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BLACK MAJESTY - In Your Honour (2010)
Par BAST le 26 Juin 2010          Consultée 5014 fois

BLACK MAJESTY n’aime pas le changement. Peut-être parce qu’il est australien, hasarderont les mauvaises langues, en référence à AC/DC et son immobilisme légendaire (et apprécié). BLACK MAJESTY n’est pas AC/DC. Le Power Metal vit de si délicats moments, où l’enthousiasme général rivalise de rareté, qu’il me semble hardi de répéter son style à l’envie. Et ce n’est pas la production de Roland Grapow (mixage aux Grapow Studios) et d'Uwe Lulis (mastering) qui parvient à différencier ce quatrième album de ses prédécesseurs.
Mais au fait, si c’est bon, on s’en fout, non ?

BLACK MAJESTY est une formation attachante. Son Heavy épique planté de poignards doom a pour lui une authenticité manifeste et un savoir-faire affuté à la meilleure meulière. "Tomorrowland", à mon sens, fut l’album de la consécration ; pas forcément du groupe, mais de son style, abouti jusqu’au bout des cheveux, jusqu’au bout des poils. Sur ce troisième essai, les Australiens avaient fourni à leurs mélodies un tel accomplissement qu’on se demandait, dès lors, si aller au-delà ne relèverait pas de la gageure.

Avec "In Your Honour" sonne l’heure de la redite. Pourtant, BLACK MAJESTY profite de sa quatrième répétition pour réciter sa pièce épique avec un investissement encore plus juste. C’était donc possible.
Il y a de l’émotion sur ce nouvel album. Il y a de la puissance et de la force, de la persuasion dans ces enchainements intenses. Pas à dire, BLACK MAJESTY maitrise magnifiquement son sujet.
"Far Beyond" plante le décor avec simplicité. Sur ce titre, BLACK MAJESTY se dévoile sans guère de nuances. C’est parce que l’instant est à l’accroche directe. Après une intro menée par un solo répétitif puis une entrée toutes peaux tendues de la batterie, on retrouve les fameuses lignes de chant épiques, on goûte de nouveau à ces refrains qui prennent aux tripes. Pas de chœurs ni de claviers emphatiques ici ; la force tient dans une section instrumentale Metal touffue, tranchante et appuyée.
Après une entrée en matière placée là pour ferrer l’auditeur, BLACK MAJESTY apporte de la variation à son Metal.
"God Of War" est moins speed mais tout aussi intense (avec du HAMMERFALL dans les lignes de chant), "Millenium" déroule l’hymne de l’album avec ce qu’il faut de retenue pour ne pas sombrer dans le fédéralisme téléphoné, "Break These Chains" fait le coup de la Power ballade et s’en sort très bien, "Further Than Insane" s’impose comme le morceau le plus puissant de l’album, avec une belle collection de riffs et des mélodies travaillées.
La première moitié de l’album met sur le cul. Et ce n’est pas fini.
Car il y a "End Of Time". Toujours pas de fioriture ici. Le titre s’allonge avec une réelle simplicité et convainc grâce à sa montée en puissance progressive, son solo touchant, ses lignes de chant mélancoliques, son ambiance générale émouvante. "Follow" est de la même pierre, quoique les lignes de chant soient ici plus colorées et que l’intro surprenne les Australiens à s’aventurer sur des terres inhabituelles avec un léger côté folklorique. Le point fort de ce titre repose une fois encore sur la conviction que propose le chant, totalement habité. John Cavaliere a décidemment un talent monstre.
"In Your Honour" se termine sur un morceau conçu dans une veine speed mélodique, avec un long solo aussi bon que surprenant et des mélodies un peu plus légères. L’album cesse sa rotation et on en redemande.

BLACK MAJESTY ne change pas. Les premières écoutes furent du reste difficiles. La grisaille peu avenante de la pochette, d’abord, mais surtout un style trop ancré dans les esprits pour surprendre assez et motiver à sa découverte. Passé ce cap, le talent des Australiens fait le reste. BLACK MAJESTY démontre qu’un quatrième album, aussi proche soit-il de ses prédécesseurs, peut encore porter avec fierté ses couleurs. Les Australiens avaient fourni l’essentiel de leur argumentaire. Il l’a de nouveau restitué, avec une conviction telle qu’on se prend à l’écouter d’une traite, un pied monstre en récompense.
Excellent et inespéré : BLACK MAJESTY figure désormais parmi les valeurs sûres du Power Metal.

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   BAST

 
  N/A



- John 'gio' Cavaliere (chant)
- Steve Janevski (guitare)
- Hanny Mohammed (guitare, claviers)
- Pavel Konvalinka (batterie)


1. Far Beyond
2. God Of War
3. Millenium
4. Break These Chains
5. Further Than Insane
6. End Of Time
7. Wish You Well
8. Follow
9. Witching Hour



             



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