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OMEGA MASSIF - Geisterstadt (2007)
Par ENENRA le 18 Octobre 2013          Consultée 1152 fois

Les Demos, c'est quelque chose de pervers. Oser dire sur le ton le plus naturel du monde : "personnellement je préfère la Demo qu'ils ont sorti à leur début" vous classe définitivement dans le rang des gros élitistes de comptoirs. Ça vous fait peut-être chaud au cœur de vous situer au-dessus de la masse d'auditeurs déjà bien plus sérieux que la moyenne, mais les autres, ça les emmerde. Parce que personne ne prête l'oreille aux Demos des groupes. Sans déconner, on en a quoi à foutre d'entendre un petit groupe jouant dans son garage avec un son pourri pour au mieux finir son écoute sur un "ils ont du potentiel les petits" et jeter le bout de carton avec désinvolture ? Je fais exprès de tirer les traits, les lettres d'injures on y revient plus tard.

Entre nous, si Denovali n'avait pas réédité "Geisterstadt", avec en bonus le premier essai "Kalt", qui sait si j'aurais un jour posé l'oreille sur celui-ci, qui sait alors si je ne serais pas tombé amoureux du premier album du quartet, j'aurais peut-être crié sur les toits que l'avenir était en Allemagne, qu'être Allemand allait vous apporter joie et volupté, richesse et amour, qu'il fallait vivre Allemand, rêver Allemand, pisser Allemand. Enfin, vous voyez le topo. Parce que "Geisterstadt" n'est pas mauvais, hein, au fond (écoutez "Exodus" en lisant ceci). Il souffre, comme on aime le dire nous ici et ailleurs, de la comparaison avec son prédécesseur. Ce qui est totalement absurde, vous verrez.

OMEGA MASSIF, deux ans plus tard, ne change absolument pas sa recette. Toujours dans une veine très PELICANesque, les Allemands brassent du riff, retournent la terre et nous bourrent les oreilles avec audace quand il est question de pratiquer le riffing terreux qu'ils affectionnent tant, celui qui va chercher dans les grésillements et crépitements des guitares, qui monte vers le ciel en continuant étrangement de creuser. Et tout ce beau monde surplombé de notes stridentes, au loin, la lueur d'espoir, je vous refais pas le tableau. Cet album s'avère même plus varié et plus riche que son prédécesseur. Le peu d'engouement qu'il suscite en moi n'est donc pas à aller chercher de ce bord-ci. OMEGA MASSIF reste ce qu'il est et améliore la recette, pour l'instant ça flaire le bon truc.

Nouveau paragraphe pour le coup du lapin. Le fond est là et c'est très bien, mais là où ça coince c'est bien, vous l'avez deviné, au niveau de la forme. "Geisterstadt" est beaucoup trop clair. Le groupe nous avait proposé auparavant une musique bien plus rude au toucher, bien plus fataliste en un sens, où les notes sifflantes en fond, derniers retranchements avant l'explosion, prenaient tout leur sens, dramatique. Afin d'illustrer mon propos, la reprise de la chanson "Unter Null", déjà présente sur la Demo, est parfaite. L'expertise est vraiment claire et palpable, mais le rendu est bien trop lisse et pas vraiment engageant, on ne s'immerge pas autant qu'à l'accoutumée dans le décor dépeint par la formation, on ne s'immerge pas aussi joyeusement dans le flot de note très maritime délivré.
À côté de cela l'album n'est bien entendu pas parfait et "Nebelwand", bien troussé sur sa seconde moitié, a du mal à justifier son temps record sur l'album (titre le plus long de dix minutes) ; "In Der Mine" quant à lui ne restera qu'au maigre poste d'opener qui en fout plein la vue et t'ouvre les portes de l'album, sans forcément finir comme un morceau vraiment mémorable de la formation (en a-t-elle vraiment fait jusque là ? Après tout ce n'est pas bien grave).

En définitive ma vision du duo "Kalt" / "Geisterstadt" est à rapprocher, en un sens, de celle que j'ai concernant "Variations On A Theme" face à "Conference Of The Birds". Les premiers ont certes ce côté un peu amateur, très simple dans la composition, pas de folie, avec cette touche assez minimale au final, mais ils t'attrapent directement la tête et te font voyager à leur façon. Les seconds font preuve d'une maîtrise accrue du discours, lissent les contours trop bourdonnants, mais perdent par ce même fait en potentiel d'évasion, et restent finalement dans le camp de ces albums qu'on écoute l'air dans le vague, en pianotant mollement son clavier, un dimanche matin, avec son lait chaud.

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- Michael Melchers (guitare)
- Andreas Schmittfull (guitare)
- Boris Bilic (basse)
- Christof Rath (batterie)


1. In Der Mine
2. Geisterstadt
3. Nebelwand
4. Unter Null
5. Arcanum
6. Exodus



             



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