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2012 Naked Flames
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TRANCEMISSION - Naked Flames (2012)
Par GEGERS le 15 Septembre 2012          Consultée 2023 fois

Il y a quelques jours, un besoin impérieux de détente mena mes pas jusqu'au cinéma du coin, dans une salle où se jouait le deuxième volet d'Expandables, blockbuster dont l'épaisseur du scénario est inversement proportionnelle à celle de la musculature de ses acteurs. Un Schwarzy tout bouffi, un Stallone botoxé jusqu'à la solidification des expressions du visage, un Norris grabataire et un Van Damme sous Lexomil. Un cocktail savoureux autant que ridicule. Néanmoins, ces couches de muscles ramollis sous lesquelles se battent quelques neurones dégagent ce je ne sais quoi de captivant, de fascinant. Voir ces gloires proches de l'extinction se démener comme de jeunes premiers et abattre à grands renforts d'hémoglobine synthétique des mannequins et des décors en carton-pâte provoque une irrésistible admiration. Leurs années fastes bien loin derrières, les gros costauds se démènent de plus belle, comme pour éloigner, quelques instants plus loin, la chute de rideau finale.

Ce cheminement et cette abnégation à poursuivre coûte que coûte auraient pu être ceux des Allemands de TRANCEMISSION. A ceci près que ces vétérans du Hard Rock n'ont jamais connu la gloire et le faste des projecteurs. Un succès commercial raisonnable, dans la première moitié des années 80 (les albums "Break Out" et "Power Infusion", parus sous le nom de TRANCE) aurait pu laisser espérer une carrière à la ACCEPT, à défaut d'imiter le succès mondial des SCORPIONS, groupe auquel le chanteur Lothar Antoni et ses acolytes semblent vouer un culte teinté de jalousie. Pas de chance, le groupe plongea dès 1985 et son troisième album, "Victory" dans un anonymat synonyme de remises en questions permanentes, de changements de line-up incessants et de publications d'albums très irrégulières. Sauf que, comme celle de Dolph Lundgren se démenant comme un beau diable à l'écran, l'abnégation de TRANCEMISSION impressionne et invite à l'indulgence.

L'honnêteté et l'objectivité inciteraient à considérer ce "Naked Flames" pour ce qu'il est réellement. Un album de Hard Rock de série B, porté par un chanteur aux hurlements porcins et des riffs plats, inintéressants au possible. Épargnons nous de mentionner la pochette, qui représente fort justement un des acteurs d'Expandables, crâne rasé, de dos, ainsi que le contenu de son encéphale. Seulement voilà, le synopsis se fait plus complexe. Il faut, tout d'abord, reconnaître un certain talent musical, porté par une expérience de plus de 30 années de carrière. Si l'ensemble est pataud, certains morceaux parviennent néanmoins à sortir du lot. C'est le cas de l'énergique "Thanks God I'm A Fool", qui peut rappeler un certain SHYLOCK, autre éternel second couteau de la scène Hard Rock allemande. La power-ballad "You", réenregistrement d'un titre initialement paru sur l'album "Back In Trance" (1989), fait preuve d'un sens certain de la mélodie et de l'efficacité. La versatilité de TRANCEMISSION et sa capacité à multiplier les registres participent à faire de cet album un melting-pot dans lequel les acharnés de Hard Rock allemand pourront trouver leur compte. A ceux-ci, il faut en priorité conseiller l'écoute de "Jenny And The Beast", rare pièce séduisant sans réserve, et "Susi n' Mape", ballade naïve autant que sympathique. Les autres seront, de toute manière, rebutés d'entrée par le morceau titre "Naked Flames", sorte de gloubiboulga lent et pachydermique, parfaitement ignoble.

Plus de 30 ans après ses débuts, TRANCEMISSION propose un album à l'image de sa carrière : rarement flamboyant, souvent ennuyeux, parfois agaçant. Les muscles ont souffert, les visages sont meurtris, mais l'envie de bien faire est toujours présente. Les (probablement peu nombreux) inconditionnels des épisodes précédents apprécieront cette modeste madeleine de Proust, les autres n'y verront qu'indigence et putasserie. A chacun son film, à chacun son album.

2,5/5.

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   GEGERS

 
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- Lothar Antoni (chant, guitare)
- Andreas Meyer (guitare)
- Joe J. Hagl (basse)
- Alex Franken (batterie)


1. Naked Flames (pt.1)
2. Thorn Birds
3. Not Me
4. Sex Me Up
5. You
6. House Of Love
7. Thanks God I'm A Fool
8. Stop Them
9. Jenny And The Beast
10. Susi 'n' Mape
11. Naked Flames (pt.2)



             



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