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BRUTAL DEATH TECHNIQUE  |  STUDIO

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HIDEOUS DIVINITY - Adveniens (2017)
Par MEFISTO le 21 Janvier 2018          Consultée 1951 fois

Eh ouais, c'est pas facile d'être italien, musicien de Death et encore moins disciple de Brutal Death, au 21ème siècle. Il semble qu'en cette plaine du Latium moderne, tous les géants aient piétiné les plates-bandes et bosquets derrière lesquels les jeunes groupes peuvent se réfugier pour créer à leur aise sans subir l'ombre de leurs prédécesseurs. En Metal extrême italien, c'est donc pas facile. Tout est question de comparaison… Alors faut redoubler de mordant, s'afficher avec une étiquette unique à la nuque et exploser, sans toutefois abuser des moyens techniques mis à la dispo des artistes en studio.

Chez HIDEOUS DIVINITY, qui a bien débuté son parcours sans trop fracturer les immenses potiches lui barrant le passage, on retrouve sur ce troisième album une envie définitive de voler solo. Ses deux premiers efforts lui ont permis d'attirer les regards, "Adveniens" devait lui libérer une piste assez longue pour décoller, en brûlant le toupet de ses concurrents. Et pourtant…

Ceux qui ont lu la chro de "Obeisance Rising", écrite il y a cinq ans par la Morue glauque, savent que les Italiens possédaient les atouts pour aller loin. Ce qui leur manquait, et à l'écoute c'est d'une évidence crasse, était une identité… Comme 97% des nouveaux combos. Avec l'ancien gratteux supersonique de HOUR OF PENANCE Enrico Schettino aux commandes toutefois, on pouvait s'attendre à une percée rapide. Et effectivement…

"Adveniens" est un feu roulant de 48 minutes au centre duquel la technicité et la violence ne prennent pas le pas sur la mélodicité et l'ambiophonique. La production claire, sans surprise, n'écœure pas. Fusent de cet équilibre des riffs empoisonnés et des variations rythmiques chassant plus de la moitié des détracteurs du genre, qui n'entendent qu'une vélocité débile dans l'archétype du Brutal Death italien. Non, à l'écoute d'HIDEOUS DIVINITY, jamais ne penserait-on absolument que c'est scellé du fanion vert-blanc-rouge. Le quintette sonne international et ne nous envoie pas de gimmicks dans les pattes, se concentrant sur le rendement de chaque note.

Certes, HIDEOUS DIVINITY n'est pas encore au niveau de FLESHGOD APOCALYPSE, qui expérimente sans ménagement et verse davantage dans le Sympho, mais en frais de Brutal Death sans flafla, je dois avouer que ce fiel me plaît davantage que HOUR OF PENANCE, qui semble désormais se complaire dans sa zone de confort. "Adveniens" a les couilles d'un Scandinave, la chaleur d'un Américain, la rage d'un Allemand et la classe d'un Rital. Il est inquiétant, molosse, nerveux, foutrement intéressant et, ô surprise, fédérateur ! Il nous rappelle que le Brutal Death bien exécuté, sans longueur ni répétitions pénibles, peut très bien passer comme une lettre à la poste. *Putain, cette expression ne sera bientôt plus utilisable, hein ? (*) Et il arrive à nous surprendre en clôture avec sa lourde reprise de SINISTER, "Embodiment Of Chaos", qui tranche vraiment avec le reste.

Notons aussi que les Italiens adorent les backing vocals, qu'ils utilisent ici quasiment à outrance comme un band de Hardcore bronzé. Ça peut d'habitude me tomber sur le système, mais bon, la musique est si bien foutue que je pardonne les hurlements sur des pièces comme "When Flesh Unfolds". Il ne faudrait juste pas que ça devienne une signature…

Les Italiens offrent ultimement un Death Brutal exempt d'une mitraillade de clichés, grâce à une variation de titres plus directs et d'autres plus travaillés, sans rallonges, exerçant un petit pouvoir progressif sur notre cerveau avide de nouveauté et de soli dénués de genre. N'est-ce pas pour cela que vous venez en majorité sur NIME, chers lecteurs, selon un sondage non-scientifique effectué il y a quelques années ? Certes, c'est normal, car l'amateur de Metal, contrairement aux autres races, ne se complaît pas dans la redite.

Un solide album, très accessible, mélodieux dans la tempête, qui devrait rallier des amateurs qui avaient décidé de quitter momentanément le navire.

"Ages Die", Metal stays!

Note : 3,5/5, arrondi au maxi pour vous donner envie de sombrer.

Podium : (or) "When Flesh Unfolds", (argent) "Ages Die", (bronze) "Passages".

Indice de violence : 3,5/5.

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   MEFISTO

 
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- Enrico H. Di Lorenzo (chant)
- Enrico Schettino (guitare)
- Giulio Galati (batterie)
- Stefano Franceschini (basse)
- Giovanni Tomassucci (guitare)


1. Ages Die
2. Sub Specie Aeternitatis
3. Passages
4. Angel Of Revolution
5. Feeding Off The Blind
6. When Flesh Unfolds
7. Messianica
8. Future In Red
9. Embodiment Of Chaos (cover Sinister)



             



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