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HEAVY DOOM METAL  |  STUDIO

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CANDLEMASS - Chapter Vi (1992)
Par KARL VON KARL le 23 Septembre 2012          Consultée 4655 fois

Après avoir engendré au début de sa carrière deux volumes remarquables, CANDLEMASS s’est ensuite contenté de répéter sa fameuse recette pour rapidement devenir une référence du style. De tous les chanteurs qui ont officié au sein du collectif, il est admis que c’est Messiah Marcolin qui restera pour la postérité la voix de CANDLEMASS, du moins celle si particulière qui aura sans doute le plus marqué les esprits au cours des années. En 1991, après un énième désaccord avec le patron Leif Edling, notre imposant et excessif bonhomme claque la porte et s’en va fonder MEMENTO MORI en joyeuse compagnie.

Album mal aimé et pour beaucoup synonyme de creux de la vague, le méconnu "Chapter VI" ne se révèle pourtant pas aussi détestable qu’on le dit. Il se situe dans la continuité Heavy Doom des précédents, avec cependant quelques petites différences qui deviennent autant de déceptions. Entendons-nous bien, Leif Edling demeure un personnage central plein de ressources et un compositeur exigeant. Mais à l’écoute de cet opus, on se rend compte que malgré toute la bonne volonté déployée, il reste à une distance respectable des anciens.
Même si le jeune et doué Tomas Vikström (futur THERION) ne possède évidemment pas le charisme du moine chanteur, avouons que sa voix puissante fait le boulot, sans toutefois éveiller en nous un intérêt particulier. Rien n’est totalement mauvais chez ce groupe, vous le savez. Malgré tout, nous constatons que l‘inspiration semble s’être émoussée de manière considérable. De plus, signalons une utilisation discutable de claviers sur l’ensemble de l’œuvre, sous forme de nappes et autres effets censés renforcer les ambiances.
Une première, malheureusement il s’agit d’un apport négatif non négligeable, étant donné que les sons proposés manquent souvent de pertinence pour convaincre.
Ce dernier point affaiblit encore la musique qui tout d’un coup nous apparaît moins sombre et plus artificielle que par le passé, comme bassement Heavy Metal oserions-nous dire. Ces facteurs font que CANDLEMASS perd ici une grande partie de sa majesté naturelle et de son aura mystique. Il les troque en effet contre une dose de pacotille dont nous nous serions bien dispensé. Si l'on rajoute à cela des guitares moins acérées et une production plus lisse, le voilà donc qui dégringole de plusieurs étages sur l’échelle des valeurs.

Certains titres sont toutefois réussis et tirent le disque vers le haut. Notamment l’évocateur "Where The Runes Still Speak", devenu depuis un classique et qui contient le chant le plus marquant de Vikström. L’entraînant "The Ebony Throne", en faisant abstraction de ses claviers horriblement kitch, arbore des riffs et mélodies mémorables. Citons dans une moindre mesure "Julie Laughs No More" et ses riffs efficaces, le sympathique et plombé "Aftermath", lequel possède une superbe fin mélancolique digne des sommets du groupe. Le refrain poignant de "The End Of Pain" ne laissera pas indifférent non plus. Mais tout cela ne suffira pas pour insuffler une véritable dynamique. L’ouverture "The Dying Illusion" sera vite oubliée, malgré un solo et un break de haute tenue. Passons sur la platitude d’un "Temple Of The Dead" ou le poussif d’un "Black Eyes" au refrain rabâché et insupportable dans les aigus.

"Chapter VI" déçoit les connaisseurs et distrait les néophytes. Il inaugure une série d’enregistrements que l’on passe volontiers sous silence dans une discographie de qualité. Dans tous les cas, l’œuvre est enterrée par ses glorieux ainés, ce qui la recouvre fatalement d’une épaisse couche de poussière.

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   KARL VON KARL

 
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- Tomas Vikström (chant)
- Leif Edling (basse)
- Jan Lindh (batterie)
- Mats Björkman (guitare)
- Lars Johansson (guitare)


1. The Dying Illusion
2. Julie Laughs No More
3. Where The Runes Still Speak
4. The Ebony Throne
5. Temple Of The Dead
6. Aftermath
7. Black Eyes
8. The End Of Pain



             



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