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HARD ROCK EXTREME FM-INé  |  STUDIO

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2011 1 Djerv
 

- Style : Northward
- Membre : God Seed
 

 Myspace (698)

DJERV - Djerv (2011)
Par VOLTHORD le 11 Décembre 2011          Consultée 5409 fois

DJERV, ou la Norvège qui fait encore de grands signes des mains pour prouver qu’elle est à la pointe de la musique extrême, même si aujourd’hui on parle d’extrême dans ses retranchements les plus atténués… ou presque. Après la bastonnade KVELERTAK, le superlabel norvégien Indie Recordings balance encore une tuerie inattendue avec le premier DJERV. Non, il ne s’agit pas ici de nouveaux venus, du moins pas totalement, comme on y compte Erlend Gjerde de WARDRUNA et STONEGARD, Stian Karstad de TRELLDOM, et surtout Agnete Kjolsrud, ex-ANIMAL ALPHA.
Un truc que je devrais annoncer avant que la liste de courses ne vous fasse tomber les paupières : oui, c’est bien la meuf qui faisait son apparition dans "Gateways" de DIMMU BORGIR.

Et cet album confirme très largement que ce sera la nouvelle chanteuse star d’un milieu métallique où les chants pop ou les voix lyriques sont devenues monnaies bien trop courantes pour être encore intéressantes. Si Agnete la jouait plus poupée barjot sur ANIMAL ALPHA, et qu’on la connaissait comme une succube tentatrice autant dans ses apparitions avec DIMMU BORGIR et SOLEFALD, on a aujourd’hui à faire à une femme fatale sur le bord des nerfs dans DJERV. Une prestation des plus charismatique et dynamique servie par une musique aussi sirupeuse qu’agressive.
Boudiou, qu’il sera dur de peser ses mots devant une telle frontwoman.

Si certains appellent ça du 'blackened Hard Rock', ce n'est pas sans nous induire un poil en erreur. Pourtant l'influence du Black est bien là : un peu de dissonance, quelque chose d’aérien et d’ombrageux, des accords froids... on n'est quand même pas en Norvège pour rien. À part ça, la furie d’Agnete semble au contraire aller chercher dans un style de chant inédit, bien mieux ‘chanté’ que n’importe quel rictus black, mais tout aussi vindicatif et parlant. Un titre comme "Immortal" résonnera tout de même comme le titre atmosphérique le plus "Black métallique" dans l’esprit. Mais côté rythmique, seul "Bowling Pin" poussera la folie jusqu’au blast compulsif (et il sera bien court).

Quant à la part véritablement Hard Rock de l’ensemble, ce sera par manque de référence que je me rabattrai sur la description commune de ce groupe, qu’on appellera aussi "Alternatif", parce que merde, ils le valent bien. Si on ajoute que la rythmique fait penser à du Stoner d’une cuvée rare et précieuse, il ne vous coûte qu’à écouter un "Madman" iconique pour vous rendre compte du résultat final. (Par ailleurs, d’autres ont parlé d’aggro Rock, mais je ne vois vraiment pas l’influence qu’a l’agriculture, aussi norvégienne soit-elle, sur cette galette… haha qu’est-ce qu’on déconne sur Nightfall !).

Un "Madman" dont le pont atmosphérique, liant une ambiance agressive comme tout à une autre totalement planante sera peut-être le seul instant qu’on aurait pas facilement anticipé, si ce n’est peut-être un "Abmuse" où la partie instrumentale ose prendre le dessus sur l’incroyable, bien que protubérante, présence d’Agnete. Car le reste est tout de même cadré, bien trop cadré, et c’est le principal problème de DJERV : il se débat comme il peut avec sa recette, et avec une furie tout à fait remarquable, mais sort rarement de ses gonds. Si chaque morceau aura sa dose de mélodie, sa dose de bourrinage qui pousse au headbang compulsif, son énergie et sa dynamique propre, DJERV reste dans des structures classiques qui classeraient presque le groupe dans la catégorie ‘FM’.

Ce serait bien ça.
Une sorte de Hard FM pour une nouvelle génération d’énervés. Du Hard FM-iné, mais qui transgresse cette féminité comme trop peu de groupes le font véritablement dans le Metal. Du Hard qui ne refait pas le monde, mais qui marque un vrai tournant et une vraie lueur d’espoir quant à ce que devrait bientôt devenir le Metal ‘accessible’ (en huitième position dans les charts norvégiens dès sa sortie !). À force de cultiver un certain goût pour la dissonance, DJERV vous donne un frisson sur l’épine dorsale, et se transmet tout naturellement en un orgasme métallique démentiel.
Un compendium à la fois noir et catchy, pop et extrême, groovy et vengeur. Une réussite quasi-totale, si on accepte des structures un peu formelles… mais bon, je lâche le 4/5 parce que merde, quelle chanteuse !

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Par VOLTHORD




 
   VOLTHORD

 
   JEFF KANJI

 
   (2 chroniques)



- Agnete Kjolsrud (chant)
- Stian Karstad (guitare)
- Erlend Gjerde (batterie)


1. Madman
2. The Bowling Pin
3. Headstone
4. Gruesome Twosome
5. Only I Exist
6. Ladder To The Moon
7. Abmuse
8. Blind The Heat
9. Immortal



             



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