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BRUTAL DEATH SPAGHETTI  |  STUDIO

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HIDEOUS DIVINITY - Obeisance Rising (2012)
Par DARK MORUE le 13 Octobre 2012          Consultée 2440 fois

Le Brutal Death à l'Italienne. Oui, il semblerait que ça devienne vraiment un vrai genre. On connaissait FLESHGOD APOCALYPSE et HOUR OF PENANCE, maintenant voilà HIDEOUS DIVINITY qui déboule pour faire la même chose. Bon, la scène est assez étendue avec pas mal de combos énormes dans des genres différents (BLASPHEMER, VOMIT THE SOUL...) mais là je parle plutôt de ce Death nucléaire qui nous caresse les tympans depuis 2008. Vous savez, genre avec la production incroyable de puissance et de clarté, le côté impérial et le blast ultra intense sur l'intégralité du bousin. On va appeler ça de l'IDM tenez. Italian Death Metal. Quoi, comment ça c'est déjà pris ? Rah sont pas drôle les bidouilleurs électroniques...
Eh ben en attendant, voilà un autre représentant. Il paraît même qu'il met la race à "Sedition" sur son propre terrain. Intéressant comme théorie.

Bref, c'est donc autour de l'ancien guitariste de HOUR OF PENANCE (jouant sur "Pageantry For Martyrs") que cette divinité hideuse s'est formée, et passe par rien de moins que Unique Leader Records pour nous refiler ce premier opus avec sa pochette radioactive que j'ai d'abord trouvée dégueulasse mais se bonifiant en regardant les détails. La forme fait relativement baver, si on excepte les photos des membres absolument risibles. Et en plus c'est un album concept sur un film de Carpenter ("They Live" que je n'ai pas vu à l'heure actuelle, désolé pour les puristes), alors c'est parti pour le buzz !
Et comme d'habitude, je découvre la galette avec quelques plombes de retard. Tralalala...

Donc, oui, c'est du lourd. HIDEOUS DIVINITY, ça fait pas dans la dentelle. Gros mur du son maladif, énorme masse de guitares massives, supersoniques. C'est parti la surproduction intégrale, avec 18 instruments à cordes, un batteur qui cogne au marteau sur son kit en acier à l'aide de ses 18 bras robotiques, et pareil pour le vocaliste au chant guttural rapeux au débit très rapide agrémenté de "shrieks" ultra efficaces. Du Brutal Death joué par des cyborgs et bien assisté au PC niveau précision, tout bien comme on aime. On reprend là où HOUR OF PENANCE s'est arrêté et on continue. Tous les titres sont des missiles qui tabassent sans pitié, des soli qui sortent de nulle part (l'excellente "A New Hope Of Worms", assurément la plus belle pièce de l'album), des mandales en salves. Bref, vous voulez vous faire exploser la gueule, vous en avez pour votre argent. Enfin à peu près.

Le problème de HIDEOUS DIVINITY, c'est qu'ils n'ont pas le petit truc en plus qui fait toute l'aura classieuse et cristalline de qui-vous-savez (sinon c'est que vous suivez tellement pas que c'est la porte sans appel). D'où un sentiment de blast vain, un peu vide et artificiel. Attention, qu'on ne se leurre pas, tout est truffé de bons riffs, et "Obeisance Rising" est bien supérieur à un "Paradogma" pour prendre un exemple pas du tout au hasard. Mais le too much sonne ici un peu faux, la faute à un manque crucial de mélodies qui butent ou au moins de passages d'anthologie, de riffs véritablement catchy, d'énormes tubes sortant de la masse de l'album. Non, au lieu de ça, les 50min sont un peu dures à la digestion, se renouvelant tranquillement en enchaînant les plans ultra rapides sans vraiment mettre de relief. Après, à la rigueur on s'en fout un peu, la constance a du bon. Mais ils ont un autre défaut assez important...

Oui, ces ritals savent se faire destructeurs et les parties rapides dominant l'album sont de véritables rouleaux compresseurs. En revanche, dès que ça ralentit, ça va plus du tout. Et va y que je saccade, que la basse tricote dans le vent, et qu'on se fait tout simplement chier en attendant que ça explose à nouveau. Genre la fin pseudo-atmo totalement ratée de "Enclosured", ou la très rythmique "Summoning Fists To Heaven" qui se plante sur toute la ligne. C'est vraiment dommage qu'on se mette presque à souhaiter que l'album soit un peu plus linéaire et cesse de se perdre dans des contrées que le groupe ne contrôle absolument pas. Après ce n'est pas la mort et ça ne représente pas un gros pourcentage de la durée totale, mais ça fait quand même chier et le souffle épique qui tente d'être instauré (souvent avec succès, cf. "I Deny My Sickness") tend à retomber.

M'enfin, ce qui compte, c'est que "Obeisance Rising" soit au final assez bon. Gros amas de violence, de Death brutal et surproduit, en bonne imitation de leur maître mais ayant cependant du mal à s'imposer en comparaison à ce dernier. Millimétré, véritable horloge atomique pas naturelle mais jouissive, qui impose très bien une violence physique bien exécutée mais tend à se vautrer lamentablement lorsque la linéarité est brisée de manière forcée et poussive, écaillant l'épaisse cuirasse et faisant apparaître un semblant de néant artistique superficiel qui n'est pas franchement pour les servir.
Enfin, pour un premier album ça reste assez impressionnant même si le principal compositeur a un passé dans le milieu. Reste à voir ce qu'ils nous donneront à bouffer par la suite, qu'ils apprennent à freiner sans finir dans le décor et accouchent de passages vraiment mémorables donnant un relief en plus, et c'est dans la poche. Mais bizarrement je ne le sens pas.

Mamamia : Pur produit de la scène rital, que quelques couacs empêchent d'accéder au niveau que son maître a pu atteindre malgré des qualités indéniables...

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   DARK MORUE

 
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- Enrico Di Lorenzo (chant)
- Fabio Bartoletti (guitare)
- Maurizio Montana (batterie)
- Flavio Marun Cardozo (basse)
- Enrico Schettino (guitare)


1. A New Morning
2. Life During Epidemic
3. The Servant's Speech
4. Summoning Fists To Heaven
5. A New Hope Of Worms
6. Cerebral Code Of Obeisance
7. Deny My Sickness
8. Bred For Slavery
9. Laughing At The Ephemeral Race
10. As Flesh Gospelled Pure Hate
11. Enclosured



             



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