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DEATH METAL  |  STUDIO

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1996 Psychostasia
 

- Style : Chthe'ilist
- Style + Membre : Demigod
 

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ADRAMELECH - Psychostasia (1996)
Par DARK MORUE le 28 Mars 2014          Consultée 2161 fois

On retourne en Finlande. Je vous lâcherai pas avec ce pays, vous en faites pas. Oui je sais, vous en avez marre, vous vous en foutez complètement et de toute façon la Suède c'est mieux. M'bref. Mais restez, juste un instant, parce qu'il faut quand même parler un peu d'ADRAMELECH.
Groupe que tout le monde met en parallèle à DEMIGOD (ourfgh), j'ai moi même longtemps pensé que ce groupe était le refuge des membres de l'illustre combo tout juste cité après son split. Alors que non, hormis le batteur Seppo Taatila qui tient ici la guitare, il n'y a que très peu de liens entre les deux. Tout juste le producteur qui est le même, l'illustre Ahti Kortelainen.
Non, ADRAMELECH et DEMIGOD sont davantage frères, deux combos ayant eu une évolution parallèle mais avec un résultat final tout autre.

Si DEMIGOD a lancé à la face du monde son titanesque "Slumber Of Sullen Eyes" en 1992, il aura fallu pas moins de 4 ans de plus à ADRAMELECH pour passer le cap du Full Length.
Du coup, après deux Eps (le très cool mais timide "Spring Of Recovery" et surtout le ravageur "The Fall" sorti en 1995 qui pose toutes les bases de "Psychostasia") et 5 ans d'existence, ce premier album voit le jour, et tombe pile quand il faut pas. Sortir un opus en 1996 est juste le meilleur moyen pour un groupe de Death de se faire oublier, la désertion du genre étant alors en route, et à cause de ça le groupe est nettement plus tombé dans l'oubli que son frère d'armes, malgré deux autres opus sortis par la suite (un "Pure Blood Doom" carrément cool et un "Terror Of Thousand Faces" en 2005 tellement laid qu'on préférera l'oublier). Et c'est bien l'unique raison d'ailleurs, car même si sorti trop tard et n'innovant rien du tout, "Psychostasia" défonce tout sur son passage.

Reprenant deux titres de l'EP précédent et leur faisant subir un lifting, ADRAMELECH a ici toutes les cartes en main. Son Death Metal est expert et affiné, à mi-chemin entre l'ambiance habitée et tordue d'un DEMILICH et les riffs implacables de BOLT THROWER. Carré de chez carré, avec une tonalité globale froide plutôt étrange générée par la précision chirurgicale d'une production éblouissante qui réussit tout de même à être extrêmement grasse et charnelle, on y va ici pas par quatre chemins pour éclater la gueule. Premier titre, première claque, "Heroes In Godly Blaze" envoie un groove infernal, avec un tempo soutenu et une ambiance suintante. Et quels riffs bordel ! On hoche la tête rapidement de haut en bas, on tape et on hurle que le Death, le vrai, ben c'est ça. C'est cette odeur de cadavre suspendu dans la cave, cette puissance, cette frappe. On se prend de violents coups dans la tronche, et bien que les tempi ne s'emballent pas si souvent, tout reste intense, avec ces guitares tortueuses et épaisses qui martèlent sans discontinuer, et ce chant grave et vicié... Bref, le Death Finlandais le plus pur, mais avec un petit truc en plus qui change tout.

Ce truc en plus, que les autres groupes n'ont pas, c'est "The Book Of The Worm". Le titre lent de l'album, plus réfléchi et malsain, qui nous aligne des riffs tout simplement hypnotisants et étranges, donnant tout leur sens à la comparaison faite plus tôt avec DEMILICH. L'atmosphère désolée et radioactive, mutante, bougeant dans toutes les directions et prenant aux tripes dés l'accélération lançant une seconde partie furieuse et jouissive, et des guitares acoustiques de toute beauté et bien à propos. Bref, le reste ne suivrait pas, on pourrait faire de "Psychostasia" un single. Il est dommage que tout ne soit pas du même niveau, mais en même temps ce serait vraiment trop demander au vu des firmaments atteints pendant ces 6 min... Parce que pour le reste, on est quand même dans le classique. Si nombre de passages carrément marquants sont à signaler (le riffing de "Mythic Descendant" sur son dernier tiers, "Seance Of Shamans" qui porte bien son nom), on reste cantonné au schéma typique des 90's, et du gros Death bien massif qui se faisait à l'époque.

Puissant bien que ne renouvelant pas assez ses riffs (j'espère que la ressemblance entre "Heroes In Godly Blaze" et "Across The Gray Waters" est volontaire), plein de volonté et doté de tous les atouts nécessaires mais sorti trop tard, "Psychostasia" est un album tout simplement excellent mais n'arrivant pas à emporter toute l'adhésion. Peut être trop froid et en marge, défonçant la tronche en beauté mais avec un capital sympathie bien moindre. Toujours est-il que quoi qu'on en dise, un morceau comme "The Book Of The Worm" suffit à convaincre les sceptiques, et emporte l'adhésion immédiate. Un classique ? Sûrement pas. Mais un excellent opus de seconde vague faisant de la résistance pendant les heures sombres de l'histoire de son créneau, assurément.

Äitisi syö kanit : Une œuvre souvent citée comme indispensable, n'étant au final qu'un très très bon opus en son genre. Ce qui est déjà franchement pas mal.

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   DARK MORUE

 
  N/A



- Jarkko Rantanen (chant, batterie)
- Jani Aho (guitare)
- Seppo Taatila (guitare)
- Mikko Aarnio (basse)


1. Heroes In Godly Blaze
2. Psychostasia
3. Seance Of Shamans
4. The Book Of Tthe Worm
5. Thoth (lord Of Holy Words)
6. Mythic Descendant
7. As The Gods Succumbed
8. Across The Gray Waters



             



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