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2009 Twilight Opera
2012 Immortalia

SOUND STORM - Twilight Opera (2009)
Par BAST le 26 Mars 2010          Consultée 2018 fois

2002, quelle année ! Oui, souvenez-vous : les crues ravageant l’Europe centrale, l’entrée en vigueur de l’euro grâce auquel tout est devenu beaucoup plus cher, le front national au deuxième tour des élections présidentielles, la fermeture du centre de réfugiés de Sangatte, la déclaration de guerre de Georges Bush à l’Irak, le sniper américain perfectionnant sa précision sur des cibles mouvantes, la prise d’otage par un commando tchétchène dans l’enceinte d’un théâtre moscovite, la France expulsée dès le premier tour du mondial de football avec un compteur vierge de buts et surtout, Jennifer s’adjugeant la première victoire de la Star Academy.
Y a-t-il lot de joyeusetés plus euphorisant que celui-ci ?
2002, c’est aussi la naissance de SOUND STORM puis la mise en chantier d’un premier album dont les mélodies retentiront sept ans plus tard : "Twilight Opera". Alors, le salut de cette année 2002 marquée au sceau du stress et de la simplicité intellectuelle passe-t-il par ces Italiens férus de speederies symphoniques (*) ?
A vrai dire, non.

SOUND STORM, c’est RHAPSODY saupoudré de poils de Heavy. Ou GRAVE DIGGER tâtant de l’orchestration servie en imitation de BO ou en interludes doucereux sur fond de cordes. D’ailleurs, ces interludes, malgré leur aspect enfantin prononcé, figurent parmi les réussites de l’album. Sur "Bound To Hell", par exemple, les ponts intervenant au terme des couplets puis après le premier refrain sont bien agréables. A côté, on découvre une guitare plutôt rentre-dedans, malgré une production moyenne, et un chant assez hargneux s’employant le long de lignes de chant appuyées. A noter sur ce titre un plagiat presque comique tant il est évident où le solo introduisant "Emerald Sword" se retrouve à la note près, pris en charge par une guitare au lieu du violon mis en scène par RHAPSODY.
Pour conclure sur "Bound to Hell" et puisqu’il se montre assez représentatif de ses congénères, force est de constater qu’on ne tient pas un modèle du genre. L’intervention du chant féminin est ratée car ridicule, le refrain ne fait guère frémir, et les lignes de chant pêchent par un net manque de cohésion.
Ces défauts et ces qualités se retrouvent éparpillés sur l’album. "The Nightmare" accroche grâce à ses passages folkloriques et accuse une rupture dès le refrain soporifique. "Torquemada" propose une fois de plus des orchestrations méritantes auxquelles les lignes de chant sapées de leur variété ne font pas honneur. "Love At Sundown", orchestral jusqu’au bout des seins, semble jeter au petit bonheur ses plans et attendre d’eux, en vain, qu’ils s’amalgament tout seul.
Heureusement, quelques exceptions redressent le cap d’un album parti tout droit s’éventrer la coque sur les écueils du châtiment. Citons-les : "Always Be the Same" joue sur l’intensité, cordes en tête, et façonne enfin un refrain digne de ce nom. "Falling Star", ballade médiévale, fait des merveilles, quoiqu’une production plus étoffée lui eût fourni plus de charme. "Lord Of The Blood", pièce épique et rageuse menée par un chant écorché, fournit une montée en puissance captivante, des mélodies assez recherchées et un refrain haut en couleurs. Enfin, la ballade MANOWARienne "Queen Of The Ice" n’est pas dénuée d’émotion. On se fait d’ailleurs une idée plus précise du timbre intéressant de Filippo Arancio puisqu’il y atténue la force de son chant.

L’Italie ne cesse de fouiller les entrailles du Heavy, cherchant à y greffer un embryon susceptible d’entretenir la dynamique qui était la sienne voilà dix ans. La réussite montre de perfides hésitations. A part DERDIAN découvert récemment, le bonheur, quand il vient, survole d’autres chaînes montagnardes que les Alpes.
Un album passable duquel on retiendra de bons moments, mais globalement trop peu accrocheur.

(*) Oui, je sais, il y a eu de très vraies jolies choses en 2002 (de ma fenêtre : LUCA TURILLI, RHAPSODY, FREEDOM CALL et quelques autres)

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   BAST

 
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- Filippo Arancio (chant)
- Valerio Sbriglione (guitare)
- Massimiliano Flak (basse)
- Valerio Verderosa (claviers)
- Federico Brignolo (batterie)


1. Welcome
2. Bound To Hell
3. The Nightmare
4. Always Be The Same
5. Falling Star
6. Ecclesiae Iudicium
7. Torquemada
8. Love At Sundown
9. Me And Myself
10. Lord Of The Blood
11. Queen Of The Ice



             



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