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GOREGRIND FUNERAL  |  STUDIO

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2008 Human

GORED - Human (2008)
Par DARK MORUE le 16 Octobre 2011          Consultée 3524 fois

Quelque part en Transylvanie, enfoui sous plusieurs kilomètres de terres minées et renforcé de plaques d'acier bétonné, le bunker QG de Nightfall In Metal Earth est en ébullition. Ce mois d'octobre n'est définitivement pas de tout repos, entre querelles internes à deux doigts de la guerre civile et les habituels attentats des fans de MORBID ANGEL qui n'ont toujours pas cessé depuis la Sélection Maudite, auxquels viennent s'ajouter un nombre incalculable de sorties dépassant l'entendement, faisant travailler l'équipe d'arrache-pied sous la pression intolérable des forces combinées de la CIA et du KGB.
Nous nous trouvons donc dans un bureau sombre, éclairé à la lumière bleue, laissant apparaître des reflets nébuleux sur d'apocalyptiques statues de marbre. Vrombissement ambiant, hurlements déchirés de fin du monde. Un jeune fonctionnaire encapuchonné se tient là, psalmodiant d'obscures vers de prophéties mayas tout en se laissant pénétrer par l'espace sonore, les yeux révulsés et à moitié en transe.
Tout à coup, la porte s'ouvre, baignant la pièce dans une lueur rouge sang et amenant une odeur de boucherie en putréfaction volontaire. Un autre fonctionnaire barbu, dégueulasse et couvert de sang de porc débarque avec un grand sourire.


Darkmorue - "Hé, le Doomos, stoppe un peu ton BARON NEURISIS OF LUNA, j'ai enfin trouvé un truc qui pourra nous mettre d'accord !"

Gêné par cette visite impromptue qui trouble le chaos organisé dans lequel il était plongé, le jeune fonctionnaire se dirige d'un pas ample vers son lecteur de disques, appuie sur pause, se retourne et toise son visiteur du regard.

Enenra - "Qu'est-ce encore Darkmorue ? Pour ta gouverne, je te rappelle que tu m'as déjà fait ce coup avec le dernier SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION. Cet album ne m'ayant pas séduit plus que ça. Permets-moi d'être méfiant au sujet de l'album que tu évoques. Mais parle, je suis tout ouïe. Tu as attisé ma curiosité."
D. - "Bon, au moins t'es pas loin, c'est bien du Goregrind. Mais attention, du Goregrind FUNERAL ! Genre enregistré dans une morgue et tout. Et avec juste la basse et la batterie, pas de guitare. Non, ça ressemble pas pour autant à mon NEOANDERTALS tout bordélique. Et oui ça bute sévèrement. Tiens, jarte ton Post-Sludge Atmocore de mes couilles, mets ça à la place..."

L'ancestrale platine se met à vibrer, dégage une énorme fumée pourpre tout en s'éclairant d'une lumière dans les tons de jaune poussin les plus sombres et torturés... Les premières notes de "Symptoms" se font entendre...

E. - "Ouh putain ! Je le sentais ça. Tu essaies encore de m'av.... Eh, c'est quoi cette basse baveuse et pesante qui ralentit tout à coup ?! Assez atypique tout ça dis moi !"

D. - "Nan mais attends tu m'as pris pour qui? Je vais pas te refourguer du LAST DAYS OF HUMANITY non plus hein, pas que ça à faire de mes journées que d'emmerder un amateur de choses longues, moites et lentes, vu la pile de trucs inaudibles dont tout le monde se fout qu'il me reste encore à chroniquer. Enfin, je parlais de LDOH, avoue que ça y ressemble un poil quand même quand ça se met à taper dans tous les sens avec le pitch dégueulasse dégueulant du dégueuli, mais en mieux. Et le son de cette basse, mon dieu..."

E. - "LDOH je connais ouais. J'ai déjà écouté leurs albums un soir de bonté. C'est vrai que là c'est beaucoup mieux (en même temps...). Concernant la basse pesante qui ralentit totalement le tempo, elle reste bien présente tout au long de l'album on dirait. Enfin là, on en est à la track 4 et le groupe continue à marier rythmiques embourbées et furies goregrind, même si ces dernières sont assez plan-plan. Ça reste déjà plus écoutable que toutes les merdes que j'ai pu m'écouter dans le genre, pour le moment."

D. - "Et comment mon coquin ! Parce que contrairement aux autres trucs du genre, là, on a une ambiance. Bon sang, cette voix de femme qui énonce froidement des protocoles de dissection, si ça te pince pas les boules ça... Soit le groupe opère au marteau piqueur, soit il sort le scalpel et déchiquette tout froidement et méticuleusement. Ouargh putain, tu le sens le début ultra vicieux de "View" ?... Ben à partir de ce moment-là, bienvenue à la morgue, fais comme chez toi..."

