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1988 Danzig
1990 Danzig Ii : Lucifuge
1992 Danzig Iii : How The ...
1993 Thrall / Demonsweatlive
1994 Danzig 4
1996 Danzig 5 : Blackacide...
1999 Danzig 6:66 : Satan's...
2002 Danzig 777 : I Lucife...
2004 Circle Of Snakes
2015 Skeletons
 

- Style : Creeper

DANZIG - 6 : 66 Satan's Child (1999)
Par THE LURKING FEAR le 25 Avril 2010          Consultée 4505 fois

En arrière toute !! Danzig nous avait fait une sale blague avec l’opus numéro 5 en se jetant tête la première dans l’Indus le plus détestable qui soit. Triturant sa voix jusqu’à la rendre méconnaissable, délaissant les mélodies, les riffs, les guitares et tout ce qui fut le charme des premiers épisodes. Imaginez-vous le désastre si ce sixième album finement nommé "6:66" se révélait être un échec. Cela irait à l’encontre de toutes nos plus mystiques croyances. Preuve que Lucifer existe, cet album est bien meilleur que le précédent, Danzig fait marche arrière et rebascule, pour notre plus grand plaisir, du coté obscur de la Force.

Pour être obscur, c’est réussi. Noir comme une nuit sans pleine lune, sombre comme une âme impure, ténébreux comme monsieur Danzig lui-même. "Satan’s Child" est glacial, froid, l’atmosphère n’a jamais été si oppressante chez DANZIG. Et ce n’est pas en bidouillant artificiellement les morceaux que notre bonhomme parvient à nous glacer le sang de la sorte. D’abord, l’informatique a été laissée de coté, la guitare revient au premier plan, la voix s’éclaircit enfin et l’électronique se veut plus discrète. Que de bonnes nouvelles ! Le Diable soit loué !

Bon, ne vous emballez pas, avant de sabrer le champagne et de sortir les cotillons, sachez qu’à aucun moment "6:66" ne parvient à égaler les trois (voire quatre) premiers albums, néanmoins, il est incontestable que certains titres sont réellement impressionnants. Le plus marquant est probablement la reprise de Johnny Cash, "Thirteen", qui va comme un gant au démoniaque Glenn Danzig. Pour la petite histoire, il faut savoir qu’à l’origine, c’est Glenn qui a écrit la chanson pour Johnny Cash, elle est d’ailleurs présente dans l’album "American Recordings". Ce morceau est incontestablement le temps fort de cet opus ; l’ambiance, le texte et la voix sont d’une noirceur écrasante. Notre Jim Morrison du Metal n’a même pas besoin de pousser la gueulante, le chant est calme, doux, presque serein et se révèle furieusement mélancolique.

Pour le reste, je qualifierais le style global comme étant du Heavy comme le faisait DANZIG à ses débuts et plus précisément sur "4P" avec une tendance Doom exacerbée. Les guitares sont imposantes et les riffs tantôt pachydermiques, tantôt rapides et dévastateurs. On oscille entre les deux tout au long de l’album. Le procédé n’est pas immonde, les passages Doom apportent une tension écrasante et suffocante puis dès que l’on bascule dans le Heavy, l’accélération permet de donner plus de relief aux différents titres. Le problème majeur c’est que les riffs sont rarement tranchants, ils se contentent d’accompagner le chant. D’où l’impression sous-jacente d’une trop grande homogénéité musicale.

Si vous avez pris le temps d’admirer la pochette, vous aurez probablement compris que le leader prend toute la place. Le son s’articule autour de sa voix et tout est fait pour le mettre en avant. Pour savoir si un morceau est bon ou pas, il suffit d’observer la performance du molosse derrière le micro. "Cold Eternal", "Five Finger Crawl" ou "Belly Of The Beast" sont, à ce titre, fort plaisants grâce à l’alternance des hurlements hargneux et des complaintes douloureuses. Le titre éponyme est lui aussi réussi, savant mélange de rage et de violence, avec, pour une fois, un guitariste inspiré.

Puis il y a le revers de la médaille "East Indian Devil" ou "Unspeakable" par exemple, où l’on constate tristement l’influence encore présente de "Blackacidevil" sur le cerveau du groupe. Morceaux lourds, pesants au mauvais sens du terme et clairement monotones sur la durée. Petite déception mais ne faisons pas trop les fines bouches, "6.66" renoue avec la qualité. Le point fort de cet opus sera certainement l’atmosphère inquiétante et glaciale qui s’en dégage. Les autres bons points étant la renaissance du chant clair de Danzig et le style Heavy qui revient en force. Le rejeton de Satan nous livre là un album appréciable : Dieu merci ! Enfin… je me comprends.

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   THE LURKING FEAR

 
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- Glenn Danzig (chant, guitare, basse, claviers)
- Josh Lazie (basse)
- Jeff Chambers (guitare)
- Joey Castillo (batterie)


1. Five Finger Crawl
2. Belly Of The Beast
3. Lilin
4. Unspeakable
5. Cult Without A Name
6. East Indian Devil (kali's Song)
7. Firemass
8. Cold Eternal
9. Satans Child
10. Into The Mouth Of Abandonement
11. Apokalips
12. Thirteen



             



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