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DEATH/THRASH  |  STUDIO

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2014 Angelic Dread

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2009 Demoslaughter

NUNSLAUGHTER - Angelic Dread (2014)
Par CITIZEN le 11 Octobre 2014          Consultée 1391 fois

S’il est bien un groupe dont on est assuré de commenter la nouvelle sortie avec un "bah, c’est du X quoi" (avec la voix vibrant d’enthousiasme ou non c’est selon), c’est bien NUNSLAUGHTER. Effectivement, même avec leurs sorties d’albums irrégulières (quoique ils ont tenu une petite cadence au début des années 2000), niveau musique on sait exactement à quoi s’attendre, comme le prochain passage d’une comète ou Nagui à la télé. Y a des trucs inévitables comme ça, surtout quand la force qui les amène est constituée de gros bourrins planqués derrière leur cheveux et à l’air méchamment evil (notez l’emploi de l’anglais pour contourner le pléonasme).

Enfin si NUNSLAUGHTER se permet de sortir tout et n’importe quoi en matière de petits trucs splits et Lives, ils se montrent beaucoup plus sérieux dès lors qu’il s’agit de sortir un album un vrai, type de release qui reste rare dans leur parcours. On sent qu’ils aiment pas l’exercice plus que ça, qu’enregistrer (et vendre !) des répètes c’est plus fun, mais que tant qu’à faire autant faire les choses bien histoire de marquer le coup. D’ailleurs cet album a permis aux Ohiotes de se fendre d’un fabuleux clip pour le morceau "God", clip que tous les metalleux (et sans doute leurs grand mères et petites sœurs) ont déjà vu. Bref c’est pas l’année de la prise de risque pour le label des headbangers infernaux, qui en profite pour vous glisser de nouveaux MIDNIGHT etc (plus la masse de nouveaux combos de Death/Black indistincts).

Y a de l’expérience derrière mais c’est pas gagné, faut se rappeler que quand le groupe sort son premier essai et désormais (plus ou moins hein) culte "Hells Unholy Fire", les chansons ont déjà une décennie et ont été rabâchées à l’infini sur toute une chiée de démos (allez plutôt voir la chro de "Demoslaughter" et laissez les autres lire ici). Avec ça Don of the Dead est le seul rescapé de la formation de départ, avec le batteur Jim Sadist arrivé un poil plus tard et qui s’est bien enraciné notamment grâce à son charisme live qui marque encore plus les esprits que la musique à proprement du groupe, pour qui a pu les voir en concert, (le genre de groupe qui vous transforme une soirée death toute pourrie devant plein de metalheads mal lunés et auquel tu vas parce que voilà quoi total svpport pour l’UG yeehaa, en une heure de vraie sauvagerie libératrice). Les autres musiciens ? Ils valsent à l’envie.

Donc ouais NUNSLAUGHTER c’est la formule qui ne permet pas d’évolution, qu’on peut juste peaufiner un peu, un groupe qui avait tout dit avec son premier album mais a commis l’exploit de rester intéressant sur les deux suivants. Accompagné par le concept du zéro concept, sauf si faire du Metal décharné sans fioritures est considéré comme un concept dans notre époque sophistiquée de Shuggahcore qui oblige chaque combo à se prévaloir d’une raison d’être qui fera plus appel à l’intellect (hum) qu’au GRUUURH, voilà les extrémités auxquelles nous sommes poussés ! Pour être honnête même si l’attitude me plaît j’ai du mal à voir comment ils peuvent se servir la même soupe tout le temps à ce point-là, le nouveau pape est cool et l’inquisition est finie depuis un bail. Ça doit être un truc de Ricains. En plus le programme s’annonce chargé vu que Don annonce des textes plus personnels que d’habitude, je demande à voir ! Enfin changez rien les mecs vous êtes bons.

