"Become Death", sorti en 2007, aurait peut-être du nous aiguiller sur la suite des évènements. L'album nous proposait alors un visage un peu plus sombre et moderne de SYMPHORCE avec l'apparition entre autres de quelques claviers et samples qui faisaient néanmoins leur petit effet (allez réécouter "Condemned" pour voir). Par ailleurs, l'album bien qu'excellent s'avérait un petit peu moins tranchant que ses deux méchants prédécesseurs à savoir les excellents "Twice Second" (2004) et "Godspeed" (2005). Même si il y avait encore de quoi être largement rassasié ; il n'y a d'ailleurs qu'à se remettre dans les esgourdes le très puissant "Darkness Fills The Sky" ou les monstrueux "Death Has Come" et "Lost But Found". Par exemple. Vous m'en direz des nouvelles.

Et quand vous écoutez ces titres en béton armé de "Become Death" et les nouveaux titres de "Unrestricted", et bien vous n'avez que les yeux pour pleurer. La différence est de taille. De "Become Death", SYMPHORCE n'a gardé que la modernité de la chose, les quelques claviers et samples distillés ci et là ("The Eternal", "The Waking Hour") et... Et le genre de mid-tempo que pouvait être "Lie" par exemple. Et puis c'est tout. Ah si un peu de ce coté sombre aussi ("The Mindless").
La virulence, la puissance que pouvaient dégager des albums comme "Become Death" ou encore "Twice Second" et "Godspeed" ont tout simplement disparu sur "Unrestricted". Une misère !

Autant vous dire que la première écoute de "Unrestricted" m'a littéralement refroidi. Pas que le groupe soit complètement méconnaissable, on reconnait toujours sa "patte" indéniable, le chant très racé de Andy B. Franck toujours très appliqué (mais moins diversifié que de coutume) et le travail de sape de Cédric Dupont toujours très intéressant (notamment sur "Do You ever Wonder" ou sur "Whatever Hurts").

Là où le bât blesse, c'est que SYMPHORCE a semble-t-il choisi la voie de la simplicité avec une tripotée de titres certes calibrés comme il faut, très "easy listening" à l'image de "The Waking Hour", pour la plupart mid-tempos (malheureusement) et suffisamment mélodiques pour s'y accrocher un tant soit peu. Mais bon dieu que l'ensemble parait bien fadasse et banal par rapport aux efforts précédents. "The Eternal", "Sorrow In Our Hearts", "Do you ever Wonder" ou même "Until It's Over" et son refrain accrocheur mais très (trop) répétitif sont autant de titres convenus qui me font ni chaud ni froid. Un comble pour un groupe qui venait de nous pondre trois albums d'affilée de très grande qualité !

"Unrestricted" est tout simplement décevant. Même après une multitude d'écoutes. Croyez bien que je lui ai laissé sa chance. Mais rien à faire. Le constat est bien réel. SYMPHORCE s'est reposé sur ses lauriers et ne propose là que des compositions certes sympathiques mais par trop formatées. Même "Whatever Hurts" qui semble sortir un tant soit peu du lot avec sa petite intro au clavier, ressemble étonnamment (écoutez bien la rythmique et le chant plus aigu d'Andy sur le refrain) à ce que pouvait nous délivrer ICED EARTH en mid-tempo sur ses deux derniers albums (2007-2008 sur "Something Wicked Part I&II), c'est dire...
Reste bien sur un savoir faire qui n'est plus à démontrer mais sincèrement, j'attendais beaucoup mieux de ce nouveau SYMPHORCE.

Déception.

Note : 2,5/5 (arrondi à un 2/5 sévère mais justifié pour marquer le coup).