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DEATH METAL  |  COMPILATION

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NUNSLAUGHTER - Demoslaughter (2009)
Par CITIZEN le 4 Avril 2012          Consultée 1619 fois

NUNSLAUGHTER est un genre de dinosaure culte du Death ricain. Un groupe intransigeant (les mauvaises langues diront borné), dont l’essentiel de la carrière consiste en un flot plus ou moins ininterrompu de releases très limitées et n’offrant que quelques chansons, brassant la plupart du temps les mêmes quelques tracks favorites du groupe et les déclinant à l’infini en de multiples versions live ou répète, parfois agrémentées de tracks nouvelles, de reprises ou de chansons d’autres groupes, lorsque l’objet est un split. Du Death/Thrash primitif, doté d’une qualité d’enregistrement n’aidant pas franchement à démêler l’un de l’autre. Une sorte d’instantané, préservé avec toute sa vigueur initiale, de ce que beaucoup de groupes aspiraient à faire à la fin des années 80's quoi.

L’objet de cette release, c’est que, contrairement à leurs compères moins tenaces, NUNSLAUGHTER s’est d’une manière ou d’une autre installé sur le trône du genre et incarne le metal UG-pour-diehards-seulement dans toute sa splendeur et ses tourments. Le label Hells Headbangers, qui sort l’essentiel des productions du groupe, a donc concocté cette rétrospective des débuts du groupe, qui comme son nom l’indique doit permettre aux fans insatiables de renouer avec ces enregistrements rares. Ce n’est pas la première fois que le label s’attaque à la tâche de regrouper des vieilleries du groupe, mais cette version est la plus aboutie et définitive, étant régulièrement « updatée » dans la tracklist, l’artwork et les goodies.

Cette release est donc une compile de 66 (!) tracks (66 fois fuck yeah) suivant la carrière du groupe de ses débuts jusqu’à l'orée de sa virée dans un mainstream très très relatif avec la sortie de son premier full-length, et regroupe donc cinq ou six démos entre l'an de Metal 87 et l'an de Metal 98. Les chansons, classiques du combo qui seront reprises sur le premier album, figurent plusieurs fois, permettant de suivre leur évolution à travers la préhistoire du groupe. Avec ça, on suit aussi la valse du line-up commentée par le fondateur Don of the Dead et leurs photos de teenagers patchés grassouillets aux cheveux en cours de pousse (ultratrue !). L'une des chansons utilise d’ailleurs comme intro un thème non identifié utilisé plus récemment par les Thrasheurs australiens de TRENCH HELL.

Le disque numéro un offre des versions démo allant du sympa et audible (les deux termes étant à replacer dans le contexte), bien dans la veine de la façon dont le groupe sonne ces jours-ci, à l’enregistrement foireux et inaudible tel qu’on le redoute (essayez de vous passer sans grincer des dents les chansons 5 à 10 du disque 1, correspondant à la deuxième démo du groupe et à un plongeon abyssal par rapport à la première). Certaines chansons exhumées sonnent effectivement plus bestiales et maléfiques que leurs versions récentes et plus courantes, au-delà d’un simple artefact causé par la dureté du son.

Le deuxième cd est un poil plus difficile à suivre. Ces répètes font entendre des versions "raw" de démos déjà bruitistes au possible. Le groupe se tâte et nous le fait partager plus ou moins chaque fois qu'un des musiciens s'aventure à bidouiller un peu le volume de son instrument, donnant au final des morceaux avec une basse audible parfois, des trucs assez bizarres et toujours le côté vivant et immédiat des musiciens marmonnant le titre de la chanson jouée avant de bazarder la voix fluette pour passer se déchirer la gorge.
A ce titre, un gros point fort et grand moment de l'album est la place accordée aux chansons de l'ère pré-SLAUGHTER, DEATH SENTENCE. Bizarrement placée en toute fin d'album, soit après que l'auditeur ait un peu relâché son attention après s’être farci dix versions d’un nombre assez limité de tracks, c’est pourtant se déterrage qui va au fond de la démarche de cette compile, et incarne un peu l'essence de toutes ces démos bouclées en direct dans les garages au fin fond de la Pennsylvanie : un glapissement incertain et fébrile lance "Sentence Death, take one !" et volent les riffs. Juste un peu de maladresse dans les ponts, mais un chaos prégnant avec ses multiples saillies aigües complètement imprévisibles et ses rugissements au refrain. Cette agressivité grasse et rauque offrant l’ambiance de studio maison la plus crue rappelle pas mal les répètes et sessions live des premiers EPs de SABBAT, groupe tout aussi intransigeant de son côté du globe. Ces quatre chansons qui bouclent le disque 2 constituent des inédits, fait rare chez un NUNSLAUGHTER qui réutilise à outrance les mêmes chansons dans un maximum de releases.

L’objet n’est donc certainement pas une introduction au groupe arrangée pour conduire gentiment l’auditeur par la main à travers l’ABC du groupe, ni un vulgaire best-of, mais un retour en forme de dépoussiérage sur une époque de gloire cachée, grandiose mais branlante, réservée à des nostalgiques courageux. Ce qu'on appelle des fans hardcore. En fait, écouter cette compile, ou simplement se la procurer en toute connaissance de cause, c'est se révéler à soi-même être un die-hard de NUNSLAUGHTER. Ce genre de "low-fi" évoque sincèrement l’époque où le mot « démo » avait encore un sens – qualité hasardeuse, obscur, repoussant- sans ambition de produit fini ou de lancement timide de carrière à envoyer au majeur. "Demoslaughter" c’est NUNSLAUGHTER qui fait des bulles dans son coin, que ça nous plaise ou non.

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Du grind bien speed et bien technique !!

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