Recherche avancée       Liste groupes



      
BLACK MODERNE  |  STUDIO

Lexique black metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2008 Exit
2010 16[485]
2013 Aetas Cineris
2024 Erg
 

- Membre : Graveworm, Wastefall
- Style + Membre : Nocte Obducta

AGRYPNIE - Exit (2008)
Par MEFISTO le 21 Juillet 2011          Consultée 3724 fois

Tout est question d'ambiance chez AGRYPNIE. C'est la première chose qui vient en tête. Aux oreilles. Enfin, dans la boîte crânienne où résonnent les compositions harmonieuses, mélodies et mélancoliques de ces jeunes rois du Black moderne. Tisserands de voiles obscurs d'une qualité irréprochable, d'une abyssale profondeur et, en même temps, d'une accessibilité incroyable, les Allemands sont d'une souche rare. Ils se comptent sur les doigts d'une main les groupes de Black capables de rallier tous les clochers dans la même église comme AGRYPNIE.

Donc, question d'ambiance. Y'a d'OPETH qu'on dit ça aussi, de SHINING, de plein de groupes ayant une signature spéciale. Bien que relativement nouveau (8 ans d'âge) et méconnu, il a déjà trouvé le son qui devrait le suivre toute sa longue et fructueuse carrière : un son riche, ample, cotonneux et coupant à la fois, à la production parfaite, à l'équilibre sensationnel et à la puissance, mon dieu, à la puissance… AGRYPNIE est une vraie bombe. Et quand elle explose, c'est propre tout autour, elle est précise et anéantit en peu de temps, ce que le client a demandé. Pour faire un parallèle de « brutalité propre », les Allemands me rappellent ULCERATE en Death technique.

AGRYPNIE, sur "Exit" et surtout le dernier album, est empreint d'une cruelle rage de vivre. Mais est-il suicidaire ou dépressif pour autant ? Non. Car ses pièces traitent plus de philosophie, de rêve ou, encore plus évident à l'écoute, la solitude. Cette damnée solitude si « facilement » racontée ici par des atmosphères lourdes et tristes, souvent près du Doom, servies par des cordes caméléon, vomissant aussi bien la douleur ("0545", "Wohin") que la haine (la rampe de lancement couillue "Mauern" ou l'éléphantesque riff de "Während Du Schläfst"). Vous retrouverez aussi le diable et l'ange se chamaillant sur quelques morceaux, dont "Die Last Der Erinnerung" et son riff empreint d'espoir, l'inoubliable et meilleure du disque "Fenster Zum Hof" et "Schwarz".

Et malgré cette dichotomie clairement ressentie, encore plus que sur "16[485]", ce "Exit" se savoure en un seul et même bloc, à tête reposée comme d'une oreille distraite. Le goudron saura trouver son chemin et empoisonner là où il faut. Car se farcir AGRYPNIE, c'est accepter d'être chamboulé, d'une manière ou l'autre. C'est ça et rien d'autre. Ça va en emmerder plusieurs, certes, j'ai vu des critiques nauséabondes concernant le travail des Allemands (le contraire m'aurait étonné), mais je suis d'accord sur un point : ils ont tendance à se laisser aller dans la grosse mélasse épaisse, ce qui peut provoquer une certaine redondance, ou les bridges atmo évoquant un vide intersidéral glaçant le sang… et compliquant leur identité. Mais la médaille du Black moderne (progressif et hyper produit) a deux côtés, à vous de choisir celui que vous préférez.

Je n'arrive pas à trouver de gros défauts à ce groupe. Ça me fait chier, mais je n'y arrive juste pas. Je me dois donc d'être authentique, car à quoi bon chipoter pour la forme quand ce serait égarer les âmes en manque de musique de grande, grande qualité ? Je dirais simplement, et n'y voyez aucune contradiction par rapport à ce que j'ai écrit plus haut, que ce "Exit" est un poil trop disparate et sirupeux. Alors que la prochaine offrande sera plus homogène et s'écoulera sans peine dans nos conduits, celle-ci égratigne un peu au passage et nous égare en chemin.

Mais bon, la note est loin d'être mauvaise…

A lire aussi en BLACK METAL par MEFISTO :


ABBATH
Abbath (2016)
Le père Abbath assassine avec sa canne !

(+ 3 kros-express)



SHINING
X – Varg Utan Flock (2018)
Toujours vivant !


Marquez et partagez




 
   MEFISTO

 
  N/A



- Torsten Hirsch (chant)
- Andreas Ballnuss (guitare)
- Domenik Papaemmanuil (guitare)
- Carsten Pinkle (basse)
- Rene Schott (batterie)


1. Mauern
2. Die Last Der Erinnerung
3. Zivilisation
4. 0545
5. Fenster Zum Hof
6. Wohin
7. Während Du Schläfst
8. Schwarz
9. R40.2
10. In Den Weiten
11. Exit



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod