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SLUDGE ATMO INSTRUMENTAL  |  DEMO

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OMEGA MASSIF - Kalt (2005)
Par ENENRA le 24 Mars 2012          Consultée 1708 fois

Le Sludge Atmosphérique est un genre qui, de base, est propice à la création de multiples paysages, les plus souvent tourmentés, décharnés, voire apocalyptiques. Le néophyte n'y verra, pour la plupart des groupes, qu'un jeu de crescendo/decrescendo où tout l'intérêt lui semblera résider dans les moments plus lourds et plus rapides. En un mot, il ne retiendra que les climax, trouvant le chant trop poussif pour s'y intéresser. Avec OMEGA MASSIF on peut déjà dire que l'on évite ce genre d'erreurs de jugement, pour la simple et bonne raison que le groupe nous sert une musique entièrement instrumentale, pas de chanteur donc, que des bucherons plus ou moins barbus et plus ou moins à lunettes.

Alors bon, l'exercice peut s'avérer difficile. Réussir à captiver son auditoire, le séduire par la peinture d'un paysage mouvant et oscillant n'est pas chose aisée, il faut bien l'avouer. Les Allemands d'OMEGA MASSIF se lancent quand même dans la danse avec leur première Demo, "Kalt", et force est de constater qu'ils n'ont pas à rougir de ce premier effort. Véritable pluie d'émotions et de notes scintillantes, pleurantes et souvent écrasantes, "Kalt" ne s'apprivoise pas du premier coup. L'impression d'écouter plusieurs fois le même morceau se fera même sentir lors des premières tentatives d'immersion. Fort heureusement elle disparaîtra et fera place à une certaine plénitude au fil du temps.

Même si les premières notes de "Unter Null" sont accueillantes et douces (mon dieu je pourrais me repasser ces vingt premières secondes pendant une heure), OMEGA MASSIF rentre vite dans le vif du sujet, nous envoyant un riff d'une lourdeur conséquente et chargé en grain, pendant que la basse nous écrase un peu plus, en fond du mix. Ça y est l'ambiance est posée... Avec les Allemands on ne commence pas par le calme plat mais on nous insère directement au cœur du déluge. La surprise passée, l'immersion est aisée. Riffs mammouthesques auxquels se succèdent des notes tendues et vrillantes faisant peser un certain poids et insufflant un côté tragique et désespéré à l'affaire. Un solo perdu au loin résonne, la dernière plainte à la frontière de l’œil du cyclone qui ne tardera pas à se faire étouffer petit à petit par la basse et la guitare rythmique.

Tout au long de ce premier jet, OMEGA MASSIF se focalisera beaucoup plus sur la création d'atmosphère que sur le réel impact en terme de lourdeur de riff. Allant même jusqu'à rappeler la belle période du side project d'Aaron Turner, chanteur guitariste du groupe ISIS, OLD MAN GLOOM. Le climat général se veut oppressant, rien n'est jamais totalement calme, une tension plane au dessus de chaque morceau. Comme sur ce "Murgang" qui, avant d'exploser au bout de six minutes (et encore il ne le fera vraiment qu'au bout de dix), sait instaurer un certain malaise, un certain trouble. Contrairement à son voisin "Eiswüste" plus aérien et, en un sens, innocent, lors de son commencement, avant de se changer en une masse grésillante, un raz de marée granuleux à travers lequel passe quelques notes d'espoir, s'insinuant entre les gravats et se faisant de plus en plus présentes. Les accalmies, bien que parsemées tout au long de l'album, ne peuvent rien contre les déferlantes guitaristiques qui arrivent sans crier gare, sans montée en puissance exagérée, bloc de terre cuite nous tombant sur le coin de la mâchoire, on fait avec et je trouve que c'est mieux comme ça.

Jusque là j'ai envie de dire : on passe un bon moment. Un peu limité mais tout ça se tient très bien. Vous imaginez bien que ça ne pouvait pas durer ainsi, ce serait trop beau. Je l'eusse aimer cela dit, croyez moi... Mais il y a ce dernier morceau "Schacht" et ses 13 minutes au compteur. On avait bien la seconde piste à 15 minutes alors bon, on a plus peur de rien... Pas trop vite mon ami ! Ici, pendant toutes les treize minutes du morceau ce sera sans cesse le même et unique plan, le même et unique riff répété à l'envie. Plan qui dure environ 15 secondes. Ce qui nous fait donc (à vos calculettes !) une réécoute du même plan 52 fois au total ! Bon j'avoue à un moment le rythme se fait plus pataud pour (tenter d') accentuer le côté pesant du titre mais ça reste quand même le même et unique plan. En fond on pourra ouïr des sortes de chants de baleines par moments (et autres cris, vacarme, d'oiseaux à la fin, on dirait). Mélopées sympathiques mais qui ne viennent pas sauver le titre de sa mélasse. J'avoue avoir mis du temps à me rendre compte de cette répétition, sûrement trop absorbé que j'étais lors de mes premières écoutes.

Néanmoins, OMEGA MASSIF commence fort avec son premier enregistrement studio. Proposant une musique aux multiples facettes et ne jouant pas sur de simples et sempiternelles montées en puissance, entrecoupées de longues plages méditatives. Le groupe sait donc se démarquer de ses congénères. Pour le cas de la dernière piste, on me dira "bis repetita placent". Ce à quoi je rétorquerais : oui, mais il y a des limites ! Cordialement.

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- Andreas Schmittfull (guitare)
- Michael Melchers (guitare)
- Christof Rath (batterie)
- Boris Bilic (basse)


1. Unter Null
2. Murgang
3. Eiswüste
4. Schacht



             



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