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DEATH METAL  |  STUDIO

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AUTOPSY - Severed Survival (1989)
Par DEADCOM le 30 Mars 2010          Consultée 6817 fois

Il est certain que "Severed Survival" aurait pu devenir un avatar Deadcomien. C'est certain, le coup de crayon (et d'aquarelle) de l'artiste Kev Walker en 90 est devenu culte pour bien des raisons. Toutes ces vilaines goules amassées qui entament cette autopsie, (qui n'a pas l'air très nette, elle aussi) est assez symbolique du cynisme et de la morbidité qui habite la musique Death Metal. Une sorte de point de repère artistique (et commercial, en gros). Néanmoins, l'illustration originale (celle de 89) est bien plus proche de ce qui nous attend. La chaire est tirée à en décoller les viscères. Le teint blafard, le trait bien grossier, le sang gicle de cette pauvre personne, cet être sans défense (ou tel qu'il soit), est devenu l'objet de plaisir d'un esprit Sadique. Car AUTOPSY est une formation qui joue sur son propre registre, si personnel, si crade. Oui, CRADE. Un crade des plus palpables, qui fait de ce disque, un délice… Un pur délice. Mais voilà, mon dévolu s'est jeté sur une autre illustration en guise d'avatar et celle-ci affiche bien mes penchants de Deatheux non repentis. Quelle est-elle donc ? Vous le saurez bientôt ou pas.

Bien, resituons le contexte.

"Severed Survival"

En deux ans (de 87 à 89), la troupe de Chris Reifert donne déjà de son écume amère pour se faire entendre. Côtoyant de nombreux acteurs influents, eux aussi bien encrés dans LA légende. Dans les faits ; deal avec Peaceville, par le biais de Jeff Walker (CARCASS) et session studio avec Steve Digiorgio (SADUS). On a vu pire tout de même. Sinon, pour faire simple, l'histoire de ce groupe devenu uber cult par la suite (c'est indiscutable), est parti d'une simple mésentente entre Chuck et Chris, le batteur de DEATH (époque "Scream Bloody Gore"), qui décide de faire cavalier seul. C'est comme cela que la "légende" a commencé. Avec à sa tête un musicien qui ambitionne quelque chose de bien plus opaque de ce qu'il faisait avec Chuck. DEATH taquinait l'horreur, subjectivement dirons-nous. AUTOPSY, lui, nous la fout entre les yeux, par attraction. Un amour et un besoin manifeste de se rapprocher de tout ce qui est poreux, granuleux. Avec CANNIBAL CORPSE, AUTOPSY rejoint les formations dites "Gore". Bien sûr, Canniboule décrochera largement la timbale en la matière. Sauf que le répertoire d'AUTOPSY est volontairement embelli d'une couche de glaise et sonne réellement "Doom" par moment. Donc rien à voir avec toute la propreté du Death US que nous connaissons (celui du sud-est, pour info). Le moindre accord se tortille comme un lombric sous la fange. La basse parle fort désormais et les kicks deviennent étrangement muets. Passages lourds et bien glauques viennent s'accoupler dans une violence qui nous est déjà familière (pour un style musical qui nous est déjà familier) par un speed englué qui nous parle vraiment. Sans supercherie, sans malice ou si peu… Tel que le grand "Critical Madness" qui donne admirablement le relais voulu au titre éponyme, qui lui, s'achève dans l'hystérie d'une guitare qui pousse des cris… inhumains…

Attention : moment dithyrambique assumé.

Putain il n'y a pas à chier par trente six trous !
"Severed Survival" est un pur album de Death Metal et on s'en branle qu'il soit mal mixé et enregistré sèchement avec les moyens du bord. Oui, "Severed Survival" est un chef-d'œuvre cru par le flot vocal de Reifert, soit très guttural, soit arraché (aux commandes de ses baguettes pour une séance de matraquage en règle) ou encore boueux, engendré par cet aspect pâteux, bien dessiné par l'oreille attentive de John Marschall (le producteur) qui renforce le jeu de Digiorgio qui se lâche dans le tripotage de cordes bien grasses. En dix titres (et 38 minutes), écoutez-moi ces riffs qui baignent dans le cambouis, bordel de merde ! Ça c'est du Death, point barre. Tout comme INCANTATION, IMMOLATION ou ASPHYX (mmm…) et bien d'autres sur la liste des formations les plus atypiques et orthodoxes. De l'introductif "Charred Remains", qui nous assène une volée de pains dans la gueule goudronnés, orchestrés par le duo Cutler / Coralles, où encore "Service For A Vacant Coffin", qui nous cloue sur notre siège par cette fièvre moribonde et puante à mort. Toujours bien enlisé dans un sceptre sonore mis dans ses derniers retranchements. Certes, c'est imprécis et particulièrement sourd, mais ça arrache des poils à l'anus ce truc !

Bon, soyons objectif.

Ce groupe a véritablement (et objectivement) accouché d'une petite tuerie (toujours dans le sillage de la "léproserie" du jeune Chuck). Mais, ce n'est pas pour rien qu'il deviendra LA référence, pour ne pas dire ZE influence, pour un groupe comme DISMEMBER ; Matti Kärki est un gros, gros fan. D'ailleurs, son side-project (MURDER SQUAD) est dédié à la magie de cette boue miraculeuse qu'est AUTOPSY. Ou encore d'autres comme ABSCESS, qui dévoilent quelque chose de très similaire dans les ambiances (au même titre que THE RAVENOUS) puisque Reifert et Coralles organisent la partouze. De plus, le groupe est toujours en vie, dont une preuve flagrante d'un single sorti l'année dernière ("Horrific Obsession"). Mais celui-ci est malheureusement distribué sous le manteau comme on dit ; 1000 exemplaires vinyle par Peaceville. Donc finalement, pas de trace du bousin sur NIME (du moins, pas encore). Cependant, ce surgissement actuel d'outre-tombe laisse de l'espoir pour un successeur potentiel à "Severed Survival" (et à son rejeton bien couillu, "Mental Funeral").

Et puis voilà quoi, hein, ça tue, pas besoin de pondre dix lignes de plus pour faire genre "je suis un écrivain". Alors maintenant, on ouvre grand ses oreilles et on savoure la messe, sinon… Vous périrez dans vos propres excréments !

C'est tout.

*****

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- Chris Reifert (chant, batterie)
- Eric Cutler (guitare)
- Danny Coralles (guitare)
- Steve Digiorgio (basse 'session studio')


1. Charred Remains
2. Service For A Vacant Coffin
3. Disembowel
4. Gasping For Air
5. Ridden With Disease
6. Pagan Saviour
7. Impending Dread
8. Severed Survival
9. Critical Madness
10. Embalmed



             



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