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BLACK ATMO/PAGAN  |  STUDIO

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2008 Northwind's Ire
2010 Horizons Low
2016 Vulturine
 

- Membre : Impaled Nazarene

DRAUGNIM - Horizons Low (2010)
Par MEFISTO le 2 Janvier 2011          Consultée 3613 fois

Le Metal pagan est le style le plus planant que je connaisse ; il allie la puissance versatile du Viking et les envolées et mélodies éthérées, voire touchantes même si répétitives, du Black atmo/naturaliste. C'est toujours un grand moment de musique pour moi et pour plusieurs d'entre vous, inconditionnels de morceaux épiques et boisés, rappelant inévitablement les guerres, ses affrontements et ses lourdes pertes. C'est aussi une grande source d'éléments historiques, de folklore et de valeurs primitives telles que le culte de la nature, comme dans la définition large et modernisée du terme « paganisme ». Le trio finlandais DRAUGNIM, que je vous avais présenté l'an dernier avec son premier album, "Northwind's Ire", est un fier étalon de cette écurie.

Si on devait résumer bêtement "Horizons Low", on pourrait écrire : Collection d'odes atmosphériques et offensifs ayant comme objectif de faire voyager sous hypnose l'auditeur, dont la seule tâche est de fermer les yeux durant 50 minutes. J'imagine ça sur l'emballage comme outil de marketing… Sauf que… Vous vous doutez bien qu'à trois étoiles, il doit y avoir un os !

Passé la surprise de "Northwind's Ire", il était impératif pour les Finlandais de ne pas tomber dans la redite et de ne pas sombrer dans les lourdes eaux troublées du Black atmo. C'est à demi réussi avec "Horizons Low", un album inégal contenant quelques perles ou morceaux quelconques… À mon grand désarroi.

J'ai tout de même essayé de me rallier à ma première idée et de foutre une note incroyable à ce disque, car merde, DRAUGNIM a quand même enregistré ma plage favorite de 2010, "Bastion", que je décrirais comme une « montagne russe d'émotions » digne de figurer à la fin de ce "Horizons Low", ne serait-ce que pour laisser une bonne impression, un souvenir durable. Car ça commence mollement avec l'épique et juste correcte "The Last Of Kin", sorte de hors-d'œuvre bon marché déjà entendu mille fois. Le refrain est assez violent par contre, ça nous change de l'air sirupeux que nous inflige le trio d'emblée.

Ça se durcit sur la piste suivante, "Fear And Fey", et son riff plus rondelet et ses mélodies aériennes. Là on tient le cœur de DRAUGNIM dans nos esgourdes, le Black pagan qui chauffe et sonne vieillot, celui qui annihile son adversaire et entonne son chant funèbre, la botte sur sa carcasse, tel un barde à la hache agile ! Et que dire de ces chœurs, qui subliment le travail déjà colossal abattu par Chimedra… « Intense » est le mot que je n'ai pas cherché longtemps avant de trouver. Après la moyenâgeuse "One Of Lost" et ses claviers tendres qui se rapprochent un peu de SUMMONING, nous avons droit au morceau bardé d'espoir, "Shunned Wanderer", et son air hyper énervant. Trop joyeux, trop valeureux dans le genre, même si exécuté avec une virtuosité certaine par Morior. Mais bon, c'est selon… Ce n'est ni la première ni la dernière fois que DRAUGNIM flirtera avec le kitsch. La preuve : "Bastion", que je vénère, se classe haut dans la liste de cette longue famille de morceaux poignants.

L'épique DRAUGNIM reprend du service sur "Cursed The One", la plus guerroyeuse du lot, avec sa mélodie mélangeant colère et grands espaces, le summum dans le Pagan n'est-ce pas ? Alors là, les Finlandais visent juste et sont très forts, surtout quand Morior fait s'entrelacer ses guitares grâce à ses quatre bras dans une débâcle de riffs et de soli incendiaires. Oui, "Cursed The One" donne suffisamment à manger pour que la longue litanie "The Weeper's Way" se traverse sans suicide. Enfin… écorchures serait peut-être plus approprié ?

Ce festin se termine par la déjà trop citée "Bastion", reine de l'album et de mon large univers métallique 2010, celle qui m'aura le plus fait frissonner et bourlinguer, le cul assis sur mon casque d'écoute. Dès l'intro, je savais que j'adorerais ce morceau, je le sentais, ça sentait déjà la postérité. Longue et redondante, il est vrai, "Bastion" s'infiltre dans l'âme comme une épée cristalline et chamboule tellement, qu'elle fait oublier les six premières salves. Elle souffle les villages, sa crue emporte tout, le trou béant qu'elle crée avec ses 150 dernières secondes avale la majeure partie des réussites de ce "Horizons Low". Un excellent signe pour le futur, car des "Bastion", on en a besoin. Et ici, il est seul et déstabilise l'ensemble, que je ne dois pas perdre de vue, car c'est bien de lui qu'on cause.

Note réelle : 3,5/5, à la baisse, ce que je considère comme une légère déception compte tenu de la qualité du combo et de son potentiel.

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   MEFISTO

 
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- Chimedra (chant)
- Morior (guitare, synthé)
- Turms (basse)


1. The Last Of Kin
2. Fear And Fey
3. One Of Lost
4. Shunned Wanderer
5. Cursed The One
6. The Weeper's Way
7. Bastion



             



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