Cinquième album pour nos vétérans… après 13 ans d’absence ! Certes, après leur "Green" (1997) en demi-teinte et, vu l’assaut de nouveaux combos plus hargneux, plus modernes, plus tendance… Bin, FORBIDDEN aurait pu arrêter les frais là !

Pilier fondateur (faut-il le rappeler ?) de la Bay-Area avec en son sein, un certain Polo (Bostaph) qui s’en alla par la suite conter fleurette à Dame SLAYER puis - coquin, va - vers la Demoiselle TESTAMENT après avoir été une colonne vertébrale ô combien puissante pour cet autre groupe californien dont on cause en ce moment même !

Il aura fallu un événement important pour qu’ils remettent le couvert : concert de soutien pour notre inestimable Chukky en 2001 (à cause de cette saloperie de cancer qui nous touche tous de près ou de loin, soit dit en passant…) du légendaire TESTAMENT. Ensuite, oui, suivit aussi le revival "bla bla bla" du Thrash ! Était-ce mieux avant ? Re-"bla bla bla" et, en ce qui me concerne, je suis hyper heureux d’enfin pouvoir approcher mes héros punaisés et adulés dans ma chambre de chti n’enfant, jadis…

Soyons clair, "Omega Wave" ne sera jamais le meilleur album du combo mais, put 1, que cet album est attrayant, varié et un petit peu innovant… pour FORBIDDEN, bien sûr. D’abord le son : moderne et crasseux à la fois ; point de polissage, il s’agit bien de Thrash. Ensuite, la nouveauté débarque avec le mode en voix claire pour Russ.

L’apport rythmique est renforcé par un Steve - ex-NEVERMORE/ex-TESTAMENT - Smith qui renforce la qualité d’exécution dans les riffs et le soutien efficace de Mark - ex-VIO-LENCE/ex-HEATHEN/ex-DEFIANCE/DEMONICA - Hernandez bâtissent des assises profondes pour ce retour aux affaires ! Les riffs pètent et les breaks alambiqués comme on les vénère pullulent en alternance avec les soli qui n’en finissent plus ! Tout ce qu’on aime, en fait. Et Alors ?

Hé bien, le groupe lorgne méchamment vers le Heavy et, ATTENTION, il lève le pied en ce qui concerne la vitesse. Du coup, les amateurs des prémices de FORBIDDEN pourraient être déçus d’une telle évolution ! En fait, c’est l’alternance Heavy / Thrash qui permet d’aller jusqu’au bout dans l'écoute d' "Omega Wave".

Chouette retour sans réelle innovation mais, n’empêche, je lui trouve un petit côté de "The Evolution Of Chaos" d’HEATHEN… en moins bien, hélas !

P.S. :

1) … Et qui c’est qui crient dans le fond sur "Overthrow"? Chuck Billy (TESTAMENT) et Steve « Zetro » Souza (ex-EXODUS) ! Par contre, c’est pas croyable - parce qu’il n’est pas crédité sur l’album mais - je crois toujours entendre sur 2 titres ("Immortal Wounds" et "Inhuman Race") … la voix d’OZZY, m’enfin !?! Et vous ? Ok, c’est vraisemblablement pas lui mais avouez que c’est à s’y méprendre, n’est-ce-pas ?

2) La pochette fait, certes, référence à leur "Forbidden Evil" des débuts mais, franchement, a-ton vu plus laide pochette en 2010 ???

3) Cette chronique t’est dédiée mon cher FREDOUILLE ! Merci pour ton soutien.

4) Quoiqu’il arrive, comme le dit notre CANARD (adoré ou conspué, c’est selon) mais - que vous le vouliez ou non - immortel : "Thrash ta route" !