplaires d'une malheureuse cassette enregistrée dans une cave, plus de mal assurément qu'un groupe renommé signé sur une major et oeuvrant dans un style moins ouvertement "underground". De même qu'un fanzine aura moins de lecteurs qu'un magazine soutenu par de gros capitaux. Idem pour l'auteur ne disposant pas d'une grosse maison d'édition! Voilà vraiment l'art d'enfoncer des portes ouvertes...
Pour finir, je reviendrai sur cette notion décriée par l'auteur de l'article, celle consistant à
"en mettre plein les oreilles". C'était pourtant bien l'un des objectifs de base du "hard" de naguère qui allait même plus loin, souhaitant aussi en mettre plein les yeux d'un public paillard et festif.
Parce que le hard, avant le grunge et ses conséquences, c'était aussi et surtout une zique exprimant la joie de vivre, permettant de se dresser contre les conventions étriquées d'une société formatée et d'exprimer une révolte certes bon-enfant mais réelle...
Le hard, c'était l'hédonisme fait musique. Des refrains entêtants et hautement addictifs, des rythmiques joviales et véloces, des solos virtuoses et dantesques, bref une zique qui donnait envie d'aller de l'avant, de baiser, de lutter contre l'adversité, de se relever fièrement malgré les sales coups du destin, et qui promettait surtout des lendemains radieux...
Bref, le hard, c'était tout sauf de la came pour névrosés filandreux et autres dépressifs décavés, spectres blafards carburant au Prozac...

« Que recherchez-vous, Monsieur Feelgood, dans la musique ? »
- Je cherche les décibels et l'espoir »







Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD
Le 14/11/2008
Le 16 Novembre 2008 par WYNDOREL

Que de considérations, on en perd le fil de l'essentiel et du véritable, enfin comment puis-je parler de véritable dans un tel monde... Bref.
En fait, je constate que la tendance, compréhensible certes, est à considérer une chose selon des choses extérieures, l'exemple le plus répandu étant de définir une musique selon sa popularité qui en fait automatiquement un produit "commercial" (le terme maudit est lâché ^^). Certes, il est tout à fait justifié de dénigrer les goûts du "grand public" qui n'en ont en réalité aucun et de dénigrer par la même ce monde d'industrialisation massive qui bafoue toute chose véritable, mais l'erreur qui en découle est d'en faire un point de repère, car justement ceux qui possèdent un réel goût n'ont pas à se justifier par cette comparaison qui ne lui donne aucune valeur puisque le comparant n'en possède aucune, si ce n'est qu'il n'en a pas donc...
La musique doit avant tout être considérée comme de la musique, pour ses qualités musicales et ce qu'elle fait passer à tous les niveaux, et non par sa faculté à réunir plus ou moins la populace car non seulement la subjectivité de chacun la rend particulière mais tous n'appréhendent pas les choses au même niveau. Il me serait vraiment fâcheux par exemple de me priver d'un Silencer (puisque l'on en parle ici) parce que j'ai pu constater sa renommée dans le milieu et que je sais au combien moi et donc ma perception de la chose ne peut être comparable aux autres, au même titre que l'on ne peut prétendre ressentir et percevoir les choses plus fidèlement qu'un autre à ce qu'elles sont réellement, tout est purement subjectif, ce n'est qu'une affaire d'"échelle" personnelle ensuite qui peut nous faire prétendre d'une espèce de "supériorité", dans le sens où l'on est susceptible d'être plus profondément vérace qu'un autre. Le plus bel exemple reste néanmoins celui de la musique "Classique", qui peut être agréable à la plus ignare et pitoyable personne, aucunement en mesure d'en palper la réelle et profonde essence ainsi que toute la complexité d'une richesse et d'une subtilité incroyable, tandis que d'autres seront à des années lumières de ceux-ci vis-à-vis du même "support". Certes, je comprends ce sentiment comme quoi certaines choses ne méritent pas d'atterrir dans les mains de personnes véritablement incapables d'en palper réellement l'essence, mais le sentiment inverse comme quoi l'on est pas digne d'écouter certaines choses sous prétexte qu'elles sont adorées par une masse de personnes aseptisées et superficielles est plus dommage car il a tendance à biaiser notre perception par rapport à certaines choses qui ne sont pas nécessairement calibrées, dans l'intention tout du moins, pour ce genre de personnes et qui sont donc d'essence différente et parfois réellement estimables.

Finalement, je pense qu'il ne faut considérer que l'œuvre et sa provenance (artiste(s)) en eux-mêmes, sans oublier que l'aspect commercial n'est que le moyen de partager son art et qu'il est d'autant plus louable de se donner les moyens de le faire au mieux.


Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD
Le 14/11/2008
Le 15 Novembre 2008 par FIGHTFIREWITHFIRE

Je comprends parfaitement le point de vue s'agissant de la distinction "musicien" et "technicien" et je te rejoins complètement sur le fait qu'on peut exprimer des sentiments et des émotions profondes sans technique ahurissante.
Cependant on peut aussi faire de magnifiques mélodies, sincères et profondes également sans aucune technique, la présence de mélodie ne signifie pas forcément que le groupe n'est pas sincère ou est "commercial".

