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SLUDGE / METALCORE  |  STUDIO

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2012 Love Sex Machine
2016 Asexual Anger

LOVE SEX MACHINE - Love Sex Machine (2012)
Par ENENRA le 29 Mars 2012          Consultée 2912 fois

Ça y est vous l'avez dans les mains. C'est le premier contact visuel avec le groupe. Un suricate éclairé de mille feux et exhibant ses attributs sans honte, se tient droit, face à vous, le regard alerte et le sourire aux coins des lèvres. En fond une bombe nucléaire vient d'exploser, la ville est en cendre et une fusée se fait la malle dans le coin supérieur droit. Y a pas à dire, c'est le chaos.

Et musicalement ça donne quoi ? Sorte de Sludge rembourré au Metalcore et nourri à la poutre en acier trempé, LOVE SEX MACHINE ne fait que très peu de cadeau et nous livre ici un premier album éponyme d'une âpreté rare. Reste à savoir si la recette proposée par les petits français est efficace et si elle atteint son but. A cette interrogation (qui n'en est pas vraiment une) il y a deux solutions. Si le but de LSM est de flanquer un mal de crâne épique à chaque fin d'écoute, à tel point qu'on doit écouter du Drone planant jusqu'à la fin de la journée pour faire passer le massacre, alors là je dis oui. Oui LSM a rempli son contrat. En revanche, si son but et de nous écraser sous un 33 tonnes rempli d'éléphants et d'hippopotames tout en nous communiquant une rage destructrice insoupçonnée, là je dirais que bon... comment dire... c'est raté.

Premier point, et le principal, lors des divers écoutes, et notamment la première, du premier album de LSM, un seul mot nous vient en tête, un seul nom de groupe : "BLACK SHEEP WALL !" (ainsi qu'ADMIRAL ANGRY). Ça fait tilt. Pendant que vous êtes en train de vous faire marteler le crâne par la section rythmique en béton armé, voilà que surgit de nulle part le nom des Américains. "Section rythmique", c'est d'ailleurs un bien grand mot car il n'y a pas de basse au sein de la jeune troupe française. Deux guitaristes martèlent leur instrument accordés dix pieds sous terre et nous délivrent une musique dense et compact. Dense et compact, certes, mais pas aussi bien exécutée que son grand frère. Et même si je ne suis pas fan de ce dernier, force est de constater que les petits gars de LSM ont une approche très juvénile et unidirectionnelle qui n'aide pas au renouvellement des compositions. L'impression d'écouter le même titre remis en boucle avec quelques variations et une nouvelle intro se fait très vite ressentir. D'où l'ennui au bout de 3-4 chansons, le comble pour un album d'une trentaine de minutes au compteur.

Le second point négatif est à aller chercher, lui, du point de vue musical exclusivement. Les morceaux ne se renouvellent que très peu. Un riff tourne en boucle durant, en moyenne, cinq minutes, entrecoupé par d'éventuels break dont la seule fonction est de ressortir du placard un riff simpliste et écrasant. Tandis que la batterie, en fond, essaie de donner une forme au tout, de le modeler, de favoriser son impact. En vain. Tandis qu'au loin, à quelques kilomètres de là, le chanteur beugleur nous envoie ses quelques lignes postillonnées à la figure en n'apportant strictement rien de plus à l'offrande déjà bien maigre. (baille)
L'auditeur est perdu au bout du 4eme titre, enchainant bâillements sur bâillements, il va se décrocher la mâchoire si ce vacarme continu ! Luttant contre le mal de crâne il se rend compte que le nom du groupe est sûrement inspiré d'un featuring entre Ciara et J. Timberlake, aux vues des titres des morceaux tous plus stupides et dans la lignée Grind/Brutal Death les uns que les autres, ça ne surprendrait pas. LOVE SEX MACHINE aime la déconnade, ce sont des bons vivants. Et bien trop de personnes semblent aimer ce disque pour son côté décontracté. Hélas, si décontracté ne rimait pas ici avec mollasson et stérile, ça aurait été compréhensible.

Bouillie riffesque, chaos rythmique et sonore. LOVE SEX MACHINE, jeune groupe lillois, nous sert avec son premier album une sorte de marmelade visqueuse dans laquelle baigne quelques bons moments (d'où la note assez gentille). Ça beugle, ça joue en rythme, plombé. Mais n'est pas plombier qui veut. Là, le moins qu'on puisse dire c'est que c'est pas convaincant. Ça a le mérite de faire gagner de la thune aux pharmaciens avec toutes les boites d'aspirine qu'on avale après chaque écoute. Maigre.

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   ENENRA

 
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- Yves (guitare, chant)
- Jb (guitare)
- Camille (batterie)


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