Bons ? Ça commence bien par un cri étranglé, et... C’est le seul détail dont je me rappelle. Et c’est pas parce que le reste de l’album m’a mis en transe. NUNSLAUGHTER était le groupe sans bonnes manières, un riff qui tue pouvait devenir une chanson qui tue sans monter toute une "chanson" superflue autour ("Jesus Is Doomed"). Ici on ne risque plus de sortir d’un blackout pour s’apercevoir qu’on est debout sur sa table en train d’hurler (à la "Satanic Slut"), pas non plus de délires plus Rock’N’Roll à la "Raid The Convent". Niveau textes ça tombe dans le démonstratif/didactique lourdaud ou invoque le bestiaire habituel. Les gars enchaînent les plans diaboliques avec un savoir-faire qui les étouffe. Y a des blancs entre les chansons qui démolissent au fur et à mesure la violence qui au contraire devrait s’accumuler jusqu’à l’orgie, même si ce détail ne suffit pas à lui seul à péter l’album. Je regarde le plafond, je tapote mollement du pied et je me demande quand est-ce que ça finit que je me mette au dernier VOMITOR dont la chro va pas se faire toute seule (et qui déchire toutes les races lui).

Plus d’espoir avec une deuxième galette qui fait office de compilation/réenregistrement de chansons piliers des concerts des bouchers de nonnes mais dont les versions studios ne sont accessibles que dans les limbes discographiques dans lesquelles seuls les collectionneurs les plus chtarbés vont piocher. Des pistes soit à traquer dans une foultitude d’EPs pressés à un nombre de copies ridicule (rien que les identifier tous vous demandera d’embaucher deux ou trois équivalents temps plein) ou dans plus ou moins n’importe lequel de leur nombreux (j’insiste : nombreux) Lives en version assez dégueu et qui ne valent pas l’expérience réelle, celle qui demande de virer les pantoufles. Si ces chansons ne sont pas forcément extraordinaires quand on les compare aux titres de n’importe quel album studio de NUNSLAUGHTER y compris celui-ci, j’apprécie quand même la démarche, on vous livre clé en main de quoi pas être paumé au milieu d’un troupeau qui s’égosille si par hasard vous deviez un jour vous trouver au premier rang à un de leurs gigs, et rendre le groupe plus accessible aux non-collectionneurs.

Si on pourrait rigoler à la face de quiconque attend une évolution de la part des Ricains, ce qu’on attend par contre c’est des titres bien putassiers (50 % du truc bien avec NUNSLAUGHTER c’est de dire "tiens écoute cette chanson ça s’appelle "Satanic Slut" et ça tue"), et si y a pas de mal à se faire du bien et à envoyer toujours la même purée, faut se rendre à l’évidence que Don et Jim ont accouché d’un album vraiment sans surprises. Une sortie adéquate, pas indispensable (mais ça nous a valu une tournée donc la dernière chose que je ferais serait de m’en plaindre).

Le pape : 1 / Nunslaughter : 0 (cette fois)
(Mais bon pas de quoi me faire changer mon dossard !)

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- Don Of The Dead (chant)
- Zack Massacre (guitare, basse)
- Jim Sadist (batterie)


- Disc 1
1. Angelic Dread
2. Looking Into The Abyss
3. Twisted Spirit
4. Crush The Guff
5. Inner Beast
6. The Lycanthrope
7. Blood Drinker
8. God
9. Doomtown
10. Don't Mourn For Me
11. Infested
12. Coffins And Crosses
13. Three Nails, One Liar
14. Death Beyond The Gallows
15. One Bad Bitch

- Disc 2
1. Emperor In Hell
2. God Has Lied
3. The Bog People
4. Shadow World
5. Healing The Possessed
6. It Is I
7. Phantom
8. In The Graveyard
9. Black Horn Of The Ram
10. Ouija
11. Atheist Ways
12. Cerebus
13. Sickened By The Sight Of Christ
14. Driving Out The Demons
15. Deathlehem
16. Cerebus



             



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