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GROOVY GOREGRIND  |  STUDIO

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2003 1 Hellcock's Porn Flakes
2010 Gargle Cummics

ROMPEPROP - Gargle Cummics (2010)
Par DARK MORUE le 14 Mai 2011          Consultée 4767 fois

ROMPEPROP, tout le monde connaît. Enfin, tout le monde connaît la pochette mythique de "Hellcock's Pornflakes", mais quasi personne ne cherche à écouter en pensant atterrir sur du blast bruitiste mal produit. Mais quand il n'y a pas de bites en plastoc sur leur album, personne n'en a rien à foutre malgré le statut über-culte de la formation. Et pourtant c'est loin d'être si extrême. Si on va plus loin que la qualité sonore dégueulasse de Youtube et Myspace, c'est même vachement accessible.
Donc, "Gargle Cummics", sortit on ne sait pas trop quand vers le milieu de 2010, est le dernier album en date de la formation, et pour pas y aller par quatre chemins, pour peu qu'on soit un peu du genre débile puéril, c'est une tuerie absolue.

Non, ROMPEPROP n'a pas changé dans le fond. C'est toujours le goregrind de gamin avec son pitch immonde et son groove exacerbé auquel la formation nous a habitué. Groovy Goregrind, c'est écrit en grosses lettres sur la tranche du CD. Mais quand même, si ça fait absolument pas avancer le schmilblick, quand on passe de l'opus gastronomique précédent à ce "Gargle Cummics", on sent la différence.
En fait, Rompeprop a transcendé son style. Cette fois, tout est dans la démesure et la crétinerie absolue. Moins de crasse, violence physique bien réduite au profit de débilité puérile gratuite niveau école primaire. Et putain, ça fait du bien.

On démarre par "QuackQuack", intro fanfaronne à mourir de rire, pour enchaîner direct sur le premier véritable morceau de l'album. Eh ben. "Foreskin Fart" est en fait bâti sur un riff absolument nul à chier mais tellement catchy, qui nous fait quand même secouer la tête comme un con. Et quand je dis bâti sur un riff, c'est bien sur un unique riff. Mais joué à au moins 5 vitesses différentes. Et toujours servi par la voix de porcasse, ultra-pitchée à en devenir délicieusement ridicule. D'ailleurs ce pitch est une nouvelle fois totalement assumé. "If you think pitshifter-vocals are fake, so is the distortion on your guitar!!!" qu'ils disent. Je suis absolument pas d'accord mais je leur pardonne.
Bon, bien évidement, ces vocaux modifiés ont de sérieuses limites. Genre à la fin de "K'nijnen Met Un V-hals". Ça envoie sec, ça groove ta mère à t'en démonter les cervicales, mais si on enlève le pitch bonjour les dégâts. YOYOYOYO ! YAYAYAYA ! GOUGOUGOUGOU !
Donc ça grouike dans le lavabo, ça se dandine à poil les deux pieds dans la bassine. On est dans la musique sans prise de tête aucune. En fait, "Gargle Cummics" est un gros nanard. Un vrai. Mais du genre volontaire. Tous ces films tellement nuls qu'ils en deviennent géniaux, qui bercent les soirées entre potes arrosées de bière et de popcorn. Le Toxic Avenger, Commando, Ricky-Oh, Evil Aliens... C'est gore, c'est nul, c'est fun.

Et bim, au détour d'un riff dodu à faire twister un cadavre, on se tape des grands moments de rigolade avec les membres du groupe ("Pikzwarterflikkerkak", ce titre étant les uniques paroles du morceau) entre des samples bien fendards (l'avant-dernière track avec un nom trop chiant, je me suis pissé dessus une dizaine de fois), des paroles totalement géniales pour 8 des morceaux (les autres en ont juste pas) et un artwork bien foutu (surtout les figurines ROMPEPROP), bref c'est très con et c'est très bon (j'adore les parenthèses (c'est super génial ! (héhéhé))).
ROMPEPROP ne se prends ici strictement jamais au sérieux. Je parlais de violence amenuise, ben c'est pas pour rien : il n'y a quasiment plus de blasts. Bon, on doit bien en trouver quelques uns, mais leur nombre et férocité sont tellement anecdotiques que je n'ai pas envie de me farcir tout l'album le calepin à la main en guettant le moindre emballement de la caisse claire mis à part sur "Gr(e)indhoven" où l'on a quand même un bon petit tabassage vers le milieu.
Ça ne joue pas particulièrement lentement, globalement les tempos sont assez enlevés, mais tout est misé sur l'accroche immédiate et le groove joyeux. Maccaréna frénétique suintant de bave suivant une bataille de crottes de nez à poil dans la cantine. C'est ça l'esprit ROMPEPROP. Le retour en enfance absolue, les tous premiers balbutiements, à l'époque où on avait aucune honte à se barbouiller de vase et bouffer des asticots avant de les vomir dans les bras de sa mère. Ah, et on a aussi un superbe massacre de STEPPENWOLF, rebaptisé en "Porn To Be Wild" génial de débilité totale avec même des cris suraigus insupportables !

Bon, après, j'avouerai qu'au fond c'est dur de s'étendre longtemps sur "Gargle Cummics". C'est bien joli tout ça mais ça reste ROMPEPROP. Donc l’archétype total de ce que tout le monde recherche en goregrind. C'est pas un problème, c'est juste que du coup c'est vite expédié. On s'enfile les 33 minutes avec un grand sourire, on se dandine comme un taré, à la fin de l'album on a qu'une envie c'est de le refourger dans son mange-disque et c'est reparti pour de nouvelles aventures.
Mais c'est tellement peu profond et ça se pose tellement pas de questions qu'au final nous non plus, et du coup c'est pas facile de rédiger une longue chronique bien argumentée.
L'album a un potentiel récréatif ultime, il faut juste le prendre pour ce qu'il est.
Un défouloir épais aussi subtil que Rambo et aussi mature que Justin Bieber.

Donc pour tenter de faire une conclusion on a quoi de beau par ici ?
Un gros McJambon, bien porcin et bien grassouillet, avec une belle barquette de patates trop salées en prime, gamin et crétin mais toujours efficace. Ça pèse sur le bide, mais on s'en fou parce qu'on est déjà obèse de toute façon.

"Groovy Gore Beat
Be double fisted or wear your Scottish chain
Be drunk and ginding and
I'm sure we'll meet again !"

GROUIRK : Une tuerie intégrale à prendre pour ce qu'elle est : bas du front mais d'une énergie fun et grasse rare.

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- Dirty Doctor Dente (guitare, gargouillis)
- Jores Du True (batterie)
- Bonebag Rob (basse)


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