Mais je te rejoins: La musique n'est pas quelque chose de mathématique, j'ai beaucoup du mal avec la rationalisation de la musique selon laquelle il faut des connaissances ultra techniques pour exprimer des émotions et que sans une technicité et un côté carré associé à une grosse production lisse personne ne peut être considéré comme un réel musicien...
Comme s'il y avait une formule magique pour exprimer musicalement des émotions et que seuls les savants en étaient capables, même s'ils n'ont rien de sincère à exprimer...

C'est d'ailleurs très français je trouve cette "intellectualisation" à l'extrême de la musique et on peut rejoindre l'édito précédent, il faut peut être arrêter la branlette intellectuelle autour de la technique et le son et laisser s'exprimer le feeling et les émotions comme le font si bien les nordistes.


Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD
Le 14/11/2008
Le 15 Novembre 2008 par WENDEK

Je suis assez d'accord avec toi sur certains points Guud (et d'ailleurs j'ai vraiment adoré certaines de tes chroniques, notamment celles de TOTALSELFHATRED ou SILENCER), juste que pour moi, la Beauté n'a rien de cette espèce de chose aseptisée, trop idéale dont tu parles. J'écoute de la musique pour ressentir quelque chose, quelque chose de sincère et de profond (ce qui passe assez souvent par le sombre, car j'ai du mal à concevoir une joie véritablement profonde ; elle n'est qu'éphémère lorsqu'il nous arrive par hasard quelque chose de bien), et quand je dis que c'est "beau", ce n'est absolument pas synonyme d'aseptisé (euh parce que le jour où tu me diras que le funeral doom a tendance à caresser l'auditeur comme WITHIN TEMPTATION...^^)
Et c'est pour ça que je ne suis pas dans cette veine de chercher le "laid", je recherche juste ce qui me fait vibrer, parfois c'est beau (et donc oui forcément mélodique dans une certaine mesure), parfois non mais il faut toujours que s'exprime quelque chose de véritable.

Un excellent édito au passage.


Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD
Le 14/11/2008
Le 14 Novembre 2008 par MEFISTO

Allergique comme tu es au Melo, je le suis dans d'autres domaines, Guud. Je peux alors comprendre que pour toi, tel ou tel style est emboîté, n'est pas dans ta palette et ne le sera jamais. Moi aussi je me questionne sur la pertinence des sphères que je fuis, comme les Star'Ac de ce monde (ici au Québec c'est ridiculement accaparant) ou le country ou le Metalcore que j'évite comme la peste.

Cependant, et c'est là qu'on diffère, mon oreille apprécie la plupart des familles métalliques. Moi aussi j'écoute AMON présentement, mais j'écoutais aussi du VADER, du DEVIN TWONSEND, du FINNTROLL, du SLAYER et du CRADLE y'a pas si longtemps... Je retrouve dans chacun des sous-genres des forces et faiblesses que je canalise et que transforme en une certaine appréciation indépendante des autres. Je ne compare pas le Death et le Black, le Trash ou l'Extrême, et j'essaie autant que faire se peut de puiser le meilleur de chacune de ces productions.

Depuis 1996, mon oreille s'habitue un peu à tout, je suis fier de pouvoir dire aujourd'hui que j'apprécie autant des disques crasseux comme toi à la SHINING que des opus ultra léchés à la DIMMU. Et je ne suis pas le seul.

Toi, par contre, tu es pris au piège de ton amour indéfectible d'un superbe genre, celui du Black. Tu es expert en la matière et nous apprécions ta passion. Tout comme celle de tes collègues, dont les goûts aident à varier l'offre du site et représentent ce que le marché peut nous fourguer comme matériel.

Que l'on soit polyvalent du tympan ou non, la musique nous réunira sans cesse. Et c'est là toute la beauté de la chose.

Bel édito Guud, lâche pas.


Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD
Le 14/11/2008
Le 14 Novembre 2008 par WILDCHILD

Édito très intéressant. Toutefois, le possible défaut de rechercher systématiquement l'UG est de tomber dans l'amalgame : "C'est underground donc c'est meilleur".
Il n'y a pas moins de mauvais groupes de trve BM que de daubes symphoniques...
Et jouer "propre" n'est pas forcément jouer "plat".

Enfin, ça n'est que mon opinion :)


La France n'est pas Metal
Par CANARD WC
Le 23/10/2008
Le 14 Novembre 2008 par SAM

Il me semble que le problème en France vient de la définition de musique, et du manque d'ouverture d'esprit des médias comme des politiques.

Déjà, on a des quotas de "musique française" qui ont fait et font encore des ravages ; il faut savoir que juste avant les quotas, j'ai entendu Fun Radio passer du Cradle of Filth, du Megadeth, du Extreme, du Faith No More et bien sûr des tonnes de Guns n' Roses ou de Metallica.
Ça a vraiment changé quand les quotas sont arrivés et que les antennes ont commencé à faire du remplissage avec du rap / hip-hop ou de la variété française qui est en réalité de la "chanson française".

