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2010 To New Lands…

E.P

2009 Muspelheim
 

 Myspace (463)

WINDRIDER - To New Lands… (2010)
Par MEFISTO le 22 Février 2010          Consultée 4239 fois

Salut Mefisto !

C'est Elliot Vernon, tu sais, tu as chroniqué mon premier EP, "Muspelheim" l'an dernier. J'espère que tout va bien pour toi ! Je t'invite à écouter mon premier album, "To New Lands…" J'attendrai de tes nouvelles !

Elliot


J'adore encourager la relève. C'est une de mes causes préférées. Parfois, j'ai le privilège d'être juge dans des concours amateurs, où plusieurs disciplines sont réunies, et c'est un plaisir renouvelé de voir ces jeunes se donner corps et âme pour un numéro de 5-10 minutes. Ils ont le feu sacré, se lancent dans l'arène devant une foule de parents et d'amis, le stress dans la gorge, l'électricité leur traversant le corps à la vitesse d'un rai de lumière. Quand je les vois entrer sur scène, leur courage dans une main et leur talent dans l'autre, je sais que je ne voudrais pas être ailleurs. Ma place est là, avec les autres juges, mon bénévolat et ma passion pour les arts l'emportant sur tout autre désir futile comme me saouler la gueule ou fumer un splif en regardant des conneries sur le web.

Alors quand Elliot, jeune musicien archi doué de 19 ans du Yorkshire, vient cogner à ma porte en me demandant de chroniquer son album, comment ne pas songer à ces soirées passées à encourager la relève ? Je saute sur l'occasion et je me passe et me repasse ce disque de Viking Metal en boucle par devoir et, surtout, par envie. Disons que "Muspelheim" m'avait conquis. Or, j'avais un petit bémol, que j'avais hâte de valider sur "To New Lands…" : trop de claviers ou non ? Pour moi, c'était le principal élément qui pouvait déglinguer le fort du jeune Elliot. Devrait-il miser davantage sur la guitare ou tout autre instrument, traditionnel de surcroît, pour renforcer un formidable don pour les contes musicaux ? Oui, car c'est bien de cela que WINDRIDER est composé. Donc…

L'album s'ouvre sur deux morceaux-titres, soit le prélude et la première partie de cette expédition baptisée "vers de nouvelles terres". Nous devrons ensuite attendre à la toute fin pour conclure ce triptyque. Comme on peut s'y attendre, le thème de l'odyssée homérique visant à conquérir d'autres parcelles à cultiver est décortiqué à l'extrême. Elliot a beaucoup de lyrisme en lui, la nature le passionne, l'eau, les oiseaux, les éléments s'imbriquent en lui. Bien sûr, il n'a pas la maturité émotionnelle pour saisir toutes ces aspérités existentielles, mais merde, il en possède une pleine malle-cabine sur ces deux plages de départ. Le prélude est une touchante œuvre à cette nature qu'il exploite de A à Z, celle décrite dans Tolkien dont il s'inspire, celle si belle dans l'œuvre de MOONSORROW ou FALKENBACH dont il est un fervent admirateur.

La partie I, elle, nous envoie dans les dents ce gros clavier que je craignais presque au départ. La gratte est discrète, elle ne s'émoustille qu'en renfort de cette grosse voix de Viking mal léché, dosée juste comme il faut. Elle ne sera pas un problème de taille d'un bout à l'autre, elle pourra simplement être considérée comme « exagérée » pour une musique si symphonique. Moment de bonheur vers la fin du titre : une guitare du tonnerre s'élevant par-dessus ce clavier prégnant comme un aigle s'envole vers le couchant, wow… Majestueux, tout simplement (on aurait aimé l'entendre plus longtemps et plus souvent cette satanée guitare !). Je vous dis, 19 ans. Jamais ça ne paraît. Et il est déjà meilleur que bien de ses influences. S'il ne l'est pas nécessairement techniquement, il déboulonne les ventricules, ça c'est clair.

Après ce larmoyant premier appel aux armes, une sonorité près d'une cornemuse se pointe sur "The King Under The Mountain" (j'adore ce titre !) pour renverser la vapeur et présenter un autre aspect avec lequel Vernon aime bien jouer : les ambiances festives, mais pas celles des beuveries, celles des victoires épiques et des paysages montagneux à perte de vue surplombant de verdoyantes plaines. Ces plaines sur lesquelles soufflent les chœurs de "There Is No Victory", un peu longue, et la double en intro de "Seven Fathers Of Iron And Stones", à la mélodie sirupeuse encore une fois menée par le clavier. La guitare se mêle un peu plus de ses affaires cette fois, Elliot hausse le ton et envoie même des riffs heavy avant le bridge… au clavier ! Mais attention, il reprend le collier et placarde quelques éclisses de bois Black.

Juste avant de tirer sa révérence sur la deuxième partie de 13 minutes de "To New Lands", petit clin d'œil au groupe folk ANNWN avec "Mountain's Sunrise", toute de chœurs et d'airs planants vêtue.

Et voilà que se pointe la pointe du rocher, l'astre suprême, la conclusion de cette traversée, qui débute sur les chapeaux de roue et qui réunit les matériaux les plus solides dont on a usé Vernon jusqu'à maintenant : bon riff, claviers en abondance, chant inspiré, guitare en retrait mais bien présente. Belle osmose, "To New Lands (Part II)" s'étale devant nos oreilles comme la coque fend les vagues. Festif, épique comme jamais, ce dernier coup de glaive est probablement ce qu'a fait de mieux Elliot depuis ses récents débuts. Une vraie fermeture à la TURISAS mes aïeux, la confiture en plus !

WINDRIDER représente pour moi ce que le Viking/Folk épique a de mieux à offrir. On ressent de si forts sentiments à l'écoute de ce skeud qu'on en vient à oublier qu'Elliot nous a dupés avec ses couches de clavier successives. De drôles de moyens pour se rendre à Rome intact, encore solidement harnachée de sa cuirasse et ses peaux réchauffant ses frêles épaules de jeune barde Viking.

4/5. Le point retranché a été perdu dans les affres de la trop longue bataille en milieu de parcours (qui font monter le compteur à près d'une heure pour sept titres) et à cause de cette propension aux claviers qui pourrait, dans le futur, être nuancée par un emploi plus exhaustif des guitares.

Cher Elliot,

Merci de ta confiance. Je te félicite sincèrement pour ton album. Je te souhaite tout ce qu'il y a de plus beau en ce monde. Que ton existence soit aussi lumineuse et joyeuse que ta musique. Puisse ton admirable flair te mener vers de nouvelles terres.

Mefisto

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- Elliot Vernon (tout)


1. To New Lands… (prelude)
2. To New Lands… (part I)
3. The King Under The Mountain
4. There Is No Victory
5. Seven Fathers Of Iron And Stones
6. Mountain's Sunrise (annwn Cover)
7. To New Lands… (part Ii)



             



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