Me promenant innocemment dans un pré, à Clisson, tout de noir vêtu, ma blonde mousseuse à la main et le sourire béat de plénitude, je me suis demandé ce qui pouvait provenir de la petite tente blanche au fond à droite…

C’était un vendredi du mois de juin 2008 … au Hellfest.

La découverte d’un groupe américain - qui avait un nom qui sortait un peu du lot et qui apparemment attirait plus de métalleux sous le chapiteau que de fans de Mickey à sa parade en pleine saison - m’a vraiment impressionné et foutu un coup de fouet et de vitalité ! Du coup, je voulais absolument acheter leur dernière galette afin d’en savourer les moindres miettes que mon appareil auditif n’avait su ingurgiter tant la prestation scénique fut intense. Bref, il me fallut plus de six mois pour tomber dessus …

Tu veux du bon ? Du précis ? Une baffe sonore en prime ? Tiens, prends ça !

JOB FOR A COWBOY a réalisé une perle de death metal frôlant de près le grind et je pèse mes mots: perle pour la finesse des arrangements musicaux et la voix ultra puissante (tantôt lourde tantôt hyper aiguë). Il y a une formidable énergie (y a qu’à les voir en concert) qui se répand dans votre sang et dans vos tripes. Ce groupe change souvent de tempo avec des passages techniques époustouflants. Y des relents évidents de thrash à la sauce death (en gros, riff thrash sur batterie death). Mais bon, c’est dans la lignée d’un bon CANNIBAL CORPSE en moins étouffant.

Le quatrième morceau « Upheaval » est entièrement atmosphérique et hypnotique (à écouter très fort … n’oubliez pas cependant de diminuer le volume pour le titre suivant !). « Blasphemy » - de nouveau, passage atmosphérique - pourrait être l’intro de la chanson suivante qui est un des passages des plus pesants du groupe.

Dans son ensemble, « Genesis » est un concentré d’énergie et de défouloir particulièrement « frais » dans le sens: « Whaouw, j’aime le metal, mais là, faut bien reconnaître qu’il y a un chti vent de fraîcheur (toute relative la fraîcheur, hein !, évidemment, c’est tout de même de death metal qu’il s’agit !) qui fait du bien à nos papilles auditives et sélectives » . Cependant, cet album est un peu trop court à mon goût …

La pochette est tout aussi attirante dans le sens où la réalisation du sujet (encore et toujours « Monsieur Pan le bouc ») a son côté classique et en même temps moderne de part son environnement (sorte de tourbillon métallique sur fond d’apocalypse brunâtre: est-ce le soleil qui veut revenir ou la nuit qui s’installe définitivement ?).

A découvrir absolument pour tout amateur du genre !