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BRUTAL DEATH/GRIND  |  STUDIO

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2006 Lost Torso Found

DEGRADE - Lost Torso Found (2006)
Par DARK MORUE le 7 Juillet 2011          Consultée 2565 fois

Et merde.
Voilà tout ce qui m'est venu à l'esprit quand j'ai appris le split de DEGRADE en ce 27 Mai 2011. Un nouvel album devrait quand même voir le jour, certes, mais ça fait chier quoi qu'il arrive.
Parce que la première production de ces Suédois, ce "Lost Torso Found", est quand même une sacrée tuerie. Et bien que leur ville natale soit assez proche de Gothenburg, ne vous attendez pas à du Death Mélo de tarlouze, ici on fait dans le gras, le lourd, le puissant, et surtout le soleil chaud du Texas.

DEGRADE a pas révolutionné quoi que ce soit à la sortie de cet album. Et d'ailleurs on s'en fout. Celui qui cherche la nouveauté dans la scène brutale actuelle doit de toute façon carburer à 1 album par an. Juste une bande de potes, soudés, qui avaient une méchante envie d'en découdre et qui ont tout mis de leur côté pour nous expédier à la gueule une grosse décharge de furie détonante.
Loin des vieux briscards roulant au moteur diesel, on est ici en présence de jeunes loups armés jusqu'à l'intérieur de la cavité nasale, l'expérience en moins et la motivation en plus. Et à l'écoute de ce premier effort, on constate vite qu'ils ont tout compris !
Plutôt qu'un déballage de blasts à outrance ou de sur-technicité insuivable dans le seul but d'être le plus brutal possible, ces petits ont pris la voie de l'efficacité pour nous servir de véritables hymnes à gruiker dans les karaokés de tonton Marcel. Bien évidement c'est pas tendre, avec un batteur sulfateuse surboosté et un vocaliste qui nous balance du bon gros cochonnoux des familles.
Mais absolument tout est dans l'accroche, les riffs étant assez souvent des plus simples et entraînants, et surtout les lignes vocales qu'on passe son temps à siffloter malgré leur virilité bestiale exacerbée.

"Torso Extraction", en ouverture, est un putain de bon exemple. Une arrivée fracassante, en blast brutal de chez bourrin, pour déboucher sur un ralentissement tout en groove animal et frontal, dans un refrain tubesque. Loin du simple Porcinet de service, Maane module ses cordes vocales jusqu'à la rupture. Souvent dans un guttural yahourt inarticulé, sa voix se barre assez volontairement en pigsqueal surpuissant sans oublier des intonations plus discernables et des hurlements déchirés ou déchirants. Et quand cette mixité vocale est mise au service de lignes travaillées et accrocheuses ("Drastical Dismemberment", ou la track éponyme qu'on se surprend à gueuler sous la douche jusqu'à se faire immoler pour sorcellerie) sur des riffs entraînants et bourrés d’énergie, ben on prend tout naturellement un pied fou à foncer dans les murs de sa chambre et faire l'hélicoptère avec ses cheveux tout du long de la durée de la galette.
Galette qui pourrait être caractérisée par sa volonté de ne jamais forcer la main. Pas de prise de tête, ça bûche sévèrement tout du long sans artifices (batterie non triggée et donc un poil casserolesque) sans négliger un boulot titanesque au niveau de la composition. Presque tous leurs confrères tentent les structures tellement alambiquées qu'elles en deviennent inexistantes, mais non, DEGRADE se démarque paradoxalement par sa simplicité. Comme décrit plus haut, on ne cherche qu'à envoyer la purée et garder constamment l'attention de l'auditeur. Pas question de le perdre, les assauts sont frontaux et laissent des traces ("Blood Rampage", "United In Brutality", deux titres particulièrement virulents dont le refrain-titre reste en tête un bon moment). Du DYING FETUS sans la technique exacerbée et le côté -core. Ou tout simplement une version 2.0 de nos chers classiques old-school...

Le tout est relativement bien mis en valeur par un son de guitare sec et ample, bien qu'un poil fouillis sur les parties les plus rapides, mais seyant à merveille au riffing catchy des nombreux passages plus mid-tempo. En fait, mon principal regret serait pour la pochette. Non pas que le boulot du bien trop prolifique Jon Zig soit laid, jusque que ça va absolument pas avec le style du groupe. Plutôt que du verdâtre à l'ambiance vaseuse, une magnifique cover rouge sang bardée de pointes et de créatures enragées serait bien plus appropriée. Genre celle du dernier SUFFOCATION, tiens.

Bourrin, catchy, puissant et racé, ce premier album est loin de totalement se fondre dans la masse de par son énergie folle et sa fervente volonté d'annihiler toute baisse de régime. Fonceur et absolument pas réfléchi, nul doute que nombreux seront ceux qui tomberont sous le charme de cette grenade incendiaire brutale matinée d'esprit grind. En machine de guerre implacable bardée de flingues, DEGRADE a su utiliser à merveille les nombreux atouts rangés de son côté. Une disparition regrettable, bien qu'il soit cependant hors de question de se passer cette ode au cannibalisme uniquement par simple nostalgie...

SNIF : impossible de pas prendre son pied à deux mains lors de l'écoute de cet objet parmi les plus directs qui soient...

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- Victor (guitare, chœurs)
- Manne (chant)
- Kristian (basse)
- Söder (guitare)
- Berto (batterie)


1. Torso Extraction
2. Prenatal Butchery
3. Blood Rampage
4. Lost Torso Found
5. Bag Of Disposed Organs
6. Drastical Dismemberment
7. B.t.k
8. United In Brutality
9. Dedraded Into Worms Mk2



             



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