E. - "Ouais bon, le coup du sample de la nana qui dit des trucs crades, c'est du déjà vu ça donc bon, rien de fou. Cela dit ouais là "View" ça commence en envoyer sévère. Assez efficace le riff du début. En espérant que le groupe ne s'arrête pas sur sa lancée... Bon je trouve "Functions" assez primaire et plus que moyenne comparée au reste. Mais comme elle ne dure qu'une minute et demi on pardonnera. Par contre "Pathogens and Symptoms" j'aime bien là. Assez saccadé et... ce ralentissement dantesque pour du Goregrind à 1:21. What's the fuck ?! On dirait qu'ils ont prévu de faire tenir ce rythme là toute la chanson. Elle dure plus de 5 minutes tout de même !!"

D. - "T'inquiète pas mon poussin, t'as encore rien entendu... Et "Mechanism" alors, t'en penses quoi ? On est loin du début de l'album bruitiste et bourrin là, carrément vicelard et tellement pesant que c'en devient suffocant... Limite je suis en apnée à chaque fois que j'écoute cet album, les hurlements qui gargouillent aident pas... Et cette outro en son clair avec ce sample respiratoire... Putain vite, mes pilules... Argh non, la track-éponyme va démarrer, c'est plutôt une seringue qu'il me faut..."

E. - "En effet, vachement spéciale cette introduction étouffante. C'est marrant car en même temps ce morceau-là étouffe et nous serre à la gorge comme pas deux mais vient ensuite le fameux sample dont tu parles, comme pour aider l'auditeur à se remettre de ses états. C'est bien pensé je trouve. L'outro un peu vicieuse ensuite, bien sympa. Hop, on enchaîne avec la piste 11 qui s'appelle... "Introduction". Ah ok, les mecs se sont trompés dans la tracklist. Mettre l'intro à la fin c'est assez expérimental. Bon en plus, cette chanson est courte et inutile. Décharge d'énergie Goregrind tout ce qu'il y a de plus commun. Pioufff, la track-éponyme ouais, totalement obscure avant l'arrivée de la meilleure furie de l'album, ça alterne bien moments cadencés et ceux plus posés. En tout cas une chose est sûre, la seconde moitié de l'album m'a l'air beaucoup plus intéressante que la première. Tiens, la dernière track dure 16 minutes, je sens le gros blanc de 13 minutes, tout ça pour une hidden track ayant peu d'utilité... comme d'hab'."

D. - "Bien vu bien vu... Bon, on coupe maintenant parce qu'on s'en tape juste des vieux bruits de je sais pas quoi placés après le blanc. Ton verdict sur tout ça ? Perso je fous ce machin dans le Top 5 Goregrind du Monde Réel de la Musique pas Musicale, rien que pour l'atmosphère démente et l'originalité. Le Goregrind Médical ça existait déjà, mais le concept n'avait jamais été poussé aussi loin, et on oublie vraiment vite qu'il n'y a pas de guitare... Bref, je suppose qu'après cette torture, tu vas t'éclater à me faire écouter un truc brutalement mou du fion avec une note toutes les 3mins et des gruiks d'un quart d'heure pour te venger ?"

E. - "Ah pourquoi pas ouais, encore faut-il que je trouve un album qui pourrait te plaire aussi. Pour revenir à la basse, c'est vrai qu'elle se fait vraiment passer pour une guitare lors de certaines accélérations, pas comme chez NEOANDERTALS. C'est pas la même "philosophie" aussi tu vas me dire... Après, je suis pas un spécialiste du Goregrind (ça se saurait...), néanmoins je trouve ton album assez intéressant et sympathique. Le groupe a réussi à se créer son propre son on dirait, c'est cool. Si tu veux bien me laisser le CD, je le rends dans une quinzaine de jours. "

D. - "Heu... à vrai dire je compte écrire la chro demain, donc on se revoit dans deux jours ? Allez, un petit coup de "View" encore, cette chanson démonte putain !"

Le fonctionnaire barbu et maculé de sang sélectionne la piste 7 et s'apprête à appuyer sur "Play" lorsque de l'autre côté de la porte en marbre, des pas précipités se font entendre. Puis on tambourine à la porte jusqu'à l'arracher à moitié. L'autre bureaucrate encapuchonné se dirige lentement vers ladite porte pour aller ouvrir au visiteur. Se tient alors un titan de plus de 2 mètres patché jusqu'aux orteils, les yeux injectés de sang et les poings serrés autour de sa double matraque cloutée.

Canard WC - "C'est pas bientôt fini ce bordel ?! Darkmorue, retourne dans ton abattoir et arrête de foutre la musique à ce volume, tu fais trembler les murs du bunker avec tes conneries. En plus, me dis pas que Enenra aime ce genre de truc gerbant. Pas possible de les tenir ces gosses, merde !"


*Remerciements et salutations à Enenra pour sa participation décisive à cette bien trop longue chronique...*

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   DARK MORUE

 
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- Johannes Blatt (basse, chant)
- Andreas Schwartz (batterie, chant)


1. Symptoms
2. Dysfunctions
3. The Healing
4. Proliferation
5. Infectious Diseases
6. Libido
7. View
8. Function
9. Pathogenes And Symptoms
10. Mechanisms
11. Introduction
12. Human
13. Structures



             



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