Ça m'amène à la constatation de base: la chanson, c'est pas la même chose que la musique. La chanson est axée sur les paroles, drôles, originales, tristes, déjantées... sur un fond de guitare acoustique ultra-bateau ou un accompagnement lambda. Personne ne parle de la composition dans la chanson française, d'ailleurs les chanteurs et leurs groupes (toujours des anonymes) ne sont pas ceux qui composent, on a donc des mecs qui composent de l'accompagnement au kilomètre pour plusieurs artistes. Et quand c'est le chanteur qui compose, bon ben c'est pire, c'est juste inintéressant au possible. Il doit y avoir des exceptions mais j'en ai aucune en tête là qui soit populaire sur les radios populaires (ah si, M peut-être...).

Les quelques groupes ou artistes du metal qui ont un succès international sont complètement ignorés par les médias puisque ceux-ci ne parlent jamais metal international non plus: Patrick Rondat a été dans le G3 de Satriani, Adagio est plus connu à l'étranger qu'ici avec un autre guitariste virtuose de chez nous, Gojira explose à l'étranger...

L'autre problème est très simple: la langue française est intéressante dans le cadre suscité de chanson à texte, mais elle est bien peu musicale en réalité, et s'adapte assez mal à la plupart des styles rock ou metal. Tenez, si vous écoutez l'édition limitée de l'album de Beautiful Sin sur lequel la chanteuse reprend exactement le même titre avec les paroles traduites en français dans la piste-bonus: eh ben ça fait ringard et ça sonne pas très "souple" en français, comparé à la version anglophone. C'est pas une question de paroles intéressantes ou non, sensées ou non, c'est une question de musicalité de la langue.

Ensuite, il faut avouer qu'il n'y a pas des tonnes de bon, de solides groupes français, qui impressionnent sur scène par la propreté et le coté pro de leurs prestations. Je n'en ai même aucun en tête, et des expériences pitoyables comme Misanthrope en première partie d'Adagio dans l'indifférence, ou plutôt la lassitude générale. Adagio en tête d'affiche paraissait aussi bien vert. D'autres groupes se contentent de ne pas tourner, vraisemblablement faute de promoteurs et d'opportunités.

D'ailleurs, le tout dernier Guitar Hero contient un titre français, et c'est bien sûr... "Antisocial" de Trust ! A la sortie de "Repression" où figure ce titre, j'avais 3 ans, Les gars de Metallica devaient en avoir 15, Judas Priest avait à peine sorti 1 album... Mais c'est tout ce qui reste du metal français.

Pourtant il y a un public. Les salles en France sont rarement pleines à craquer, mais rarement vides aussi, contrairement à ce que je vois souvent dans mon pays d'accueil actuel, en Suisse, ou certains groupes jouent dans de grandes salles devant quelques dizaines de spectateurs sages et calmes comme des... Suisses. La Suisse a pourtant de vrais poids lourds, Gotthard, mais aussi actuellement Gölä qui fonctionne bien.

Toujours est-il que je vais voir Whitesnake à 10 minutes de chez moi dimanche prochain, le mardi suivant Pagan's Mind et Sonata Arctica, le lendemain mercredi JORN, puis Firewind en fin de semaine... Donc il est possible de faire venir des groupes même sans énorme public.

Pour ce qui est des pays latins, je dis: Moonspell au Portugal, Rhapsody, Labyrinth ou Vision Divine en Italie, Firewind justement en Grèce... C'est pas des masses mais pas d'équivalent en France.

Finalement peu importe le pays, pourvu qu'on ait encore une offre de metal pléthorique dans les années à venir, et des concerts réguliers au moins à la capitale pour régaler les fans !


Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD
Le 14/11/2008
Le 14 Novembre 2008 par FRANCOFF

Bonjour, et mes compliments oncleguud pour cet édito, bien vrai je le trouve.
Mais ce que j'ai particulièrement apprécié est la citation de "Tous les matins du monde", ma préférée de ce film reste "Vous faites de la musique, mais vous n'être pas musicien."


Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD
Le 14/11/2008
Le 14 Novembre 2008 par TARSINGE

D'accord contre les productions trop lisses et trop standards, que tout cela n'a pas d'âme. Par contre pour les exemples et les références, je ne suis pas d'accord. Il y a une différence entre une production efficace, genre "Hatebredder" de Children, "Jester Race" de In Flames, "Versus the World" de Amon Amarth, et une production surfaite, trop propre, par exemple tous les derniers albums des groupes cités.
Des formations peuvent prendre des risques artistiques et séduire un large public. Choisir de ne pas écouter ces groupes (peu nombreux certes) juste parce que beaucoup de metalleux les écoute, c'est de l'élitisme. Ce n'est en aucun cas parce que le groupe tchèque ne produit que 100 cassettes de sa démo que ça fait de lui un bon groupe, deviendrait t-il automatiquement nul si il les mettait sur Myspace, son erreur ayant été de vouloir faire profiter le plus grand nombre de sa musique ? Peut-être que ce groupe est nul artistiquement, mais qu'en sabordant sa production et sa distribution il fait de la variété pour élites...

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