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BRUTAL DEATH PRIMITIF  |  STUDIO

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NEOANDERTALS - Ebu Gogo Gutting The Child (2011)
Par DARK MORUE le 17 Juin 2011          Consultée 3917 fois

On vient de recruter un nouveau bassiste, en live ça va envoyer à mort ! Un nouveau départ pour le groupe, venez nombreux à nos concerts ! A part ça rien de nouveau... Ah si tiens, on vient de sortir un album, c'est vrai ! Tenez, il coûte pas cher...

Voilà à peu près à quoi ressemble le communiqué du groupe pour « promouvoir » son nouvel objet. Quand en plus le truc est serti d'une pochette parmi les plus atroces de la décennie passée, et qu'il coûte que 7€, frais de port inclus, on a de quoi avoir des sacrés doutes. D'ailleurs, j'aurais dû écouter mon instinct ainsi que les extraits dispos cette fois, et pas commander ce truc juste parce que l'album d'avant était cool et qu'il coûte presque rien...

Donc, à part moi, quelqu'un se souvient du premier méfait de NEOANDERTALS ? Deux Estoniens qui font du bordel néandertalien avec juste deux instruments, pour un rendu crasseux et ultra brutal. Mais vachement appréciable une fois assimilé. Ben là, ce "Ebu Gogo Gutting The Child" reprend la même recette en alignant les erreurs éliminatoires.
En effet, le style a pas franchement changé. Toujours ce pseudo-Death Brutal des cavernes de DISGORGE. Armé cette fois d'un nouveau concept encore plus nul à chier que le précédent (ça ferait un beau scénario de téléfilm pour SyFy quoi...) et d'une prod' poussiéreuse, le principal changement se fait au line-up. Maintenant, c'est une certaine Sandra Vungi qui tabasse ses fûts. C'est ptêt une nana, mais quand on sait que c'est la copine de notre Rain Pohlak (j'imagine l'ambiance des soirées conjugales dans leur caverne) et qu'elle a appris la batterie avec SUFFOCATION, on se doute que ça va pas être tendre. Et ouargh, dès qu'on ouvre l'album sur un "Homo Fluoriensis" qui a l'étrange idée de durer 6 minutes, on se bouffe son jeu d'une brutalité rare, les blasts sont ici massifs et barbares, avec le son le plus cru et organique possible. Franchement, je tire ici ma révérence, nous sommes en présence du batteur féminin le plus viril de l'histoire.

Et pendant ce temps-là, Pohlak tricote. Pareil que dans le premier album en un chouia plus organisé. Plus technique également. Mais y'a un truc qui cloche. Le son de basse est moins distordu, on parlerait même de son clair s'il était plus propre. Et c'est assez problématique, vu l'importante chute d'intensité résultante. Surtout que maintenant, on entend les notes, on peut se branler sur la technique quand même très présente, mais en parallèle, le fait de rendre la musique audible nous fait réaliser à quel point ce qui se passe n'est pas très intéressant. Brutalité décuplée au niveau percussif, et grosse baisse au niveau des cordes. Mouaif. Non, ça compense pas.
Mais d'un autre côté, les lignes se font dans l'ensemble bien plus accrocheuses. Tenez, le début de "Funeral Ejaculation" par exemple, très bonne illustration d'une sacrée innovation: maintenant, y'a des riffs ! Et même des petits bouts de mélodie. Prenez "Unburying The Carrion" et hurlez de rire quand vous entendrez le cirque Pinder débarquer. A se pisser dessus ce passage, vraiment.

Mouaif, moyennement convainquant tout ça, faut l'avouer. Mais si l'album me paraissait totalement risible lors des premières écoutes, il finit par se révéler bien efficace et sympathique par son côté résolument en marge. Et une ambiance pointe également le bout de son nez par ici. Perdu dans un trou humide, piégé dans des couloirs de roche, avec les grognements d'un putain de dégénéré consanguin anti-évolutif qui se rapproche jusqu'à nous planter ses crocs aussi tranchants qu'une olive, mais capable de nous filer le tétanos à dix mètres. Bon, discret hein, faut vraiment écouter l'album au fond de sa cave à poil et planqué sous un tapis en fourrure d'ours.

Plus d'accroche, plus d'ambiance, un jeu de batterie qui nous scotche à notre fauteuil, plus technique mais en parallèle un sacré allègement du jeu de basse, beaucoup moins brutal, une pléthore de passages foireux et un enrobage absolument abject. Un mélange des points positifs des deux albums serait parfait, mais pour le coup, dur dur de se satisfaire de cette galette au nom daubé. Donc je suis parti pour foutre une paire de points, mais constatant la note médiane attribuée au premier effort, désolé les gars, obligé de contraster. Non pas que ce soit mauvais, mais juste que l'autre est meilleur. Mais au fond, ils méritent mieux, l'intention y est. Courage les gars, en attendant le chef-d’œuvre de l'âge de pierre que vous sortirez sûrement un jour...

Ouga Bouga : des améliorations d'un côté, un sacré gadin de l'autre, au final trop mitigé pour qu'on s'y attarde malgré toute la bonne volonté...

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   DARK MORUE

 
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- Rain Pohlak (basse, chant)
- Sandra Vungi (batterie)


1. Homo Floresiensis
2. Child
3. Cut-throat
4. Funeral Ejaculation
5. The Gutter
6. Entombment
7. Unburying The Carrion
8. Diet Of Worms
9. Survival Beyond Death



             



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